Vie syndicale
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Des effectifs diminués de 10 % entre 2011 et 2013
Paris
La destruction des emplois et le trop plein de mesures gouvernementales étaient au centre des discussions qui ont animé
l’assemblée générale annuelle du Syndicat national de la restauration thématique et commerciale, qui s’est tenue le 20 mars.
Michel Morin, président du SNRTC : sans croissance, pas d’emplois
R
éunis en assemblée générale
le 20 mars dernier à Paris, les
membres du Syndicat national
de la restauration thématique et
commerciale (SNRTC) ont manifesté
leur inquiétude. Leur président,
Michel
Morin
,
résume :
“
Il est essentiel de
retrouver de la croissance. C’est le seul
moyen pour renouer avec l’emploi.”
Le
syndicat, qui a lancé une enquête auprès
de ses entreprises adhérentes, constate
que celles-ci
“
font état d’une diminution
de plus de 12 % des heures travaillées en
deux ans. Conséquence : leurs effectifs
ont diminué de près de 10 % entre 2011
et 2013, à périmètre comparable”.
Cela
représente 2 500 emplois détruits. Pour
Michel Morin, les mesures prises par
le Gouvernement
“
laminent”
le secteur
alors que, déclare-t-il,
“
nous sommes l’un
des rares à répondre à l’intégration des
jeunes en les rendant employables et en
leur offrant des perspectives de carrière”.
LE DIALOGUE SOCIAL ASPHYXIÉ
Le SNRTC s’insurge aussi contre la
loi sur la formation professionnelle,
l’emploi et la démocratie sociale
publiée au
Journal officiel
le 6mars.
“
Cette loi, qui porte à la fois sur la
réforme de la formation professionnelle,
l’apprentissage et aussi sur les questions
de représentativité patronale, va conduire
à asphyxier le dialogue social en excluant
tout simplement du tour de table les
entreprises qui ont le plus de salariés.
Les organisations professionnelles
seront déclarées représentatives sous la
seule condition de rassembler 8%des
entreprises adhérant à une organisation
professionnelle. Aucun critère assis sur les
effectifs salariés n’a été retenu.”
Le SNRTC avait rédigé un communiqué
commun avec le Groupement national des
chaînes (GNC) en février, appelant alors
le Gouvernement et les parlementaires
“
à ne pas tirer vers le bas le dialogue
social, àmettre en cohérence la réalité
de la typologie des entreprises et la
représentation de l’ensemble des salariés
dans des délégations patronales
représentatives et équilibrées”.
Des
“
sollicitations”
restées
“
vaines”.
Michel
Morin est également revenu sur le label
‘
fait maison’, qu’il qualifie aujourd’hui
“
d’usine à gaz”.
Le décret
“
dans sa
version actuelle est tout sauf un choc de
simplification. Et puis, voulez-vous me
dire ce qu’il y a de valorisant pour un
employé à éplucher des pommes de terre
ou des oignons ?”
Autre sujet abordé, la
dématérialisation des titres-restaurants.
Sur le principe, le SNRTC y a toujours
été favorable mais les taux avancés par les
émetteurs sont beaucoup trop élevés aux
yeux des professionnels.
“
Ce n’est pas aux
restaurateurs de payer le service rendu
aux entreprises qui ont, rappelons-le,
l’obligation de fournir à leurs salariés un
moyen de se nourrir enmettant à leur
disposition une cantine, un réfectoire ou
en leur proposant des titres-restaurants.”
Mot d’ordre en l’état :
“
Refuser la carte.”
SY. S.
Michel Morin
,
président du
SNRTC :
“
Il est
essentiel de
retrouver de
la croissance.
C’est le seul
moyen pour
renouer avec
l’emploi.”
PUBLI RÉDACTIONNEL
Voici les 20 étudiants qui vont participer à la finale du 20
e
concours du Jeune Professionnel du Café Malongo,
trophée qui va se dérouler les 2 et 3 avril à Nice et Monaco. Depuis leur qualification aux sélections régionales,
tous ont participé à une formation organisée par Malongo pour les préparer à ces deux jours d’épreuves. Dans
quel esprit abordent-ils cet événement, placé sous la présidence d’honneur d’Alain Ducasse ? Micro.
Anne-FloreMersh
(06) :
“
C’est unconcoursqui
demandeunepréparation
quotidienne.”
Valentin Fondu
(75) :
“
Je pense au concours
nuit et jour. C’est une
fabuleuse expérience.”
Diane Billiet
(17) :
“
Plus le temps passe et
plus je sens la pression
monter.”
Jérémy Robin
(58) :
“
Mots-clés pour réussir :
concentration, plaisir et
sérénité.”
GuillaumeLabrèze
(33):
“
L’ouvragedePierreMassia
sur le café est devenu
mon livre de chevet.”
Marion Coigne
(75) :
“
Rien que l’idée
de participer, c’est
magique.”
Zélie Simonneaux
(35) :
“
Ce concours est aussi
une belle expérience
humaine.”
Audrey Sutherland
(14) :
“
On est dans le
plaisir, l’échange et on
gagne en assurance.”
Clarisse Lebée
(65) :
“
Onditquejesuis
déterminée.Monobjectif?
Êtresurlepodium.”
Carl Dallu
(13) :
“
C’est beaucoup
d’entraînement et de
recherche.”
Théo Nassibou
(08) :
“
Mon intention ?
Donner le meilleur de
moi-même.”
Jean-Baptiste Gaucher
(88):
“
Jesuisperfectionniste,
je fais et refais sans cesse
des cafés.”
Marina Bourlon de
Rouvres
(14) :
“
Il y a
un fort soutien de ma
classe, c’est génial.”
Andréa Roucairol
(69) :
“
L’excellence est au bout
de la route.”
Charlotte Lamouroux
(31) :
“
Le stress est un
peu présent mais sans
plus.”
Vincent Cornet
(08) :
“
Je
suis extrêmementmotivé
et je m’exerce à l’école
comme à la maison.”
Elodie Loiseleux
(59) :
“
C’est motivant pour
la poursuite de mes
études en BTS.”
AdrienDassonville
(67) :
“
Boissonsignature,carte
des cafés,cappuccino :
tout devraêtreparfait.”
Colline Marnat
(74) :
“
J’ai vraiment hâte
d’être à Nice.”
SébastienDenet
(13) :
“
Ce concoursmepermet
definirmadernièreannée
scolaireen beauté.”
20
e
concours du café Malongo