Page 6 - L'Hôtellerie Restauration No 3370

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En bref
L’actualité
Face à un besoin constant d’adaptation
Paris
Plus qu’une expérience, la manifestation qui s’est tenue lundi 25 novembre, au Carrousel du Louvre, s’est révélée un fabuleux
lieu d’échanges.
Le Lab Equip’Hôtel, pour s’emparer des tendances et retrouver
l’énergie gagnante
TALENTS EQUIP’HÔTEL :
LE POINT À MI-PARCOURS
Equip’Hôtel a lancé l’an dernier un programme
d’accompagnement de professionnels. L’objectif :
repérer les talents de demain et les aider tout
au long de la préparation de leur projet, grâce
à la plateforme d’un salon professionnel et
d’un réseau d’experts. Les projets de ‘chef
hôtelier’ ont été sélectionnés avec Châteaux
&
Hôtels Collection et le grand vainqueur sera
connu sur Equip’Hôtel 2014. Les Talents en lice
étaient, eux, présents sur le Lab.
Albert Boronat i Miro
et son épouse,
Mélina Allair
,
n’ont pas encore ouvert
l’établissement qui leur tient à cœur, une ferme située à la frontière espagnole et qu’ils veulent restaurer.
Equip’Hôtel va constituer autour d’eux une équipe d’experts d’afin de construire le dossier de financement
et convaincre des investisseurs. Pour
Pierre Lambinon
,
du Restaurant Le Py’R à Toulouse (31), l’heure est
au bilan après six mois d’ouverture : une belle clientèle, beaucoup d’habitués et la volonté de communiquer
davantage sur l’offre du déjeuner. De con côté,
Sébastien Sanjou
,
nouvel étoilé
Michelin
2013
au Relais des
moines à Arcs-sur-Argens (83), poursuit la rénovation de la bastide. Les travaux touchent à leur fin avec une
réouverture prévue le 5 décembre.
Corinne
Menegaux
a
proposé un
rendez-vous
axé sur la
proximité entre
visteurs et
intervenants,
l’innovation et
l’échange.
Des ‘plots’ de
présentation
de produits.
Il y en avait
35
au total.
Une mise en
scène signée
Thierry
Virvaire
.
© LAB EQUIP’HÔTEL
© LAB EQUIP’HÔTEL
L
e Lab Equip’Hôtel a fait le pari
du partage des expériences et des
concepts novateurs. Pour
Corinne
Menegaux
,
directrice d’Equip’Hôtel,
qui est à l’origine de ce rendez-vous,
l’idée a d’abord été de proposer aux
investisseurs, aux prescripteurs,
aux décisionnaires comme aux
futurs professionnels, de trouver de
nouvelles clés et idées, puisées dans
d’autres secteurs d’activité, “
entre deux
éditions du salon Equip’Hôtel”.
Puis de
mettre les professionnels du secteur
en relation directe avec des sociétés
qui innovent. D’un côté, une estrade
sur laquelle des personnalités ont
répondu aux questions de
Bernard
Boutboul
,
directeur de Gira Conseil,
coorganisateur du Lab, et de
Rémy
Lucas
,
directeur de Cate Marketing.
Le plateau est convaincant. Parmi
les intervenants,
Erminio Eschena
,
directeur général de MSC Croisières,
dont l’activité est en pleine expansion,
Fernando Ladeiro-Marques
,
créateur
du Printemps de Bourges,
Gérard
Laisé
,
directeur général du VIA
(
Valorisation de l’innovation dans
l’ameublement),
Philippe Vaurs
,
p.-
d.g. d’Elegancia Hotels,
Serge Trigano
,
cofondateur des hôtels Mama Shelter,
ou encore
Jean-Philippe Nuel
,
architecte d’intérieur. De l’autre, un
parcours de 35 ‘plots’, présentoirs sur
lesquels sont disposés des produits.
Table au piètement léger comme une
plume et empilable latéralement, lave-
vaisselle à très faible consommation
d’eau et d’électricité, logiciel de
maintenance, coussin lumineux,
revêtement de sol nouvelle génération,
four mêlant les micro-ondes à l’air
chaud accéléré, blender silencieux,
logiciel de maintenance, fond de veau
100%
naturel… Tous les univers étaient
représentés avec une constante :
exposer des produits répondant aux
problématiques des CHR.
Nos modes
de consommation ont radicalement
changé. Tous les secteurs ont été touchés
et ont su, pour la plupart, s’adapter
pour mieux gérer ces nouvelles attentes.
Cela a même été créateur de business
pour des pans entiers de marchés.
L’hôtellerie et la restauration sont aussi
confrontées à ces mutations et doivent
s’adapter”,
rappelle Corinne Menegaux,
qui a voulu faire du Lab un moment
engagé, ‘décrypteur’ de tendances,
ouvert sur le monde.
REMISE EN CAUSE PROFONDE
DU MÉTIER DE RESTAURATEUR”
La crise que nous vivons n’est
probablement pas la seule responsable
des difficultés de fréquentation que
rencontrent les restaurants depuis
quelques mois,
ajoute Bernard
Boutboul
.
Je pense que nous vivons un
changement de société, de modèle. Bref,
une remise en cause profonde du métier
de restaurateur. En effet, la satisfaction
et la fidélisation des clients doivent
s’imaginer autrement, la rentabilité
devra se construire différemment.”
Quatre grandes thématiques ont été
retenues pour ce baptême du feu :
la mobilité dans les goûts, avec un
consommateur qui
transgresse les codes
de consommation et compose sa palette
d’achats, entre produits de luxe et de
grande consommation”
;
les notions
d’exclusivité et d’achat plaisir, avec des
consommateurs se tournant vers des
marques
qui vont leur faire vivre de
nouvelles expériences émotionnelles
et uniques”
;
le constat
d’acte d’achat
réfléchi, révélateur d’un état d’esprit,
porteur de valeur”
;
et enfin le besoin
d’appartenance à une tribu, une
communauté. Pour le professionnel, il ne
s’agit plus d’appliquer l’adage
‘“
Dis moi
qui tu es, je te dirais ce que tu consommes’
mais ‘Dis moi ce que tu veux, ce que tu
attends et je le ferai’”,
résume Bernard
Boutboul.
SYLVIE SOUBES
De gauche à droite :
Albert Boronat i Miro, Mélina
Allair
,
Corinne Menegaux
,
Sébastien Sanjou
et
Pierre
Lambinon
.
La Fagiht signe la pétition de la député
Sophie Dion
Sophie Dion
,
député de la Haute-Savoie et
présidente du groupe Montagne à l’Assemblée
nationale, vient de lancer la pétition ‘Oui à la prise
en compte de la spécificité de la montagne dans
l’élaboration du calendrier scolaire’.
Cette pétition a été signée par la Fagiht au nom
du Groupement national des indépendants
(
Fagiht-Synhorcat).
Elle s’inscrit dans la droite
ligne de la motion adoptée lors du congrès des
domaines skiables de France, le 8 novembre
dernier sur le même sujet”
,
précise le président de
la Fagiht,
Claude Daumas
,
pour qui le débat est
faussé. “
Cessons d’opposer l’intérêt des enfants et
celui des entreprises du tourisme : c’est totalement
artificiel. Dans notre société, les vacances
constituent une respiration pour les familles et
participent à leur bien-être.”