Page 32 - L'Hôtellerie Restauration No 3382

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Conjoncture
Des taux d’occupation en baisse
L’année écoulée aura vu une stagnation quasi généralisée des performances, à l’exception de l’hôtellerie de luxe. Des
situations nuancées selon les catégories et les zones géographiques.
Deloitte-In Extenso dresse le bilan de l’activité hôtelière en 2013
C
omme chaque année, Deloitte-In Extenso a
présenté ses statistiques hôtelières, dressant un
bilan de l’activité 2013 et proposant sa vision
pour l’année 2014. “
2013
a été une année compliquée
”,
a précisé
Philippe Gauguier
,
associé In Extenso THR.
Globalement les hôtels ont subi une chute des taux
d’occupation surtout à Paris, ce qui s’explique par les
très forts taux enregistrés les années précédentes et qui
n’ont pas été compensés par une augmentation des prix
moyens, qui sont restés stables ou en légère hausse
.”
La situation est cependant nuancée selon les catégories.
Celle qui a tiré le meilleur profit de cette année reste
l’hôtellerie de luxe. En hausse depuis plusieurs
années, elle enregistre une augmentation des prix
moyens, + 5 % par rapport à 2012, et du RevPar avec
également + 5 %. L’hôtellerie haut de gamme, elle, a
vu ses prix moyens augmenter de 2 %, tandis que le
RevPAR, freiné par une baisse des taux d’occupation,
n’a progressé que de 1 %. Les hôtels de milieu de
gamme ont enregistré une hausse de 1 % de leurs
prix moyens, pour un RevPAR resté stable. Pour la
catégorie économique, les prix moyens et le RevPAR
ont été stables. Enfin, la catégorie super-économique
est impactée pour la première fois depuis quatre
ans
”,
a souligné Philippe Gauguier, avec une légère
hausse des prix moyens (1 %) mais aussi une baisse du
RevPAR de 1 %.
DES SITUATIONS PLUS DIFFICILES
EN PROVINCE
À Paris, les hôtels haut de gamme a subi une baisse
à la fois de la clientèle d’affaires et de celle en
provenance du Moyen-Orient au mois de juillet,
pour cause de ramadan. Sur la Côte d’Azur, la
situation reste stable sur l’ensemble des catégories,
mais en province, les catégories milieu de gamme et
super économique ont enregistré une baisse de leur
chiffre d’affaires de 1 %, en raison d’une chute de la
fréquentation.
Marseille a su tirer profit de son statut de capitale
européenne de la culture et enregistre, tous segments
confondus, une activité hôtelière soutenue (50 %
des hôtels ont augmenté leur activité par rapport à
2012).
À l’opposé, les capitales régionales ayant le plus
souffert sont Montpellier et Rennes.
LES FLUX TOURISTIQUES EN PROGRESSION
Pour 2014, Deloitte se veut optimiste malgré les
incertitudes planant sur la conjoncture et prévoit
une augmentation de 1 à 2 % de RevPAR sur
l’ensemble du parc hôtelier français, avec une hausse
plus significative pour l’hôtellerie de luxe (entre
+ 4 et + 6 %), moindre dans les catégories haut de
gamme (+ 1 à + 2,5 %), milieu de gamme (+ 0,5 à
+ 1,5 %) et économique (+ 0,5 % à + 1,5 %), et plus
faible dans le super-économique (- 0,5 % à + 1 %).
Ce devrait malgré tout être une année de reprise
pour le tourisme d’affaires et de séminaires
”,
a
expliqué
Olivier Petit
,
associé tourisme et hôtellerie
chez Deloitte. En 2014, les hôteliers bénéficieront
d’un calendrier scolaire favorable, mais celui de
l’évènementiel sera plutôt désavantageux à Paris. “
Il
existe des indicateurs positifs au niveau mondial.
Les flux touristiques sont en constante progression,
+ 4 à + 5 % chaque année
,
les touristes venus des
pays émergents constituant un réservoir important
de clientèle. De plus, la clientèle américaine est de
retour, sans compter le tourisme domestique qui
pourrait repartir
”,
a précisé Olivier Petit.
Enfin, les hôteliers devront faire preuve d’initiative
et surtout serrer les coûts “
car ils ne bénéficieront
plus des effets de la loi Fillon,
précise
Joanne
Dreyfus
,
associée Deloitte-In Extenso.
Ils devront
utiliser davantage le yield management pour mieux
s’adapter à l’environnement conjoncturel.”
X. S.
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Réduction de la teneur en alcool des vins :
de nouvelles dispositions retenues
Depuis plusieurs années, les clients sont de plus en plus nombreux
à refuser des vins dont le degré d’alcool dépasse 12,5° vol. alc.
Mais la situation évolue. En effet, lors du comité national de l’Inao
du 13 février 2013, la commission technique a retenu de nouvelles
dispositions pour la réduction de la teneur en alcool des vins.
Paul Brunet - auteur :
Voici les nouvelles dispositions retenues par la commission technique
lors du comité national de l’Inaodu 13 février 2013.
L’analyse par la commission technique des expérimentations
conduites concernant la limite de désalcoolisation totale oupartielle
ainsi qu’une expertise du titre alcoométrique volumique naturel
minimum(TAVNM) et du titre alcoométrique volumique (TAV) acquis
a conduit le comité national à retenir les propositions suivantes :
-
afin d’éviter une perte trop importante des équilibres et
caractéristiques fondamentaux du vin, il est proposé de limiter
la réduction de la teneur en alcool à 2 degrés pour les produits
bénéficiant d’une appellation d’origine contrôlée. Cette mesure
est plus restrictive que les dispositions prises dans le règlement
communautaire (règlement d’exécution UE n° 144/2013 du
19
février 2013), qui limite l’abaissement de la teneur en alcool
des vins à 20%maximumde la teneur initiale du vin traité,
conformément aux dispositions fixées par l’organisation
internationale de la vigne et du vin ;
-
la désalcoolisation ne peut aboutir à un degré inférieur au TAVNM
ou au TAV acquis fixés dans le cahier des charges ;
-
enfin, la pertinence d’une interdiction de toute technique de
fractionnement du vin’ est confirmée.
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