L'Hôtellerie Restauration No 3747

À DIJON : premiers clients matinaux au Trinidad Au Trinidad, dans le centre de Dijon (Côte-d’Or), à peine les tables étaient installées sur la terrasse ce 19 mai à 10 heures, que les premiers clients s’asseyaient déjà. Six personnes en terrasse et au bar ainsi que trois autres en cuisine ont pris leur service ce jour-là. “Nous recruterons au gré de la levée des restrictions”, précise Thomas , l’assistant de direction. Si pour l’instant aucune disposition n’a été prise par Dijon Métropole pour accompagner cette reprise de l’activité, Thomas espère un geste de la collectivité. “L’an dernier, nous avions été autorisés à nous étaler un peu plus et nous aimerions pouvoir recommencer.” En terrasse, les clients se réjouissent de se retrouver. “C’est plus facile de se rejoindre ici, on voit plus de gens, l’ambiance est conviviale. C’est bien de sortir un peu de chez nous” , sourit une étudiante. À NANTES : une réouverture comme un coq en pâte À Nantes (Loire-Atlantique), Dominique Jaud a passé toute la matinée du 19 mai le nez en l’air et sur l’appli météo de son smartphone pendant que son équipe (17 salariés) aménageait la vaste terrasse du Coq en pâte, sur le cours des 50-Otages. “S’il pleut, c’est foutu” , s’inquiétait le patron de cette belle brasserie aux allures d’estaminet. Heureusement, il n’en était rien, et il a admis en souriant : “On s’est posé la question d’attendre le 9 juin, mais la pression des clients était trop forte. Ça réconforte et ça prouve qu’on est un commerce utile.” Pour autant, il n’a toujours pas remplacé les départs et cherche toujours à recruter. Sur la vingtaine de tables alignées dehors, les clients profitent pleinement du service. “Avec les voyages, les bars et les restaurants sont les choses qui nous ont le plus manqué pendant le confinement”, reconnaît Caroline , directrice de boutique. À LILLE : une première bière savourée à La Place Malgré une météo capricieuse, les Lillois n’ont pas hésité à reprendre leurs habitudes avec la réouverture des terrasses ce 19 mai. “On l’attendait avec impatience, cette première bière !” rigole Maxime , qui a réussi avec ses amis à s’asseoir à une table sur la Grand Place. Les places sont chères et les restaurateurs retrouvent le sourire : “Tout va bien malgré le temps. On sent une bonne atmosphère, ça fait du bien de se retrouver. Je crois que ça fait du bien à tout le monde, on attend le rayon de soleil, mais il est déjà sur les visages !” , se réjouit Fabrice Flageollet , assistant de la direction du restaurant La Place. “Nos équipes sont bien rodées, on a les marchandises en temps et en heure. On retrouve les sensations d’avant.” ... et en province ©ALETHEIAPRESS /NADÈGE HUBERT ©ALETHEIAPRESS /THIERRYBUTZBACH ©ALETHEIAPRESS /MATTHIEU GUILLOT E N V I D É O Sur la terrasse de l’hôtel Le Roch, le chef Rémy Bérerd a installé un barbecue, pour griller la viande du moment. © CAMILLE GABARRA-VRAI STUDIO 3 29 mai 2021 - N° 3747 L’Hôtellerie Restauration Poser une question, ajouter un commentaire Anne Eveillard > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR867516 flambant neuf le 17 mars 2020, premier jour du premier confinement. Une malchance. En un an, elles n’auront servi des repas que pendant quatre mois. Mais aujourd’hui, avec du recul, elles expliquent que cet épisode a permis d’anticiper l’actuelle réouverture. Elles ont pris le temps de raccourcir leur carte, d’ajuster les recettes, de préparer les équipes et même d’en faire basculer une partie dans un deuxième restaurant qu’elles ouvrent le 28 mai prochain, dans le X e arrondissement. Une nouvelle adresse dont les contours ont pu être peaufinés durant cette année chaotique. Pour l’heure, la terrasse du premier Cali Sisters affiche complet pour les dix prochains jours au dîner et aux brunchs des deux week- ends à venir. Au déjeuner, c’est la règle du premier arrivé, premier servi qui s’applique. Les chemins de table livrés quelques heures avant le service du déjeuner “ Nos fournisseurs sont à flux tendus” , explique Franck Jeantet . Directeur général du Publicis Drugstore, sur les Champs-Élysées (VIII e ), il confie que les chemins de table n’ont été livrés que quelques heures avant le service du déjeuner de ce 19 mai. On a eu chaud aussi au Pavyllon, le comptoir gastronomique du Pavillon Ledoyen (VIII e ), emmené par le chef étoilé Yannick Alléno . Là, c’était les parasols qui manquaient encore à l’appel, la veille de cette première journée de réouverture. Les deux terrasses aménagées pour le Pavyllon fonctionnent désormais midi et soir, 7 jours sur 7. Toutefois, “ si un client arrive à 16 heures sans réservation, nous le servirons aussi” , confie Teddy Gillot , directeur d’exploitation du Pavillon Ledoyen. “ Nous allons observer les comportements des clients et ajuster nos offres si nécessaire” , ajoute Sylvain Greiner , directeur des opéra- tions chez Eataly Paris Marais (IV e ). Selon un sondage Edenred – Odoxa, publié ce 19 mai, “ un Français sur trois se rendra au restaurant dès la première semaine de réouverture” . C’est encourageant. Mais certains restaurateurs restent un brin sur la réserve. À l’instar du chef Bruno Doucet. Pour lui, “ la vraie rentrée, ce sera en septembre” . © DR Eataly Paris Marais propose trois terrasses pour déjeuner, dîner ou vivre l’aperitivo à l’italienne.

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