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Vie syndicale
Une année 2013 “terrible”
Millau
La défaillance des entreprises et l’indifférence des banques ont été au centre des débats de l’assemblée générale de
l’antenne départementale du syndicat.
Umih 12 : entre constats amers et espoir
L
’
Umih 12 a tenu son assemblée
générale le 23 février, en présence
de
RolandHéguy
,
président
confédéral.
Philippe Panis
,
président
du syndicat aveyronnais, a affirmé que
38 %
des entreprises du secteur de
l’hôtellerie et de la restauration dans
le département avaient connu
“
des
défaillances l’an dernier
.
2013
a été
terrible et, depuis le début de l’année, la
hausse du taux de TVA a mis à mal les
trésoreries de nombre d’établissements de
l’Aveyron
”,
a-t-il ajouté.
Philippe Panis s’est étonné de
l’attitude des banques qui “
aident les
entreprises solides et non pas les petits
établissements auxquels on impose
toujours plus de réglementations et
des normes d’accessibilité que les lieux
publics ne sont pas à même de satisfaire
”.
Au-delà de la crise économique, une
désaffection du public est à noter autour
du viaduc de Millau. “
De 2000 à 2003,
sa construction a amené beaucoup de
visiteurs et, dès son ouverture en 2004,
l’afflux a été considérable. Aujourd’hui,
nous sommes revenus au niveau de
fréquentation d’avant 2004
”,
a souligné
Serge Gaillard
,
l’un des deux vice-
présidents de l’Umih 12.
L’inauguration du musée Soulages
à Rodez, prévue en mai, devrait
compenser cette perte, et, selon
Philippe Panis, “
l’Aveyron tirera son
épingle du jeu en 2014
”.
Le président
départemental a également annoncé
que le nombre d’adhérents de l’Umih 12
a augmenté de 15 % en 2013. “
Ils sont
550
et l’objectif est d’arriver à 600 fin
2014”,
a-t-il précisé, louant
“
les mérites
d’une équipe soudée, constamment sur le
terrain
”.
“
MATRAQUAGE FISCAL”
De son côté, Roland Héguy a souligné
l’antagonisme entre “
un tourisme qui se
développe chaque année un peu plus et
des entreprises qui sont de plus en plus
fragilisées en raison d’un matraquage
fiscal
.
Notre profession a dû faire face à
30
nouvelles normes administratives au
cours des trois dernières années. On est
dans l’urgence. On ne peut pas attendre
2017,
les résultats des assises nationales
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Roland Héguy
(
à gauche), président confédéral de l’Umih, et
Philippe Panis
,
président de l’Umih 12.
Mener une réflexion sur l’avenir
du métier
Rencontre avec Jean-Paul Manenc, président de l’antenne départementale,
à la veille du 85
e
congrès de l’Interfédération du Midi qui se déroulera du 6
au 8 avril prochains à Bordeaux.
PROPOS RECUEILLIS PAR BRIGITTE DUCASSE
Umih 33 : “Les jeunes sont de plus
en plus nombreux”
L’Hôtellerie Restauration :
Comment se
présente ce congrès ?
Jean-Paul Manenc :
Compte tenu de la période
des vins primeurs à ces dates et de la difficulté de
trouver un hôtel de grande capacité à Bordeaux,
nous avons opté pour un ancrage dans le Médoc
où se déroulera l’essentiel du volet tourisme.
Les congressistes, une centaine attendus, seront
hébergés à Pauillac. Mais c’est à Bordeaux, au
palais de la Bourse, que se tiendra l’assemblée
générale de l’Interfédération du Midi [IFM],
en présence d’
Hervé Bécam
,
vice-président
de l’Umih. Elle aura pour invité le sociologue
DominiqueWolton
.
Comment percevez-vous cette association ?
Cette amicale professionnelle, qui regroupe
les départements du sud de la France affiliés
à l’Umih, réfléchit à l’avenir de nos métiers,
émet des avis, apporte des idées. Lors des deux
congrès annuels auxquels participe toujours
l’Umih, nous avons le temps d’échanger, de
parler librement, sans formalisme, car il n’y a
pas d’enjeux immédiats. Et puis les jeunes sont
de plus en plus nombreux, c’est stimulant. Celà
dit, alors que tous les membres des conseils
d’administration des Umih du sud de la France
peuvent adhérer à l’IFM, tous ne le font pas, sans
doute en raison d’une mauvaise information et
d’un manque de temps. Se libérer durant trois
jours n’est pas évident. Une réflexion est menée
pour faire évoluer le format de ces rendez-vous
afin d’attirer plus d’actifs. C’est en train de
bouger.
La Gironde est très représentée dans les
instances nationales de l’IFM, le prochain
président pourrait-il être aquitain
?
Le mandat d’
Alain Vidal
s’achèvera en 2015. Son
successeur pressenti est l’actuel vice-président
de l’IFM,
Jean-Jacques Ernandorena
.
C’est un
grand professionnel qui fait l’unanimité, autant
par sa personnalité que pour ses compétences. On
lui doit notamment la création de l’Umihra, qu’il a
présidée de 2007 à 2013, et qui fait de l’Aquitaine
une région pilote pour l’Umih.
Jean-Paul Manenc
,
président de l’Umih 33.
du tourisme, ni ceux du pacte de
responsabilité. Sinon, il y aura eu trop
de casse d’ici là
.”
BERNARD DEGIOANNI
