L'Étoile d'or veut continuer à briller dans le ciel orléanais

Orléans (45) Le restaurant traditionnel emblématique du centre-ville fête ses 50 ans dans la même famille. Mais l'avenir demeure incertain.

Publié le 03 octobre 2016 à 16:30

Tout ce que la ville d'Orléans (Loiret) compte d'amateurs de boudin, tripes, tête de veau et autres plats traditionnels se retrouve régulièrement à l'Étoile d'or, restaurant du centre-ville a été créé il y a cinquante ans par Michel Zappellini, boucher, et son épouse, Liliane. Depuis, presque rien n'a changé. Certes, l'hôtel a été fermé en 1998, l'activité fruits de mer abandonnée, mais la carte reste la même tout comme la décoration, avec des murs recouverts de bois, des sièges en simili cuir et des tables nappées de coton rouge et blanc. Après le décès des fondateurs, l'affaire a été reprise en 1996 par le fils, Pierre, et son épouse Stella, aujourd'hui gérante, et leur fils, Michel, en cuisine.

"C'est cette tradition qui fait notre réputation, explique Stella Zappellini. Les gens viennent parce qu'ils y trouvent des plats servis avec générosité et une ambiance qui leur rappellent leur jeunesse. Il y a des clients qui viennent ici depuis trente ans." Avec des plats faits maison le matin même, la convivialité est, en effet, l'autre marque de fabrique de l'établissement. "J'ai servi des repas de baptême pour des clients qui avaient fêté leur mariage chez nous", souligne Stella Zappellini. Ici pas de site internet ou de publicité "pour attirer le chaland : il vient tout seul grâce au bouche à oreille". Seule concession : un concours pour offrir un repas à 50 clients pour les 50 ans du restaurant.

Une fermeture à court ou moyen terme

Avec un ticket moyen de 25 € et près de 40 couverts par service, le restaurant tourne bien, mais pas assez pour que cela soit l'euphorie. "Il faut travailler dur pour se payer un smic. C'est difficile, on court toute la journée mais on aime ça." Pourtant, des travaux de mise en conformité doivent être réalisés et les restaurateurs pensent à l'avenir. "Il y a trop de charges, ce n'est pas rentable", se plaint la gérante. La décision a donc été prise : l'Étoile d'or fermera ses portes à court ou moyen terme. Il n'y aura pas de succession au bénéfice de Michel, le fils : "C'est trop de contraintes et de charges pour un jeune de 27 ans." 

Le bâtiment pourrait être cédé en pas-de-porte. Mais pas question pour autant de cesser l'activité. Le couple est donc à la recherche "d'une opportunité ou d'une bonne idée" pour continuer : peut être un camion pour vendre boudin, tripes ou terrines à la campagne. À moins qu'un atelier ne soit créé pour vendre à emporter les préparations qui ont fait la réputation du restaurant. L'Étoile d'or pourrait donc décliner voire disparaître, mais pas le savoir-faire des Zappellini.

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Publié par Jean-Jacques TALPIN



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