"J'ai quitté mon emploi pour lancer un food truck de sushis"

À 27 ans, Angélique Romand a troqué sa tenue de bureau pour se mettre derrière les fourneaux. Depuis début juin, elle arpente les routes entre Seine-Maritime et Somme avec son food truck spécialisé en sushis. Un rêve qui a bien failli ne pas se réaliser.

Publié le 04 août 2021 à 13:05

Angélique Romand rêvait d'avoir son food truck. C'est désormais chose faite, pourtant, le projet n'avait rien d'une évidence. Depuis le mois de juin, elle conduit Chez Titine, spécialisé dans les sushis, qui circule entre Dieppe et la baie de Somme. Après des études d'assistante manager et de conduite de projets, la jeune femme de 27 ans se trouve engagée dans une carrière dans les ressources humaines. “Mais ça ne correspondait pas à ma façon d'être”, avoue la jeune femme. Elle claque donc la porte de son ancien job et envisage une reconversion. “Au fond de moi, j'ai toujours eu envie d'avoir mon food truck”, explique cette cuisinière amatrice.

Plus facile à dire qu'à faire... En pleine crise sanitaire, sa reconversion ne séduit pas tout le monde. “Avec les banques, ça a été très compliqué, déplore Angélique Romand. J'ai connu plusieurs refus et, même, des moqueries. Je suis parfois sortie déprimée de certains rendez-vous.” C'est grâce à France Active, qui s'est portée garant pour elle, qu'elle finit par boucler son financement. Elle investit 35 000 € dans une remorque et une voiture.

La campagne plutôt que la ville

Côté cuisine, Angélique Romand se sent armée. “Pour les sushis en eux-mêmes, je n'ai pas suivi de formation. J'ai juste fait une tournée dans un food truck en Bretagne pour savoir comment m'organiser.” Cette expérience la conduit à revoir ses plans et à choisir une préparation minute, plutôt qu'à l'avance, pour limiter les pertes liées aux invendus. “Je m'étais totalement plantée, reconnaît-elle. J'ai aussi passé la formation hygiène HACCP qui est obligatoire, et j'ai passé mon permis d'exploitation pour pouvoir vendre de l'alcool.”

Chez Titine est désormais sur les routes, choisissant des places plutôt en zone rurale, où la jeune femme s'est déjà constitué une clientèle fidèle. Elle achète le poisson cru sur le port de Dieppe. “J'ai une gamme large avec autre chose que du poisson cru, comme des crevettes ou du poulet pané.” De quoi séduire jeunes et moins jeunes, ravis de profiter d'un food truck proposant autre chose que des burgers ou des pizzas. “C'est chouette de faire découvrir cette cuisine à la petite mamie du coin”, sourit Angélique Romand.

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Publié par Pour Aletheia Press, Benoit Delabre



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