Grand
Votre presse
professionnelle en péril !
Cher lecteur,
Une fois n’est pas coutume, et avant qu’il ne soit trop tard, nous avons
décidé, aunomde laFédérationnationalede lapressed’information
spécialiséequi rassembleplusde 1 300 titres,de vous alerter sur les
menacesqui pèsent sur l’avenir de votrepresse.
Aunomd’une rigueur budgétairedont nul ne conteste lanécessité,des
mesuresdiscriminatoires lourdesde conséquences risquent de vous
priver trèsprochainement de l’accès à la connaissancequi vous est
indispensabledans l’exercicede votreprofession.
Hausses vertigineusesdes tarifspostaux en2014et 2015 (+ 12%et
+ 10%), renvoi aux calendes grecquesde laTVAréduite sur l’information
numérique, volontédélibéréedeprivilégier les formesdediffusion
auxquelles lapresse spécialiséeet professionnellenepeut avoir recours,
autant demenacesquimettent enpéril l’avenir de laplupart des
publicationsqui font partiede votremétier.
Parallèlement et de façonunilatérale, leGouvernement privilégie la
pressequalifiée‘d’informationpolitiqueet générale’,notionabusive
car discriminatoirequi permet ledéveloppement àmoindre coût de
publications et demarquesparfoisbienéloignéesde laparticipationde
ces titres à l’expressiondupluralismeet dudébat démocratique,dont
onprétendà tort qu’elle serait seuleporteuse.
Auméprisdudroit ducitoyend’accéder à la transmissiondu savoir,
auxdécouvertes scientifiques et technologiques, aumoyen souvent
uniquede formationpermanentepour nombred’entre vous, lapresse
professionnelle voit sonavenir compromispar des considérations
comptables à courte vue.
N’endéplaiseà certains, il nenous est pas interdit deparler politique, cette
nobleactivitéque l’onvoudrait réserver arbitrairement àuneminoritéde
titresbénéficiairesde laquasi-totalitéde l’argent public, le vôtre, lenôtre,
dont nous aurons ladécencedenepas vous révéler lesmontantsqui
effraient jusqu’auxmagistratsde laCour des comptes.
Cher lecteur, vos élus sont vosdécideurs enmatièred’utilisationde vos
impôts : à vousde leur faire valoir combienvospréoccupations rejoignent
lesnôtres.Oui,nousparticipons àpart entièreaudébat démocratique.
L’accès à l’innovationet ausavoir sont des conditions essentiellesde
l’exercicedudroit inaliénablede l’expressionpolitique.
Faceà la tentationde l’indifférenceet de l’abstentionnisme, faceà la
montéede l’extrémismeet du refusdes institutions, faceà la lente
désespérancequi gangrènenotre société,notrepresseest un rempart
irremplaçablepour préserver ce liensocial aujourd’hui biendistendu.
Encore faut-il quenousne soyonspas condamnés àdisparaîtreaunom
d’impératifsbudgétairesdiscriminatoires etmortifères.
CHRISTIANBRUNEAU, PRÉSIDENTDE LAFÉDÉRATIONNATIONALE
DE LAPRESSE D’INFORMATIONSPÉCIALISÉE
L’édito
WK\WJZM
6
En bref
Les universités d’entreprise se multiplient dans le secteur de l’hôtellerie-
Ces groupes qui
Un outil de choix pour fidéliser les
“
L
orsque je suis arrivée
dans le groupe Frères
Blanc en 2005, le
turnover des employés
culminait à 110 %
,
s’étrangle
Sophie
Chabot
,
directrice des ressources
humaines de l’enseigne.
Une de mes
premières urgences a donc été de résoudre
cette problématique, liée au manque de
perspectives professionnelles des salariés.
C’est pourquoi nous avons créé, en 2008,
une université interne. Chaque année, près
de 70 salariés profitent de nos formations.
Le groupe y consacre un budget annuel
de 240 000 €. Les programmes couvrent
les métiers de la cuisine et de la salle et
préparent les futurs directeurs de restaurant
à leurs nouvelles responsabilités.”
Comme
les Frères Blanc, ils sont de plus en plus
nombreux à créer des universités internes
de formation ou à nouer des partenariats
avec des écoles déjà existantes. E-learning,
classe virtuelle, chat de formation,
présentiel (cours sur site)… les méthodes
pédagogiques diffèrent, mais l’objectif est
quant à lui toujours le même : réduire le
turnover - véritable particularité de ce
secteur d’activité -, former les équipes
à la culture d’entreprise et faciliter le
recrutement. Preuve de l’efficacité de cette
nouvelle politique de ressources humaines,
les Frères Blanc affirment désormais être
passés de 110 % de turnover à 60 % !
Ouvertes à tous les salariés ayant plus
d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, les
formations du groupe durent six mois en
alternance. Des entretiens d’évaluation
permettent de détecter les salariés désireux
de suivre les cours de l’université et de
progresser dans le groupe.
“
Aujourd’hui,
80 %
des postes vacants sont pourvus en
interne”
,
conclut Sophie Chabot.
UN FACTEUR DE MOTIVATION
POUR TOUS
Autre exemple avec
l’école interne de
formation de Léon de
Bruxelles. Depuis sa
création, le turnover
stagne à 32 % avec
neuf employés sur dix
embauchés en CDI.
“
Huit encadrants
-
assistants, adjoints,
directeurs - sur
dix sont issus de la
promotion interne
,
se félicite
Laurent
Gillard
,
président du directoire du groupe.
En leur inculquant ses valeurs et sa culture
d’entreprise, Léon fédère ses salariés, qui se
sentent davantage investis dans leur travail
au quotidien.”
Une stratégie gagnante également menée
en hôtellerie, comme l’atteste le lancement
de ‘U’, l’université du groupe Louvre
Hotels. Ce dernier annonce
“
miser sur
la formation de ses 19 000 salariés (…)
pour accompagner son fort développement
dans le monde. En cohérence avec la
stratégie et la culture du groupe, U fait
de la formation un facteur de motivation
pour tous.”
Revenue Management,
distribution, commercialisation, relation
client : les formations permettent aux
collaborateurs d’être de plus en plus
polyvalents et d’évoluer au sein du groupe
s’ils le souhaitent. Parmi les programmes
lancés, des cursus d’intégration comme
‘
Fast & Curious’ pour les jeunes diplômés
souhaitant devenir directeurs d’hôtel,
ou encore des cursus qualifiants avec le
certificat de qualification professionnelle
pour les assistants d’exploitation.
BÉNÉFICIER D’UN
PRÉ-RECRUTEMENT ACTIF
Très en vogue également, la mise en
place de partenariat avec des écoles déjà
existantes. L’idée est ici de proposer des
formations certifiantes. U propose ainsi
aux directeurs d’hôtel une formation
imaginée en collaboration avec l’école de
Savignac.
“
L’objectif est d’accompagner
le développement de Louvre Hotels, en
leur permettant d’évoluer vers la gestion
d’hôtels gros porteurs”,
insiste
Emmanuelle
Greth
,
directrice des ressources humaines
opérations de Louvre Hotels Group.
De son côté, Accor n’est pas en reste, avec la
signature en janvier 2013 d’un partenariat
avec l’ESSCA, l’école de commerce d’Angers
(49).
À la recherche de profils hautement
qualifiés et rapidement opérationnels, le
groupe hôtelier poursuit ici le déploiement
de sa politique de formation et de pré-
Laurent Gillard
,
président
du directoire de Léon
de Bruxelles :
“
En leur
inculquant ses valeurs et
sa culture d’entreprise,
Léon fédère ses salariés,
qui se sentent davantage
investis dans leur travail au
quotidien.”
Sophie
Chabot
,
directrice des
ressources
humaines
du groupe
Frères Blanc :
“
Le groupe
consacre [à
la formation]
un budget
annuel de
240 000
€. ”
Une formation sur la bière destinée à la restauration
gastronomique et l’hôtellerie de luxe
Le lycée des métiers de l’hôtellerie Guillaume Tirel (Paris, XIV
e
)
accueille
une formation de 14 heures, les vendredis 22 et 29 novembre, dédiée à la
bière et à son service. Elle sera animée par le biérologue
Hervé Marziou
.
Pré-requis : travailler dans l’hôtellerie de luxe et/ou la restauration
gastronomique. Au programme : développer le parfait service de
la bière et les nouveaux usages du produit ; optimiser l’offre dans
chaque établissement, en fonction de sa clientèle et des moments de
consommation ; élaborer des plats et des cocktails à la bière ; maîtriser
les connaissances relatives à l’histoire, à l’élaboration, à la diversité des
bières et à leur marché ; savoir parler de la bière à sa clientèle ; utiliser
les tireuses pour proposer de la bière à la pression de qualité dans tout
établissement, quel que soit le volume de vente et sans perte.
Organisateur : Vincent Marcilhac
eì 0@ìBì
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Vincent.Marcilhac@u-cergy.fr