Page 7 - L'Hôtellerie Restauration No 3383

En bref
Et relevez le défi des thèmes proposés par
Michel Roth et Christian Le Squer
En 2014, Osez l'épreuve !
Inscriptions jusqu’au 4 avril 2014
Créditsphotos :Rougereau –TransGourmet –DR
Le Homard
Le Foie Blond de Volaille
Le Petit Pois
Le Maquereau
La Fleur de Courgette
La Pomme de Terre
S é l e c t i o n C h e f s
S é l e c t i o n A p p re n t i s
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Partenaires Officiels
Dans le cadre du 5
e
Salon international des plages de La Grande-Motte
Les restaurants de plage affirment leurs spécificités
Rencontre avec René Colomban, président de la Fédération nationale des plages restaurants (FNPR), à l’occasion de l’assemblée
générale de l’association.
INTERVIEW ET VIDÉO PAR FRANCIS MATÉO
René
Colomban
:
Les mairies
ont tout à
gagner à
avoir des
établissements
de plage
ouverts à
l’année.”
(1)
Voir la réponse de Jacques Mestre, président de l’Umih
Languedoc-Roussillon, en vidéo
sur
Inscriptions ouvertes pour
le trophée Marcel Le Servot
Le trophée Marcel Le Servot, en
partenariat avec Metro Cash & Carry,
a pour objectif de récompenser les
talents de demain. Organisé par les
Cuisiniers de la République française,
ce concours est ouvert aux jeunes en
formation en France métropolitaine,
âgés d’unmaximumde 23 ans le
jour du concours, de niveau bac pro
ou BTS (une seule candidature par
établissement). Cette 2
e
édition
se déroulera le 23 juin prochain à
Ferrandi à Paris (VI
e
).
Les inscriptions
sont ouvertes jusqu’au 16mai 2014.
Chaque candidat devra proposer
une recette originale et créative pour
8
personnes autour de la lotte. Les
poissons devront être accompagnés
d’une sauce et de deux garnitures :
l’une à base d’aubergines, l’autre
au libre choix du candidat. Enfin, il
devra présenter un dessert au plat,
pour 8 personnes, sur le thème du
saint-honoré. Le jury, présidé cette
année par
Philippe Etchebest
,
est
composé exclusivement de MOF.
L’établissement gagnant recevra un
chèque de 1 500 € et l’élève un stage
d’une semaine dans une cuisine de
l’État (Élysée, Matignon, Sénat…)
ainsi que diverses récompenses.
Dossier de candidature disponible sur :
ou par courrier :
Cuisiniers de la République française
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Restauration
L’Hôtellerie Restauration
:
Comment
évoluent les restaurants de plage ?
René Colomban
:
Il y a de plus en plus
de professionnalisation, un meilleur
matériel, davantage de formation des
employés, et donc une amélioration
qualitative de l’offre proposée aux
clients. Des établissements qui étaient
autrefois des ‘cabanes bambous’
deviennent des entreprises très
structurées. Nous constatons d’ailleurs
des changements dans nos rapports avec
les services administratifs et fiscaux,
qui sont souvent étonnés de voir qu’ils
ont affaire à des entreprises d’une
quarantaine ou d’une cinquantaine de
salariés... On est loin du pain bagnat de
la cabane de plage !
Que représente aujourd’hui le secteur
en France ?
Il regroupe 1 500 restaurants en France,
avec un poids particulièrement important
en termes d’emplois. Pour vous donner
un exemple, dans la seule ville de Nice,
cette activité génère 500 emplois directs.
C’est aussi une filière qui s’organise,
et c’est important, car l’État profite,
jusqu’à présent, un petit peu de nos
divisions. Dans cette logique, nous avons
créé une fédération européenne. Par
exemple, l’Italie représente à elle seule
30 000
établissements de plage ! Nous
avons donc une marge de progression
même si, en France, les restaurants sont
généralement plus grands que chez
nos voisins italiens. En tout cas, nous
devons faire comprendre à l’État français
l’importance de notre activité : nous ne
sommes absolument pas là pour priver
les citoyens de l’accès à la mer, mais pour
créer des emplois et répondre aussi à la
demande des touristes qui viennent sur
nos côtes.
Où en sont les discussions avec l’État ?
C’est pour l’instant le quasi statu quo
et c’est déjà une bonne chose de ne
pas modifier le décret du 26 mai 2006
[
régissant l’occupation commerciale
domaine maritime, NDLR]. Nous avons
rencontré récemment le ministre des
Transports,
Frédéric Cuvillier
,
pour
évoquer le sujet et il a été sensible à nos
arguments. Il nous faut maintenant
garantir l’avenir. Car si ce décret du
26
mai 2006 venait à être modifié,
il y aurait de grands risques pour les
établissements qui ont fait de gros
investissements, et inévitablement des
disparitions de restaurants de plage.
D’autant que nous sommes confrontés
à certaines problématiques régionales
qui augmentent nos charges, comme en
Languedoc-Roussillon, où le préfet veut
obliger les plagistes à démonter 100 %
des installations en hiver.
Quelles sont vos revendications ?
Notre préoccupation, c’est demaintenir la
survie d’établissements qui représentent
de l’activité et des emplois locaux. Face
au problème des saisonniers, il serait
justement intéressant de trouver des
solutions à l’année, surtout quand on est
sur le domaine public communal et non
sur le domaine publicmaritime comme
c’est le cas dans une ville comme Nice.
Les mairies ont tout à gagner à avoir des
établissements ouverts à l’année, parce
que cela crée bien sûr de l’animation et des
services, mais aussi parce que cela nous
donne la capacité de pouvoir conserver les
salariés douzemois par an. Cette capacité
à pérenniser l’emploi est tout aussi
bénéfique pour les établissements que
pour les municipalités.
Quels sont vos rapports avec l’Umih
sur ces thèmes ?
Nous avons de très bonnes relations
avec l’Umih avec qui nous venons de
signer un accord dans le Var et une partie
des Alpes-Maritimes. Les cotisations
de la Fédération nationale des plages
restaurants seront ainsi incluses dans
la cotisation de l’Umih, pour que nous
puissions mutuellement faire valoir
nos spécificités. Et nous souhaiterions
le même type de rapprochement en
Languedoc-Roussillon
(1)
.