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ution de carrière lente...
tifs des métiers du secteur. Mais cette envie de voyager ne serait-elle pas
:
la tentation de l’exil ?
nuance
Hervé Fleury
,
qui dirige depuis
quinze ans l’Institut Paul Bocuse à
Écully (69) :
“
Nous formons chaque
année 400 étudiants de 34 nationalités
différentes et si nous ne ressentons
absolument pas un désir plus marqué
d’expatriation de la part de nos étudiants
français, ce que nous notons a contrario
c’est que les élèves étrangers, eux, veulent
à tout prix demeurer en France.”
L’HERBE N’EST PAS FORCÉMENT
PLUS VERTE AILLEURS
GérardPélisson
,
président de l’Institut
Paul Bocuse, dispose de deux autres
casquettes qui font de lui un fin connaisseur
du sujet : il est le cofondateur du groupe
Accor et le président, depuis 1997 de l’Union
des Français de l’étranger (UFE), la plus
ancienne association d’expatriés français.
“
Lemétier est devenu difficile enFrance à
cause des charges,
estime-t-il
.
Lesmarges
se réduisent mais il existe toujours des
possibilités. Et même si nous n’avons pas
de données chiffrées, nous ne notons pas à
l’UFEune surreprésentation des hôteliers
depuis quelques années. Je ne conseille
d’ailleurs pas de partir. Nous avons toujours
plus d’offres que de demandes chez nous. En
revanche, l’augmentation des départs des
ingénieurs vers l’étranger est une évidence,
et lesmétiers du tourisme - au sens large -,
attirent beaucoup nos compatriotes enAsie.”
L’Asie,
Marc Steinmeyer
la connaît
bien. Ce Marseillais, en âge de couler une
retraite paisible dans sa maison du Gers,
a fondé un groupe hôtelier en Indonésie
après avoir mené une brillante carrière
internationale au sein du groupe Accor.
Le patron du groupe Tauzia (voir ci-
contre) dirige aujourd’hui une centaine
d’hôtels dans l’archipel et emploie
2 500
collaborateurs. En février dernier,
sa participation à l’émission Complément
d’enquête (France 2) sur le thème :
‘
Faut-il partir pour réussir ?’, lui a valu
une abondante correspondance :
“
J’ai
reçu des centaines de courriers. La moitié
était des demandes d’emploi, un quart
provenait d’anciens collègues perdus de
vue, et un autre de restaurateurs épuisés
par les difficultés de recrutement et les
rigidités administratives. Ils cherchaient
des conseils pour poursuivre leur activité à
l’étranger. Lorsque l’on choisit l’hôtellerie,
c’est parce que l’on a la bougeotte. Et si,
pour les jeunes, il est impératif d’avoir
une expérience internationale, pour les
entrepreneurs plus âgés, il s’agit plutôt de
lassitude, d’envie de recommencer ailleurs
dans un environnement apaisé.”
FRANÇOIS PONT
Marc Steinmeyer
,
p.-d.g. du groupe
hôtelier Tauzia :
“
Lorsque l’on choisit
l’hôtellerie, c’est parce
que l’on a la bougeotte.”
RADO DES HÔTELIERS
Antoine Weinstein
est titulaire d’un
MBA enmanagement hôtelier. Il dirige
aujourd’hui un hôtel Harris à Bogor,
au sud de Djakarta :
“
C’est dommage
que la France ne reconnaisse plus ses
talents. C’est un gâchis énorme. Nous
avons d’excellentes écoles hôtelières et
managériales qui forment les dirigeants
des boîtes étrangères !”
Antoine Weinstein
,
directeur d’un hôtel Tauzia à
Bogor.
© TAUZIA
L’actualité
Un potentiel de
1 700
établissements
Michel Morin, président du syndicat national de la
restauration thématique et commerciale, a signé, jeudi
10
octobre, un partenariat avec Serge Ragozin, directeur
général de la société qui propose de faire adopter la
carte Moneo Resto aux chaînes de restauration.
Le SNRTC et Moneo
Applicam signent un accord-
cadre pour développer le titre-
restaurant dématérialisé
P
our
Michel Morin
,
président
du syndicat national de la
restauration thématique et
commerciale (SNRTC), Moneo
Resto a le mérite de donner un coup
de pied dans la fourmilière des titres-
restaurants. Ceux-ci représentent
en effet une part importante des
moyens de paiement - entre 30 et
40 % -
dans les 1 700 établissements
que le SNRTC représente. Trois
raisons justifient le soutien du
syndicat au titre Moneo Resto,
selon Michel Morin. La modernité
tout d’abord :
“
Comment, en 2013,
peut-on continuer à travailler avec
du papier et perdre autant de temps
à tamponner, couper les coins aux
ciseaux pour chaque titre reçu ?”
La réduction du coût est aussi un
argument : cette carte induit une
utilisation quotidienne simplifiée
avec un encaissement plus rapide
mais aussi une baisse du taux des
commissions qui vont de 0,50 %
à 1,50 % en fonction du volume
d’affaires. Enfin, la sécurité : la
carte Moneo Resto permettra
de limiter les vols et les pertes
des titres-restaurants, autant de
manque à gagner que subissaient les
restaurateurs.
15 000
SALARIÉS ÉQUIPÉS
Serge Ragozin
,
directeur général
de la société Moneo Applicam, se
félicite de ce partenariat qui est
une deuxième étape importante
après celui conclu avec l’Umih, en
juillet dernier. Actuellement, ce sont
15 000
salariés de 200 entreprises
qui sont équipés de cette carte et
la société table sur 10 % de parts
de marché d’ici cinq ans. Moneo
Applicam a fait le pari de proposer
une solution qui n’impose pas aux
restaurateurs d’investissements
supplémentaires.
Moneo Resto est une carte à
puce MasterCard qui répond aux
standards de fonctionnement et
de sécurité des cartes de paiement.
Ainsi, elle peut être acceptée dans
tous les terminaux de paiement sans
aucune installation préalable. Elle est
rattachée à un compte qui, chaque
mois, est crédité par l’employeur
de la valeur des titres-restaurants.
Nominative et protégée par un code
confidentiel, elle permet aux salariés
de payer leur repas dans le respect
de la réglementation des titres-
restaurants, en limitant le paiement
à deux titres par transaction. Mais
un des gros avantages pour le salarié
et pour les entreprises, c’est la
possibilité de payer au centime près
le prix du repas et de ne plus avoir
à gérer les mécontentements dus à
l’interdiction du rendu de monnaie
instaurée par la réglementation
des titres-restaurants. Cette carte
reprend toutes les caractéristiques de
sa version papier, en mentionnant au
recto la raison sociale de l’employeur,
la ville, le code postal, le nom et le
prénom du bénéficiaire, et au verso
le millésime et la valeur du titre.
Cette carte est valable auprès des
restaurateurs et assimilés éligibles
au dispositif des titres-restaurants
et qui adhérent au réseau Moneo
Resto. Les frais d’adhésion et les
commissions sont offerts aux
professionnels jusqu’à la fin de
l’année 2013.
PASCALE CARBILLET
Michel Morin
,
président du SNRTC,
Serge Ragozin
,
directeur général de MoneoApplicam, et
Marc Bonduelle
,
fondateur de la chaîne Il ristorante.