Page 8 - L'Hôtellerie Restauration No 3370

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L’actualité
Objectif : accroître le développement en franchise
Avec son nouveau format mêlant libre-service et service à table et proposant une carte raccourcie, l’enseigne cible les hôteliers
et les lieux de transit.
Courtepaille prend place en pied d’hôtel
P
our atteindre son objectif de 30 %
d’établissements en franchise à
l’horizon 2015, Courtepaille a
imaginé un concept hybride mêlant
libre-service et service à table. Ses
cibles : les hôtels et les lieux de
transit, des adresses ne pouvant pas
accueillir un Courtepaille classique
(120
couverts et plus).
Le premier
exemplaire de ce nouveau format a
été inauguré à l’Ibis Saint-Genis-
Pouilly Genève. Notre franchisé,
Jean-
François Delettre
,
peut désormais
proposer à sa clientèle de se restaurer
sur place [20 places assises, 150 m
2
de superficie, NDLR]. La gestion est
simplifiée pour l’hôtelier tant au niveau
du fonctionnement que de la carte”,
déclare
Antoine Sauvage
,
directeur de
la construction, du développement en
franchise et du développement durable
Courtepaille. Les entrées et desserts
(
cinq de chaque) et les boissons sans
alcool sont proposés en libre-service.
Les grillades (cinq choix également)
sont préparées devant le client et
servies à table. Ce sont donc quinze
plats qui ont été sélectionnés parmi
les 60 références habituelles d’un
Courtepaille. Il n’y a pas de menu. Les
prix : 5 € pour une entrée ou un dessert
et 11 € pour un plat.
AMÉLIORER SON CHIFFRE
D’AFFAIRES
Ce format demande peu de main-
d’œuvre, notamment grâce au buffet
en libre-service. Un grillardin a été
embauché, et c’est lui qui sert le client”,
ajoute Antoine Sauvage. Quelques
semaines après l’ouverture, le restaurant
sert 50 couverts par jour. Le cahier
des charges prévoit d’ouvrir
sept jours
sur sept, de 18 h 30 à 22 heures au
moins. Après, tout dépend de la volonté
de l’hôtelier d’ouvrir sur un ou deux
services”,
note Antoine Sauvage. Pour
intégrer un Courtepaille à son hôtel,
l’investissement représente 150 000
à 300 000 € selon la superficie (20 à
100
sièges). La décoration s’adapte à
celle de l’enseigne hôtelière. Seuls les
principaux codes de Courtepaille sont
repris : la table d’hôte et l’espace grill. Le
lieu est aussi optimisé pour servir le petit
déjeuner (en lieu et place du buffet).
Pour l’hôtelier, cela permet d’améliorer
son taux d’occupation et donc son chiffre
d’affaires.
Le restaurant capte pour
l’instant 65 % des clients de l’hôtel.”
Le
cahier des charges prévoit un chiffre
d’affaires annuel de 400 000 € pour
60
chambres, avec 40 couverts le soir et
20
le midi.
À travers son nouveau format,
Courtepaille espère bien apporter
une solution innovante en matière de
restauration hôtelière. Plus de la moitié
de ses 65 franchisés sont hôteliers
(
dont 28 en Ibis). Une aubaine pour
le spécialiste du grill. Trois projets de
restauration en pied d’hôtel Ibis sont
déjà annoncés pour début 2014. Reste
à viser un autre groupe qu’Accor et
des lieux de transit (gares, aéroports,
autoroutes) où le concept pourrait aussi
fonctionner.
HÉLÈNE BINET
Le nouveau concept en pied d’hôtel de Courtepaille s’adapte à la décoration de l’enseigne hôtelière.
Antoine
Sauvage
,
directeur de la
construction, du
développement
en franchise
et du
développement
durable chez
Courtepaille.
Dans un courrier à Sylvia Pinel
Les organisations professionnelles, à l’exception de l’Umih,
dénoncent la hausse des taux de commission.
La fronde s’organise contre les
émetteurs de titres-restaurants
L
es restaurateurs montent au
créneau face aux pratiques
abusives des quatre émetteurs
de titres-restaurants qui leur imposent
depuis des années des hausses
exponentielles et injustifiées de leurs taux
de commission, allant jusqu’à atteindre
+ 150%d’inflation en huit ans
”,
déclarent,
dans un communiqué commun,
sept organisations professionnelles
représentatives du secteur de la
restauration : CPIH, Fagiht, GNC, Snarr,
SNRPO, SNRTC et Synhorcat.
En 2012 déjà, déplorant une “
stratégie
exagérément inflationniste
”,
les
organisations de restaurateurs avaient
demandé “
une concertation préalable avec
chacun des émetteurs, pour revenir à des
évolutions tarifaires en adéquation avec
l’évolution du coût de la vie
”.
Le répit aura été de courte durée
,
poursuit
le communiqué :
les augmentations
proposées pour 2014 atteignent en
moyenne dix fois l’inflation !
Les émetteurs ne semblent vouloir tenir
compte ni du contexte difficile pour nos
entreprises, ni de l’évolution sur les huit
dernières années des tarifs pratiqués par
leur société, et encore moins du fait que
la profession va subir au 1
er
janvier 2014
une nouvelle hausse de TVA
”,
indiquent
les organisations professionnelles
qui rejettent en bloc ces pratiques
commerciales. Celles-ci, considèrent-
elles, pourraient s’apparenter à une
entente puisque les émetteurs alignent
à la hausse leurs tarifs d’une année
sur l’autre. “
Nous sommes devenus les
otages d’une politique tarifaire menée à
l’unisson par les quatre émetteurs, qui
profitent de leur position dominante
pour imposer aux restaurateurs des taux
inflationnistes qui n’existent dans aucun
autre modèle économique
”,
affirment les
représentants de la profession.
Les organisations professionnelles ont
donc adressé, le 22 novembre dernier,
un courrier à
Sylvia Pinel
,
ministre
de l’Artisanat, du Commerce et du
Tourisme,
PierreMoscovici
,
ministre
de l’Économie et des Finances, et
Michel
Sapin
,
ministre du Travail, de l’Emploi,
de la Formation professionnelle et du
Dialogue social, pour les alerter sur ces
pratiques.
Les restaurateurs se réservent le droit
-
s’ils ne parvenaient pas à ramener les
quatre émetteurs à la raison - de mener
toute action utile, par toutes les voies
possible
s”, prévient le communiqué.
1 400
salariés
Le 18 novembre, le chef a été distingué par la chaîne de
télévision et de radio.
BFM Awards : un prix spécial
pour Alain Ducasse
C
est à la salle Gaveau à Paris (VIII
e
)
que la neuvième remise des
trophées de l’économie BFM
Awards s’est déroulée le 18 novembre
dernier. Cette année, un prix spécial a
été décerné au chef
Alain Ducasse
pour
avoir repris la restauration de l’hôtel Le
Meurice (Paris, I
er
).
Il prend la suite de
Yannick Alléno
,
qui a rejoint le Cheval
blanc à Courchevel (73) avec pour
objectif de conserver les trois étoiles
Michelin
obtenues par son prédécesseur.
À 57 ans, Alain Ducasse est à la tête
d’un véritable empire. À son actif,
trois étoiles
Michelin
au Louis XV à
Monaco, au Dorchester à Londres et
au Plaza Athénée (Paris, VIII
e
),
qui
vient de fermer pour rénovation.
Au
Meurice, nous proposons une carte
avec une orientation toujours plus
végétale”,
a-t-il annoncé. Son groupe
emploie aujourd’hui 1 400 personnes.
Il supervise une vingtaine de
restaurants et détient en tout dix-
huit étoiles
Michelin
.
Sans oublier
son centre de formation et sa maison
d’édition.
LOUIS LE DUFF AU MICRO DE BFM
En parallèle, Louis Le Duff, fondateur
du groupe Le Duff (Pizza Del Arte,
Brioche Dorée, Fournil de Pierre...), qui
avait reçu le prix de l’Entrepreneur de
l’année aux BFMAwards de 2011, est
revenu, au micro de
Philippe Bloch
,
sur
le succès de son groupe :
“45 %
de notre
chiffre d’affaires se fait outre-Atlantique,
43 %
en France, et le reste en Europe
et en Asie. Aujourd’hui, la plus grande
croissance est en Asie. Toutefois, elle est
relative puisque c’est notre plus petit
chiffre d’affaires.”
Malgré la crise, Louis
Le Duff encourage les Français à se
lancer dans la franchise.
Cela garantit
une solution tout risque. Il est plus facile
de créer sa société grâce au réseau d’une
bonne enseigne que de se lancer tout
seul.”
H. B.
Louis Le Duff
.
Alain Ducasse
.