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50
M€ d’investissement
Un an après son ouverture, l’établissement affichait complet pour les fêtes de fin d’année. Le complexe, un hôtel de
165
chambres 4 étoiles et un centre de thalassothérapie, est devenu un acteur économique incontournable dans la région.
Une première année réussie pour l’hôtel Thalazur
Les Bains de Cabourg
C
abourg (14) avait
l’habitude de sortir de
son sommeil hivernal aux
vacances de Pâques. L’hôtel
Les Bains de Cabourg, ouvert
le 18 janvier 2013, a réussi à
maintenir la petite station
balnéaire éveillée pendant les
périodes creuses. Il propose
165
chambres classées 4 étoiles
et une thalassothérapie
flambant neuve, avec 37 cabines
de soins hydrothérapiques et
15
salles de massage en soins
spa. Managé par la Société
charentaise d’investissements
hôteliers (SCIH) - filiale du
groupe Boissée Finances - sous
enseigne Thalazur, le complexe
hôtelier est devenu, un an
après son ouverture, un acteur
économique incontournable
avec 120 emplois en CDI, dont
75 %
de locaux. Il constitue un
produit attractif aussi bien pour
les Parisiens en week-end que
pour la clientèle locale ou encore
les entreprises en séminaire
résidentiel.
L’établissement, qui a nécessité
un investissement de 50 M€, ne
désemplit pas.
“
Nous sommes
au-dessus de nos prévisions,
déclare
Régis Cheze
,
son
directeur,
avec un résultat
en hausse de 20 à 30 % par
rapport au budget initial. Le
prix moyen, aujourd’hui de
190
€, est bien plus élevé que
dans nos prévisions, alors que
nous avions surtout misé sur
un meilleur taux d’occupation.”
LA VILLE, LE PRODUIT
ET LES ÉQUIPES
La proximité de Paris, à deux
heures de l’établissement, est
l’une des raisons du succès
mais pas la seule. Le produit
plaît pour sa localisation face
à la mer et son équipe, qui a
parfaitement su s’adapter au
mix clientèle. Les Franciliens,
qui représentent environ
90 %
de la clientèle, testent
une première fois le lieu et
reviennent.
“
L’un d’entre eux
revient même pour la dixième
fois”,
se réjouit
Frédéric
Merlier
,
attaché commercial
et marketing. Car outre sa
situation géographique, le
centre dispose d’autres atouts :
des chambres confortables,
disponibles en deux catégories
(
pour longs ou courts séjours),
un centre de thalassothérapie
bien organisé avec la possibilité
d’y accéder à la journée pour
154
€, incluant l’accès à tous
les équipements et quatre
soins.
“
La thalassothérapie
représente 35 % du chiffre
d’affaires de l’hôtel”,
précise
Cyril Dechelotte
,
directeur
de la thalasso et du spa.
Enfin, le chef
ArnaudBoinet
propose au restaurant des
menus à base de produits frais
et souvent régionaux, comme
le pigeonneau de
Marcel
Rabec
,
mais aussi des assiettes
composées, souvent à base de
fruits de mer,
“
pour permettre
une dégustation rapide autour
de la piscine entre amis”,
détaille
Régis Cheze.
L’année 2014 s’annonce au
moins aussi bonne que la
précédente, si l’on en croit le
planning des réservations.
“
Nous
fêterons le 70
e
anniversaire
du Débarquement en juin
et, en août, nous aurons les
championnats dumonde
équestres”,
détaille Frédéric
Merlier.
X. S.
Les Bains de Cabourg
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Hôtellerie
THALAZUR
Le groupe compte huit
destinations pour une capacité
totale de 849 chambres :
Cabourg et Ouistrehamsur
laManche, Royan,Arcachon
et Saint-Jean-de-Luz sur la
côteAtlantique, et Bandol,
Port Camargue et Antibes
enMéditerranée. Son chiffre
d’affaires en 2013 est de
53
M€.
Une chambre de l’hôtel Les Bains de Cabourg.
De gauche à droite :
Stéphanie Chrunyk
,
responsable commercial,
Cyril Dechelotte
,
directeur thalasso et spa,
Régis Cheze
,
directeur du complexe,
Clément Françoise
,
responsable de la restauration, et
Frédéric Merlier
,
attaché commercial.
Des subventions existent
Lezoux
L’hôtel-restaurant Les Voyageurs a transformé une obligation réglementaire en opportunité. Son propriétaire,
Christophe Pillière, reçu le label Tourisme et Handicap des mains du préfet de région.
Être aux normes d’accessibilité, un atout commercial
“
N
ous avons dix-sept chambres,
depuis notre agrandissement
de l’an dernier, et nous en
avons une spécifique pour l’accueil de
toutes les formes de handicap”,
explique
Christophe Pillière
,
propriétaire
de l’hôtel-restaurant Les Voyageurs,
à Lezoux (63).
“
Cela représente un
surcoût de 40 %”,
ajoute-t-il. La
chambre est assez peu utilisée, mais
“
nous pouvons bien sûr la louer à
d’autres clients”,
tempère l’hôtelier.
La mise aux normes d’accessibilité
a représenté une belle opportunité
puisqu’il existe des subventions
spécifiques pour réaliser les travaux.
“
En tant que président des Logis du
Puy-de-Dôme, je me devais de donner
l’exemple”,
ajoute Christophe Pillière.
“
NOUS FIDÉLISONS UNE
CLIENTÈLE”
Les retombées sont surtout valables
pour le restaurant.
“
Le dispositif est très
appréciable avec les fauteuils électriques,
que l’on ne peut pas porter parce qu’ils
sont trop lourds. Ces modèles sont de
plus en plus répandus. Nous pouvons
accueillir des familles dont l’un des
membres est une personne àmobilité
réduite. Les gens sont très sensibles à cet
accueil, donc nous fidélisons une clientèle.”
L’obtention du label Tourisme et
Handicap - le préfet de région a
récemment remis la plaque à Christophe
Pillière - n’a pas été aisée.
“
Il faut l’aide
de spécialistes car les critères sont
nombreux et précis : telle hauteur ici,
telle inclinaison là…”
L’audit doit être
renouvelé tous les cinq ans.
TEXTE ET VIDÉO : PIERRE BOYER
Hôtel les voyageurs
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Retrouvez Christophe
Pillière
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Christophe Pillière
:
“
Se labelliser, c’est un moyen
de survie pour nos petits établissements.”