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du 18 mars 2004
VINS

< À L'INTENTION DES RESTAURATEURS

LE PRINTEMPS DU LANGUEDOC ET DU ROUSSILLON REVIENT À PARIS LE 22 MARS

L'opération organisée à l'initiative du Comité interprofessionnel des vins du Languedoc, 'Le Printemps du Languedoc', a été rejointe par le Roussillon. 370 vignerons et producteurs seront au rendez-vous, lundi 22 mars, à Paris, au palais des congrès. Rencontre avec Rémy Wuatelet, directeur marketing et communication du CIV Languedoc. zzz46f


Rémy Wuatelet.

L'Hôtellerie : Quelles sont les grandes nouveautés de cette 8e édition ?
Rémy Wuatelet : On change de dimension. Jusqu'à maintenant, c'était une opération exclusive au Languedoc et cette année le Roussillon nous a rejoints. C'est un événement important, qui reflète la volonté régionale. Cette démarche existe de plus en plus vers l'export et nous la mettons en œuvre sur le marché intérieur. Nous allons passer de 230 entreprises, vignerons, metteurs en marché, à 370. Autre changement important concernant l'opération : nous avons quitté le pavillon Dauphine, qui devenait trop petit, pour le palais des congrès, porte Maillot. Autre élément qu'on avait déjà testé : la mise en avant dans le cadre des buffets des produits de terroir labellisés. Je voudrais revenir sur une étude que nous avions fait réaliser il y a 2 ans. Il était ressorti que Le Printemps du Languedoc était une opération phare pour les professionnels du vin. Grâce à elle, ils avaient la possibilité de rencontrer directement les restaurateurs et les cavistes. C'est une opération de business, bien sûr. Mais c'est également une opération d'image. Le Languedoc-Roussillon est une région avec laquelle il faut désormais compter. Elle offre une large palette de vins, que ce soit en termes de couleur ou de catégorie de produits : vins tranquilles, vins doux (muscats) ou vins effervescents (comme Limoux).


Vendanges dans le vignoble de Maury au pied du château de Quéribus.

L'Hôtellerie : Comment les viticulteurs et les producteurs perçoivent-ils le marché parisien de la restauration ?
Rémy Wuatelet : Ils le perçoivent bien. Le Languedoc-Roussillon est une région touristique, qui bénéficie de flux migratoires très importants. 50 % du marché traditionnel se font dans notre région. La région parisienne représente toutefois un enjeu de taille. C'est un enjeu de pénétration économique et, une fois encore, d'image. La restauration est un levier de notoriété important en termes de prescriptions. L'image est encore en retrait dans l'esprit de certains consommateurs lambda, alors que c'est en soi obsolète. Les vignerons et les entreprises qui participent à l'opération sont motivés par ces circuits de restauration. Le problème, c'est la baisse de consommation en restauration, parce qu'ils ont peur d'avoir des soucis. Il y a des baisses énormes, estimées entre 20 et 40 %.

L'Hôtellerie : Les vins du Languedoc-Roussillon ont-ils la cote à Paris ?
Rémy Wuatelet : Oui, et je le pense sincèrement. Ce sont des vins que je qualifie de 'tendance'. Les nouvelles générations de consommateurs s'affranchissent des conventions de leurs aînés (image, statut). Les vins issus du Languedoc-Roussillon sont de plus en plus perçus comme des vins du nouveau monde. Ce sont des vins déconnectés des lourdeurs, des produits guindés et des produits chers. Les qualificatifs qui reviennent le plus souvent sont : "sympas", "gais", "accessibles", "aromatiques", "fruités". Ce sont des vins de plaisir, tout simplement, des produits de convivialité qui font référence à une région agréable, où l'on a envie d'aller. On est aussi dans l'idée qu'on a envie de boire, et non pas de stocker.

L'Hôtellerie : Organisez-vous des opérations propres au circuit traditionnel ?
Rémy Wuatelet : Chaque fois qu'on lance une action, on a des retours très forts. On lance du 3 au 17 avril une action sur le thème 'Languedoc Sensations'. C'est une animation nationale qui touche cavistes et restaurants. Nous avons créé des kits avec des affiches, des cartes de vin, des porte-addition, et on va distribuer des sacs pour que les gens puissent repartir avec leur bouteille. Il y aura aussi des bouchons estampillés avec la croix du Languedoc, qui, je vous le rappelle, est notre emblème. 'Languedoc sensations' a lieu via les vignerons. 500 restaurants vont participer, dont deux tiers en région parisienne.

L'Hôtellerie : Les rosés se portent, semble-t-il, de mieux en mieux...
Rémy Wuatelet : En effet. Nous avons connu en 2003 une très forte montée des rosés, due, bien sûr, au climat. Les ventes ont augmenté de 50 %. Les rosés s'inscrivent dans un concept-produit qui est totalement dans l'air du temps. Ce sont des vins conviviaux, faciles à boire, dans l'axe des tendances. On remarque également que la période de consommation s'étend. Bref, c'est un marché porteur. On a lancé l'an dernier une stratégie spécifique aux rosés, et nous allons inviter les restaurateurs à s'inscrire dans cette démarche.
Tout ce dispositif entre dans un plan global de conquête des marchés français malgré un contexte actuel difficile. On ne peut pas imaginer se développer dans de bonnes conditions au niveau mondial si on ne peut pas le faire en France. Nous avons donc décidé de mettre en place un plan offensif.

Le Printemps du Languedoc et du Roussillon, palais des congrès, porte Maillot, 2, place de la porte Maillot, 75017 Paris. De 10h à 19h.

Les vins du Languedoc et le marché de la restauration
Les AOC du Languedoc sont présentes dans seulement 20 % des restaurants français. La région de production absorbe plus de la moitié des volumes du circuit. A noter que les restaurants acheteurs situés dans la région Sud-Est sont de gros clients, puisqu'ils achètent en moyenne 1 238 cols par restaurant par an contre 441 pour la moyenne française. Leur prix moyen d'achat est de 3,74 e/col contre 3,14 pour le total France. L'amélioration de la présence des AOC du Languedoc sur ce circuit reste une priorité pour les opérateurs de la région.

Le marché français se découpe ainsi :
3 % dans l'Est, 2 % dans le Nord, 15 % en région parisienne, 10 % dans l'Ouest, 1 % dans le Centre-Ouest, 1 % dans le Centre-Est, 54 % dans le Sud-Est, 14 % dans le Sud-Ouest. (Source Secodip, panel restauration au 2e quadrimestre 2003).

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L'Hôtellerie Restauration n° 2864 Hebdo 18 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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