Page 28 - L'Hôtellerie Restauration No 3370

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Vie syndicale
En présence de Roland Héguy
L’Umihra tient son 6
e
colloque
L
es échanges ont été riches lors du
6
e
colloque annuel de l’Umihra,
qui s’est tenu le 18 novembre dans
le cadre du salon Exp’Hôtel Bordeaux
(
lire p. 32) et en présence du président
confédéral de l’Umih,
RolandHéguy
.
Autour du thème ‘La qualité sous toutes
ses formes dans les CHRD’, la journée
a réuni des personnalités iconoclastes
comme
DominiqueWolton
,
directeur
de recherche au CNRS. D’entrée,
Laurent Barthélemy
,
président de
l’Umihra, a posé les enjeux :
Même mise
à mal, notre profession recrute et n’arrive
pas à combler les besoins en personnel,
surtout en service. C’est une évidence
que de placer la qualité au cœur de nos
préoccupations. C’est le moyen d’attirer
toujours plus de clients et surtout des
clients contents.”
SOIGNER SON E-RÉPUTATION
Lors de la table ronde ‘la qualité de
l’image : faut-il avoir peur des avis des
clients sur internet’,
Thomas Yung
,
spécialiste du webmarketing hôtelier, a
passé au crible les bienfaits de la gestion
de l’e-réputation.
Le marché mondial
est en train de se transformer en marché
de conversations. Il n’y a pas que le
voyageur qui fait la réputation : c’est
tout le monde, y compris le fournisseur
et le salarié
.
Et d’exhorter :
N’ayez pas
peur des avis laissés sur les sites car ils
sont plutôt positifs. La note moyenne est
4,08
sur 5, soit 16/20. D’après une étude,
gagner un point sur sa note entraîne une
hausse de 11 points du chiffre d’affaires
.
Autre débat : la qualité dans l’assiette,
animé par
Francis Attrazic
,
président
de l’Association française des Maîtres
restaurateurs. Revaloriser le service,
revoir les salaires, faire du serveur un
vendeur qui apporte une vraie plus-
value à l’établissement, autant de sujets
qui ont été abordés. L’occasion pour
Didier Lasserre
,
MOF maître d’hôtel
et chef de travaux au
lycée hôtelier de
Gascogne, et
WilfriedMorandini
,
directeur d’exploitation chez Dubern à
Bordeaux, de présenter leur travail : ‘les
10
commandements du service’. Sur une
page, tout ce qu’il convient de vérifier
est clair et concis. Un outil disponible
auprès de l’Umihra.
BRIGITTE DUCASSE
De gauche à droite :
Alain Bretelle
(
Umih 47),
Jean-Jacques Ernandorena
,
Laurent Barthélemy
(
Umihra),
Roland Héguy
,
président confédéral de l’Umih,
Jean-Luc Bousquet
(
Umih 24),
Yves
Larrouture
(
Umih Béarn) et
Pierre Barat
(
Umih Pays basque).
En réaction à un projet de loi
européen
L’Umih 67 et l’Umih Nuit s’engagent dans la prévention auditive aux
côtés de l’association Journée nationale de l’audition.
Du bon son et de la prévention à
Strasbourg
Un hôtelier lance l’idée
Au congrès du Synhorcat, Franck Laval est
intervenu pour demander aux municipalités
d’inciter les établissements à s’éco-labelliser.
Supprimer de la taxe de
séjour pour les hôtels éco-
labellisés
F
ranck Laval
est le fondateur
du Solar Hotel, à Paris
(
XIV
e
),
un établissement
écologique militant. L’hôtellerie
est intervenu au congrès du
Synhorcat avec un constat très
simple :
l’écologisation des
hôtels est nécessaire. Il ne faut
pas oublier que les nouvelles
clientèles sont extrêmement
sensibles à l’environnement.
Ce n’est pas une mode mais
une prise de conscience.”
Pour
un hôtelier, la démarche
impose une remise en question du fonctionnement pratique
de l’établissement.
L’hôtelier est confronté à de nombreuses
contraintes. L’éco-labellisation n’entre pas dans ses priorités parce
qu’il est submergé d’obligations et que cela entraînerait aussi des
dépenses supplémentaires. Il faut donc lui donner une contrepartie.”
L’hôtelier plaide pour une
fiscalité incitative de type bonus-
malus”.
Sans elle,
la conversion massive des hôteliers au
développement durable ne se produira pas”.
Il propose aux
municipalités d’exempter les hôtels éco-labellisés de la taxe de
séjour.
Un hôtel qui s’éco-labellise va s’inscrire dans la transition
écologique. Il va devenir l’un des moteurs des changements
locaux et favorisera la mise en place d’une économie circulaire :
achat de produits locaux, sensibilisation et offre d’éco-mobilité,
réduction conséquente de la production de déchets, implication
des clients, plan de rénovation du bâtiment… L’impact de son
activité sur le dimensionnement des réseaux électriques, des usines
de traitements des déchets, de la pollution de l’eau et de l’air va,
in fine, être réduit et peser de moins en moins sur les charges
collectives.”
Du donnant-donnant
parfaitement ciblé et identifié”.
SYLVIE SOUBES
U
n projet de loi européen
envisage de baisser
le volume sonore
dans les établissements de
nuit, des 105 décibels autorisés
aujourd’hui, à 95 db. Nous avons
donc décidé de prendre le taureau
par les cornes”
,
a déclaré
Roger
Sengel
,
président de l’Umih 67,
à l’occasion du lancement
d’une une vaste opération de
sensibilisation et d’information
sur le rôle du volume sonore
dans les discothèques et bars de
nuit strasbourgeois.
Mercredi 20 novembre au
soir, l’Umih 67, l’Umih Nuit et
l’association Journée nationale de
l’audition (JNA), en partenariat
avec les professionnels du monde
de la nuit, étaient donc réunies pour une visite
de trois établissements, avec pour slogan : du
bon son et de la prévention. Leur objectif était
de démontrer la volonté et l’implication des
professionnels de la nuit dans la prévention
auditive auprès de leur clientèle et de leur
personnel.
LIMITER L’IMPACT ACOUSTIQUE
Au bar LeVog, situé dans le quartier de la Petite
France, le son sur la piste de danse ne dépasse
jamais les 98 db. Un limiteur faisant foi.
Le
son est centré. Si l’on se dirige vers les espaces
de repos, il y a moins d’émergence”,
détaille
Jacques Chomentowski
,
vice-président de
l’Umih 67 chargé des établissements de nuit.
Jusqu’à 20 db de moins”,
précise
Jean Stanko
,
le président de JNA, sonomètre en main. En
outre, des protections auditives en mousse
sont disponibles gratuitement à l’entrée. Le
Live Club, lui, vient d’être rénové.
Les murs
sont recouverts d’une mousse acoustique, les
plafonds sont habillés de coffres à son pour
limiter au maximum l’impact acoustique pour
les immeubles voisins ”,
explique
Emmanuel
Sonnhag
,
le cogérant.
À Strasbourg, sur les 92 établissements de
nuit, 86 ont signé la charte de la nuit émise
par la municipalité. Ils s’engagent notamment
à respecter la tranquillité publique et les
niveaux sonores autorisés.
SONIA DE ARAUJO
De gauche à droite :
Mohammed Barina
,
gérant de la discothèque Le Vog,
Bruno Jahn
,
UmihAlsace,
Jacques Chomentowski
,
vice-président de
l’Umih 67 chargé des établissements de nuit, et le DJ de la discothèque.
Franck Laval
,
hôtelier responsable.
Bordeaux
La qualité était au cœur des débats, le 18 novembre
dernier, au salon Exp’Hôtel.