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restauration. Zoom sur une tendance en pleine expansion.
créent
des écoles
équipes
recrutement dans les écoles disposant
d’une filière Revenue Management.
“
Ce partenariat va nous permettre de
rencontrer de jeunes talents, de faciliter
leur recrutement et leur intégration au sein
du groupe”
,
explique
Évelyne Chabrot
,
directrice des ressources humaines
opérations d’Accor.
“
Nos étudiants ont
un intérêt évident à profiter de l’expertise
opérationnelle d’un leader
international de l’hôtellerie. Ils
renforcent ainsi leur employabilité
grâce à un enseignement de
pointe et bénéficient du pré-
recrutement actif qu’exerce Accor
à l’occasion notamment des
stages de fin d’études”,
se réjouit
de son côté
Catherine Leblanc
,
directrice de l’ESSCA. Dans le
même esprit, Accor est également
partenaire des masters appliqués
au Revenue Management de
l’Institut Paul Bocuse à Écully (69),
et de l’Institut d’administration des
entreprises Savoie Mont-Blanc.
Dernier exemple en date avec le groupe
mondial de restauration Subway.
“
Le
turnover nous coûte en moyenne 1 350 €
par salarié”
,
chiffre
Madalena Querido
Bernardino
,
responsable formation
de l’enseigne. Alors, pour faciliter le
recrutement des franchisés, Subway s’est
notamment associé, trois ans durant,
avec l’école Highway Business School
Paris pour proposer une classe BTS
de management des unités commerciales
spécifique à la marque. Une fois son diplôme
en poche, l’élève désormais opérationnel est
recruté par le restaurant dans lequel il était
en stage. Autant d’initiatives qui prouvent
combien cette politique de ressources
humaines, aujourd’hui très à la mode,
représente un processus gagnant-gagnant,
pour l’entreprise comme pour le salarié.
MYLÈNE SACKSICK
L’actualité
Première promotion des cadres de Louvre Hotels Group à
l’école de Savignac.
“
Nous voulons peser sur
l’échiquier politique”
Nantes
Les deux syndicats ont signé, à l’occasion du salon
Serbotel, une convention qui doit entraîner la fusion des
structures au plus tard en juin 2014.
CPIH-Apiih : un pas de
plus vers l’union
Les locaux de l’Académie Accor à Évry (91).
ILS TÉMOIGNENT
Julien Curinier
,
Deputy Manager au Pullman La Défense (92)
“
Après avoir débuté dans l’hôtellerie, j’ai rapidement été amené à m’expatrier. Dubaï,
Jordanie…Travailler à l’étranger a toujours été mon objectif. C’est pourquoi lorsque j’ai
décroché mon poste de Deputy Manager - l’équivalent de numéro 2 au sein de l’hôtel -, le
groupe Accor m’a proposé de suivre la formation International Hospitality Management
Program. Une occasion en or d’évoluer au sein du groupe et de décrocher, à terme, un poste
de directeur d’hôtel à l’international. Cette formation qui dure neuf mois m’a aidé dans mes
fonctions actuelles.”
Frédéric Ledoux
,
second maître d’hôtel et directeur adjoint au restaurant Le Grand B
(
Paris, IX
e
)
“
Mon rêve a toujours été de devenir directeur d’un restaurant. Je l’ai fait savoir à l’université
des Frères Blanc, qui m’a déroulé le tapis rouge. Ils ont su déceler en moi le potentiel et
la motivation pour y arriver. J’ai donc été accepté pour suivre le cursus ‘Direction’. Cette
formation de sept mois, en alternance, m’a permis de me perfectionner en gestion,
ressources humaines ou encore droit social. Je me sens désormais armé pour changer
de poste. Cette formation constitue un excellent outil fédérateur et d’émulation entre les
salariés du groupe. C’est enfin un formidable accélérateur de carrière.”
De gauche à droite :
Yvonnick Briand
,
président de la CPIH85-44,
Gérard Guy
,
président national de la CPIH,
Philippe Quintana
,
président de l’Apiih Loire-Atlantique,et
Éric Micault
,
président de l’Apiih Pays de la Loire.
N
ouvel épisode dans l’évolution
du parc syndical avec la
signature, le 21 octobre dernier,
d’un texte entre la Confédération
des professionnels indépendants de
l’hôtellerie (CPIH) et l’Association
des professionnels indépendants
de l’industrie hôtelière (Apiih),
qui doit aboutir à la création d’un
seul et même organisme en juin
2014.
Le principe avait été annoncé
officiellement à Paris, début
septembre. L’émargement de l’accord
s’est fait à Nantes (44), une ville
symbolique puisqu’elle avait été le
point de départ de la scission entre
l’Umih et l’Apiih de Loire-Atlantique,
présidée par
PhilippeQuintana
,
à la
suite du tumultueux congrès national
de l’Umih de 2009. Sont concernés
les indépendants et seulement les
indépendants, affirment d’une
seul voix le président de l’Apiih et
GérardGuy
,
président national de
la CPIH.
“
Nous voulons, par cet acte,
montrer la force vive de l’hôtellerie
et de la restauration indépendantes,
indique ce dernier
.
Nous fixons
les contours d’unmaillage
géographique incontournable, une
véritable représentativité nationale
de l’entreprise indépendante qui
recouvre tous les métiers du secteur.”
Le président de la CPIH a rappelé
les nombreux enjeux qui attendent
les TPE et les PME à l’horizon 2014
et 2015.
“
Nous voulons peser très fort
sur l’échiquier politique, défendre ces
hommes et ces femmes qui se battent
au quotidien pour leur affaire, pour
leurs employés et pour la pérennité
des entreprises à taille humaine qui
sont les leurs et créent cette diversité
culturelle et historique propre à la
France.”
Pour y parvenir, un seul
moyen :
“
l’union”.
UN RÉAMÉNAGEMENT
TERRITORIAL EN VUE
Philippe Quintana a confirmé vouloir
quitter ses fonctions syndicales
l’année prochaine pour se recentrer
sur ses activités professionnelles,
dès lors que la fusion sera effective.
Il estime qu’ainsi constitué, ce
rapprochement aura toutes les
chances de réussir.
“
Nous avons, en
Loire-Atlantique, donné naissance
à Fairbooking [site de réservation
en ligne], nous avons obtenu
des horaires intelligents pour les
établissements de nuit, nous avons
lancé l’association Bars bar…”
“
Nous nous sommes aussi opposés
par le passé, jusqu’à l’obtention de
mesures ou dispositifs qui allaient
toujours en faveur du département”
,
ajoute
Yvonnick Briand
,
président
de la CPIH 85-44. La phrase n’est
pas anodine. Les deux structures
vont devoir mettre en place un
réaménagement territorial dans
la région. Tout comme il va falloir,
à l’échelon national, décider sans
doute d’un nouveau nom. Si la
CPIH bénéficie d’une antériorité
incontestable et d’un poids certain
dans le paysage national, la volonté
de son dirigeant est de se tenir à
l’écoute de chacun, y compris des
entrants. Celui-ci l’a redit à Nantes,
en ajoutant :
“
Nous avons les mêmes
intérêts, préoccupations, impératifs
et nécessités. Et nous tendons vers les
mêmes objectifs.”
Rendez-vous dans
sept mois.
SYLVIE SOUBES