Page 4 - L'Hôtellerie Restauration No 3383

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L’actualité
23 000
nouvelles chambres
Le p.-d.g. du groupe, Sébastien Bazin, évoque une transformation accélérée mais aussi séquencée et donc maîtrisée. Les
priorités pour 2014 restent les mêmes : redéfinition de la stratégie numérique et d’HotelInvest, renforcement des marques et
consolidation des parts de marché.
Accor affiche des résultats solides en 2013
S
ébastien Bazin
,
le président-
directeur général d’Accor nommé
au mois d’août dernier, est très
satisfait des résultats réalisés par le
groupe hôtelier en 2013.
Je remercie les
équipes en place pour leur contribution,
ainsi que le travail remarquable
réalisé par mon prédécesseur [
Denis
Hennequin
,
NDLR] dans la création de
la marque ombrelle Ibis”,
a-t-il déclaré
à l’occasion de la présentation du bilan
annuel d’Accor. Il a également évoqué
certains chiffres symbolisant selon lui la
solidité financière du groupe et a insisté
sur la capacité d’Accor à se mobiliser
face au changement.
La transformation
s’est faite sous forme séquencée. Il y a
d’abord eu une phase de réflexion ,entre
le 27 août et le 27 novembre, puis une
phase d’affirmation de la nouvelle vision
du groupe et de la transformation du
business model, et enfin une phase de
mise en place avec l’organisation par
pays, la création des deux structures
HotelServices et HotelInvest et, en janvier,
la nomination de
VivekBadrinath
,
au poste de directeur général adjoint en
charge dumarketing, du numérique
de la distribution et des systèmes
d’information.”
Le tout en cinq mois.
Pour
Sophie Stabile
,
directrice
financière, les résultats sont également
une vraie satisfaction :
Dans un
contexte international pourtant pas
facile, nous avons su dégager un free
cash flow solide et garder une bonne
maîtrise de nos coûts.”
Indépendamment
du chiffre d’affaires, qui augmente
à périmètre constant de 2,7 %,
l’amélioration du résultat d’exploitation
(
Ebit) à 536 M€ (+ 5,3 %) est un bon
indicateur. Il est dû en partie aux
bons résultats obtenus au deuxième
semestre 2013 et aux effets positifs de
cessions d’actifs et de restructuration
de contrats de location. De son côté, la
marge brute d’exploitation, à 31,8 %,
reste stable en données comparables.
Le free cash flow, lui, s’élève à 248 M€
à fin décembre 2013. Seul point noir,
le développement qui n’a pas été aussi
rapide que prévu et n’a atteint que
23 000
nouvelles chambres au lieu des
30 000
prévues pour 2013.
DE BONS CHIFFRES POUR
L’HÔTELLERIE ÉCONOMIQUE
Si l’hôtelleriemilieu et haut de gamme
est restée stable avec un résultat
d’exploitation à 964M€ (+ 1%en
données comparables), c’est l’hôtellerie
économique qui s’en est lemieux sorti en
2013,
avec un résultat brut d’exploitation
de 752M€ (+ 3,7%au second semestre).
Pour Sébastien Bazin, la création de la
marque ombrelle Ibis, qui a nécessité la
modernisation des hôtels au sein de la
gamme (plus de 1 700 établissements à ce
jour), a été déterminante. À cela s’ajoutent
la gestion opportuniste des canaux de
distribution, l’amélioration de l’activité qui
a repris, notamment en Europe, et lamise
enœuvre d’un plan d’économies. Pour
cette raison, d’ici à la fin 2014, le groupe
proposera une réflexion identique sur les
deux autres segments, le luxe et lemilieu
de gamme. Ce travail devrait s’adosser à
celui déjà effectué pour Sofitel qui, bien
que réintégré dans le pool desmarques du
groupe, devrait servir demodèle.
Par ailleurs, en 2013, le système de
distribution du groupe a démontré son
efficacité
notamment avec les agences
en ligne”
a estimé le nouveau p.-d.g.,
qui a surtout insisté sur lesmarges de
progression du programme de fidélité.
Le club AccorHotel totalise 14millions
demembres, dont 4millions de nouveaux
venus en 2013. Nous devons poursuivre
dans cette voie, fidéliser nos clients et
surtout les rendre plus actifs”,
a-t-il
ajouté. Des pistes de réflexion pour
Vivek Badrinath, qui sera notamment
responsable de la nouvelle stratégie
numérique du groupe.
L’année 2014 s’annonce donc plutôt bien
pour Sébastien Bazin, malgré une activité
décevante aumois de janvier. Évoquant
la solidité du groupe, qui s’appuie à la
fois sur
un socle financier et un socle
humain”
solides (dette réduite, économie
de coûts, ligne de crédit de 1,5 milliard
d’euros pour assurer un développement
voulu, marges en progression et plus
élevées que les concurrents…), l’ancien
membre du conseil d’administration sait
que cette année devra être déterminante
et le conforter à son poste de président
et dans sa capacité à mettre en place sa
nouvelle vision. La totalité des résultats
seront cette fois à mettre à son actif. Il
peut cependant déjà s’appuyer sur les
marchés lui ont donné leur quittus, avec
une action en position favorable depuis sa
nomination.
X. S.
RÉSULTATS ANNUELS 2013
Enmillions d’euros
2012
2013
Variation Variation
publiée
comparable
(1)
Chiffre d’affaires
5 649
5 536
- 2,0%
+ 2,7%
Résultat brut d’exploitation
(2)
1 788
1 759
- 1,7 %
+ 2,6 %
Marge brute d’exploitation
31,7 %
31,8%
+ 0,1 pt
N/A
Résultat d’exploitation
526
536
+ 1,9 %
+ 5,3 %
Résultat avant impôt et éléments
non récurrents
468
446
- 4,6%
+ 5,9%
Résultat net, avant activités
non conservées
80
125
+ 55,9 % N/A
Résultat des activités
non conservées
(679)
1
N/A
N/A
Résultat net, part du groupe
(599)
126
N/A
N/A
(1)
Comparable : à périmètre et change constants.
(2)
Le résultat brut d’exploitation comprend les revenus et charges d’exploitation (avant loyers,
amortissements et provisions, résultat financier et impôts).
Un laboratoire d’idées
Lyon
Fabien Chalard et Vincent Galy se sont associés pour ouvrir cet établissement, dont le concept devrait être dupliqué à
l’étranger.
Pléthore & Balthazar, un restaurant pilote
À
Lyon, la rue Mercière, réputée pour ses
nombreux restaurants, compte désormais un
nouvel établissement : Pléthore & Balthazar.
À sa tête :
Fabien Chalard
,
figure lyonnaise de la
restauration (le Comptoir de la Bourse, 10 Fingers...),
et
Vincent Galy
,
ex-cadre chez Lagardère. Les deux
associés ont uni leurs compétences pour ouvrir cet
établissement de 200 m
2
au cadre cossu et feutré.
Leur objectif : en faire un lieu de vie où les Lyonnais
peuvent venir à tout moment de la journée. “
Nous
avons construit notre offre autour du vin et de la
gastronomie. Avec pour priorité l’excellence dans le
choix des produits. Par exemple, notre viande vient
de chez
Olivier Metzger
,
nos charcuteries de chez
Colette Sibilia
et nos desserts de pâtissiers réputés
dont
Philippe Bernachon
.
Il en est de même pour nos
vins - 400 références -, soigneusement sélectionnés
”,
expliquent les gérants.
Les deux associés ont également fait appel à un jeune
chef expérimenté,
BenjaminNiéto
.
Cet ancien de
l’Institut Paul Bocuse a travaillé notamment chez
ChristianTêtedoie
,
mais aussi pour les groupes
Bocuse et Florentin. Pour les deux associés, Pléthore
&
Balthazar fait office de restaurant pilote, voire de
laboratoire d’idées. Car l’objectif à court terme est de
dupliquer ce concept à l’étranger (Belgique, États-Unis,
Grande-Bretagne...) et peut-être d’ouvrir des corners
(
épiceries, boulangeries) sous lamême l’enseigne.
Pour cela, les deux gérants sont soutenus par le fonds
d’investissement OTC Asset Management. À noter
également que l’imitateur
Laurent Gerra
,
ami de
Fabien Chalard, s’est associé au projet.
STÉPHANIE PIOUD
Pléthore & Balthazar
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Fabien Chalard
(
à gauche) et
Vincent Galy
:
Nous avons construit
notre offre autour du vin et de la gastronomie. Avec pour priorité
l’excellence dans le choix des produits.”