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L’actualité
“
Des valeurs montantes”
Ils ne sont pas issus du secteur. Mais des jeunes se sont inspirés de d’initiatives venues de l’étranger pour créer des
événements qui dénoncent le gaspillage alimentaire ou qui facilitent les échanges grâce à la cuisine.
Restaurant Day
et
Disco Soupe
:
deux mouvements culinaires originaux
U
n vent nouveau souffle
sur l’Hexagone avec des
initiatives innovantes pour
contrer un climat plutôt morose.
En ligne demire : des projets
culinaires qui semultiplient.
Parmi eux, citons Disco Soupe
et Restaurant Day. “
Ces deux
mouvements incarnent des
valeursmontantes : plaisir,
convivialité et partage. Ce sont
des actions qui vont dans le
bon sens”
,
analyse
Bernard
Boutboul
,
directeur de Gira
Conseil, lors d’un apéro-débat
organisé à l’Institut finlandais
(
Paris, V
e
)
sur le thème des
nouvelles cultures culinaires
urbaines. “
Depuis peu, la France
a vu l’arrivée d’un nouveau type
de restauration : les food trucks.
Malgré un fort engouement
aux États-Unis, ils peinent à
se développer chez nous. On
en dénombre 150 dont trois
autorisés à Paris. La France
doit pouvoir se ‘détendre’ sur des
points législatifs.”
“
SENSIBILISER LE PUBLIC”
Le principe de Disco Soupe ?
Collecter les rebuts et les
invendus de fruits et légumes
auprès de Rungis et des
maraîchers, les cuisiner et
distribuer les soupes, salades et
jus de fruits à prix libre.
“
Notre
objectif, c’est de sensibiliser le
public au gaspillage alimentaire.
Notre dernière opérationa permis
de nourrir 60 personnes avec
80
kilos de fruits et légumes qui
étaient normalement destinés à la
poubelle”,
affirme
LauraThierry
,
qui chapeaute ce mouvement
en France. Quant à Restaurant
Day, il permet de
“
devenir
restaurateur d’un jour en créant
et gérant son propre restaurant
là où on le souhaite. On peut
proposer ce que l’on veut, au
prix que l’on veut. Le tout est
d’être original et de permettre
aux gens de vivre une expérience
culinaire enrichissante”,
poursuit
CorentinCohen
,
cofondateur de l’initiative en
France. Si l’un propose jusqu’à
20
événements par mois et
le second fixe une seule date
par saison, leur objectif est
commun : se réapproprier les
lieux publics. Libre choix à
leurs communautés respectives
-
tranche d’âge : de 20 à 45 ans -
de dénicher un endroit agréable
et facilitant les échanges
(
marché, festival, parc, musée,
rue…), partout dans l’Hexagone.
Car, selon eux, “
la cuisine est un
formidable liant”
pour y parvenir.
HÉLÈNE BINET
Dans une fabrique de nougats
Les Carolines ouvrent à Montélimar
Ce nouvel établissement, lancé le 10 février, promeut une
cuisine gourmande et saine.
L
orsque
CarolineGirardot
,
chef à
domicile, rencontre
CarolineHonnoré
,
à la tête de la fabrique de nougats
Arnaud Soubeyran àMontélimar (26), cela
donne Les Carolines. Ce restaurant, ouvert
le 10 février, est implanté dans la fabrique,
à côté d’unmusée dédié au nougat. Au
diapason, les deux jeunes femmesmilitent
pour une cuisine saine, en faisant la part belle
au fait maison et aux produits locaux, bio ou
issus de l’agriculture raisonnée.
Àmidi, le restaurant propose une demi-
douzaine de plats, renouvelés chaque
semaine. Le Tartare de chèvre frais et petits
légumes servi sur son lit demâche côtoie
par exemple unHoumous de lentilles corail,
œuf mollet et croûtons à l’ail, ou une Soupe
butternut, châtaignes et gingembre. “
Nos
gratins sont sans gluten et nos plats du jour
souvent sans lactose
”,
souligne Caroline
Girardot.
“
COFFEE SHOP À L’ANCIENNE”
À l’heure du goûter, la chef essaie de recréer
un “
coffee shop à l’ancienne
”
dans cet espace
truffé d’objets rétro et demeubles chinés. À la
carte, des “
vieilles pâtisseries de grand-mère
”
(
crème caramel, cakes…) et des créations
(
clafoutis gingembre, poire et chocolat,
financier au thématcha
,
tarte au nougat…).
“
Je limite aumaximum les allergènes et le
sucre, et je commence à travailler des farines
de riz, de châtaigne ou de sarrasin pour éviter
le gluten”
,
poursuit-elle. L’enseigne attire
une clientèle principalement locale : “
Nos
prix sont très attractifs pour du bio, et nous
sommes l’un des seuls restaurants de la ville
à servir après 14 h 30.
”
Caroline Girardot
compte d’ailleurs tisser des liens encore plus
étroits avec ses habitués. “
Je vais envoyer
chaque samedi lemenu de la semaine aux
clients. S’ils ont envie de quelque chose en
particulier, et si l’approvisionnement et les
coûts le permettent, jem’adapterai à leur
demande. Je veux qu’il y ait un vrai échange
entre eux et moi”
,
confie-t-elle. À terme, Les
Carolines proposeront également de la vente
à emporter, un service traiteur et une activité
de chef à domicile.
V. B.
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Exemple de Restaurant Day dans un parc à Paris.
Exemple de Disco Soupe, dans les rues de Tours (37).
© FERNANDA PERUZZO
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Inspirés par les‘Schnippel Disko’, initiatives lancées par lemouvement
SlowFood enAllemagne, deux jeunes -
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(
SlowFood) - ont travaillé de concert pour reproduire cette
opération enmars 2012 en France. Leur slogan :
“
La convivialité contre
le gâchis, la gratuité du recyclage et le plaisir du disco”.
DiscoSoupe
est soutenupar leministère de l’Agriculture.
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2013 : 30
événements par mois
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+
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#
CrééeenFinlande,cette
opérationestdestinéeà
rassembler lespersonneset
encourager leséchanges,letout
sous lesignede l’entrepreneuriat.
Elleadébarquéen2012dans
l’Hexagone.“
LaFranceest
réticente sur ces restaurants
éphémèresqui ouvrent un
peupartout,contrairement à
d’autrespays
,
explique
36)28-2
ì
Cohen
,
qui a lancé l’initiativeen
France.
Par exemple,lamairie
deParis est aucourantmais
ne tolèrepas cemouvement.”
Au total,1350restaurantsont
émergédans30pays lorsde
ladernièreédition.L’objectif à
terme :
“
QueRestaurantDay
devienneun jour férié”
,
clame
CorentinCohen.
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eì 6)1-6)ì(-8-32ìI23:)1&6)ì
2012) : 5
restaurants à Paris
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JìBì ì6)78%96%287ì(328ì ìì
Paris, contre 50 àAmsterdam
et Saint-Pétersbourg ou une
centaine à Helsinki.
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%630-2)
ì -6%6(38
,
cuisine le plus
possible des produits locaux et bio.
