Marc Geydon succède à André Rolland

L'Hôtellerie-Restauration : Vous venez de succéder à André Rolland, grande figure syndicale. Un passage de flambeau rempli d'émotion, sans doute ?

Marc Geydon : L'élection a eu lieu avant les fêtes. André Rolland a manifesté le souhait de prendre sa retraite après, en effet, de nombreuses années d'action au sein du syndicat, que ce soit à Paris ou localement. J'ai moi-même été trésorier du bureau pendant 10 ans. Mon mandat va s'inscrire dans la continuité de ce qu'il a entrepris. Nous avons un travail important à effectuer, que ce soit sur le terrain de la formation, comme de l'information. La sécurité et le handicap suscitent encore beaucoup de questions. Il faut que nous prenions le virage tout en tenant compte du Livre Blanc de l'Umih. 

Quels sont les sujets qui vous paraissent les plus sensibles ?
M. G. : Les opérateurs internet deviennent vitaux pour l'hôtellerie, en particulier dans des régions comme les nôtres. Nous devons à la fois apprendre à travailler avec eux tout en conservant notre liberté d'action et surtout qu'il puisse y avoir des négociations sur le montant des remises. Dans les dossiers qui nous sont spécifiques, nous devons rétablir l'équité entre les résidences de tourisme et les hôtels. Nous sommes envahis par les résidences de tourisme et cela crée de gros torts aux hôteliers. Nous allons aller voir les maires et les responsables départementaux pour qu'ils comprennent que cela engendre des pertes d'emplois et des baisses de chiffre d'affaires. Nous réclamons l'équité. Quant au classement hôtelier, les choses avancent. Nous avons quatre élus du conseil d'administration qui ont accepté d'aider les collègues à s'engager dans la démarche. Ils les conseillent, les préparent et les suivent quasiment jusqu'au bout. Ca fonctionne car les exploitant ont quelqu'un avec qui ils peuvent dialoguer et ils comprennent mieux l'esprit du classement. Nous faisons aussi des réunions régulières. 

La 5ème édition du Montgenèvre Poker Tour a lieu cette semaine dans votre département. Comment percevez-vous cette manifestation ?
M. G. : C'est une très belle opération marketing pour la station qui accueille pour l'instant encore essentiellement une clientèle de proximité. Les hôteliers estiment qu'il va falloir attendre encore attendre un an ou deux afin qu'ils puissent réellement en bénéficier. Cette manifestation, c'est une histoire qui est en train de se construire. Le jeu est très porteur et l'initiative est excellente en terme de notoriété.