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Un dispositif en trois volets
Après avoir annoncé la suppression de l’indemnité compensatrice de formation, le 17 juillet dernier, le Gouvernement a fait
machine arrière et propose la création d’une aide spécifique pour les entreprises de moins de dix salariés.
Le Gouvernement maintient la prime d’apprentissage pour les
petites entreprises
L
’
indemnité compensatrice de
formation, plus communément
appelée prime d’apprentissage, est
financée par l’État et versée par les régions
aux entreprises accueillant des apprentis.
Son montant représente au moins 1 000 €
par an et par apprenti. Le Gouvernement
en avait annoncé la suppression à
l’issue du comité interministériel de
modernisation de l’action publique
(
Cimap), le 17 juillet. Avec cette réforme, le
Gouvernement tablait sur une économie
annuelle de 550 M€, soit 20 % des
2,8
milliards d’euros d’aides accordés à
l’apprentissage. Cette annonce a aussitôt
entraîné une levée de bouclier de la part
des organisations patronales. L’Union
professionnelle artisanale (UPA), rappelait
l’importance de cette aide pour les petites
entreprises, lesquelles forment l’essentiel
des apprentis, et prédisait un recul des
entrées en apprentissage dès la rentrée.
Le syndicat dénonçait une mesure
incompréhensible et contradictoire avec
les annonces du Gouvernement qui
souhaite parvenir à 500 000 apprentis en
2017,
contre 440 000 actuellement.
“
La
suppression, sans aucune concertation, de
l’indemnité compensatrice de formation
versée aux employeurs d’apprentis est un
véritable non-sens”,
déclarait le réseau
des chambres de métiers et de l’artisanat
(
CMA), qui ajoutait :
“
Le temps de
formation d’un apprenti impacte toujours
l’équilibre économique d’une entreprise.
Nier cette réalité est une catastrophe
pour l’apprentissage.”
La Confédération
générale du patronat des petites et
moyennes entreprises (CGPME) qualifiait
quant à elle cette mesure de
“
mauvais
coup porté aux entreprises s’engageant en
faveur de l’apprentissage”.
DES AIDES PLUS CIBLÉES
Face à ces réactions, le Gouvernement a
annoncé dès le lendemain la création d’une
nouvelle aide réservée aux entreprises de
moins de dix salariés qui emploient des
apprentis. Cette aide sera définie et versée
par les régions. Le dispositif d’aide aux
employeurs d’apprentis reposera donc sur
trois étages complémentaires :
-
une exonération de cotisations sociales
pour tous les employeurs. À l’heure
actuelle, pour les entreprises de moins
de onze salariés, l’État prend en charge
la totalité des cotisations patronales et
salariales. Les autres entreprises restent
redevables d’une partie des charges mais
sur des bases forfaitaires. Avec ce projet,
l’exonération de charges devrait être
étendue à toutes les entreprises ;
-
un crédit d’impôt davantage ciblé.
Actuellement, les entreprises imposées
d’après leur bénéfice réel peuvent
bénéficier d’un crédit d’impôt égal au
produit du montant de 1 600 € par
le nombre moyen annuel d’apprentis
qu’elles emploient. Ce montant peut
être porté à 2 200 € dans certains cas,
comme l’embauche d’un apprenti reconnu
travailleur handicapé ;
-
une aide directe pour l’embauche de tous
les apprentis dans les entreprises de moins
de dix salariés, dont le montant reste à
définir.
PASCALE CARBILLET
L’actualité
544
repas servis
Organisée par l’Alliance Française, l’opération ‘Bastille Day’ a attiré une foule de curieux venus
à la rencontre des professionnels de la restauration et des métiers de bouche.
New York redécouvre les spécialités françaises
pour le 14 Juillet
D
istributeurs, restaurateurs,
pâtissiers… nombre de professionnels
franco-new-yorkais s’étaient donné
rendez-vous le 14 juillet pour l’opération
‘
Bastille Day’. Elle était organisée le long de
la 60
e
rue, fermée entre midi et 17 heures.
“
Les Maîtres cuisiniers de France ont, pour
l’occasion, préparé et servi 544 repas”,
explique
Jean-Louis Dumonet
,
président
de l’association outre-Atlantique.
Autour d’une immense table dressée dans
la rue, les clients ont pu savourer une
‘
lunch box’. Facturée 30 $ (environ 23 €),
cette dernière comprenait, en plus d’un
bonnet phrygien, une entrée composée de
rillettes, un coq au vin et enfin une crème
au caramel. Véritable succès, l’événement
a accueilli une foule dense et compacte,
se pressant autour des différents stands.
Crêpes, macarons, promotion des vins
et liqueurs, tournois de pétanque…
l’événement cultivait l’image d’Épinal
de la France autour de ses spécialités
culinaires.
Certains stands proposaient de découvrir
des produits tels que des sirops ou des
biscuits de marque française. Les macarons
et tartelettes ont rencontré un vif succès.
La réputation de la cuisine hexagonale
n’étant plus à établir, les fournisseurs ont
également profité de l’occasion pour faire la
promotion de leurs produits.
Populaire, le 14 Juillet permet de toucher
une clientèle assez peu en phase le
reste de l’année avec le savoir-faire
culinaire hexagonal. Pour nombre de
visiteurs, internationaux, c’était un
premier contact avec la cuisine et les
spécialités françaises.
A. J. A.
En bref
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e
Rencontre nationale des
chefs de demain pendant la
Semaine du goût
L’an passé,
la Semaine
du goût
inaugurait la
Rencontre
nationale
des chefs
de demain.
Ce grand
moment pour
la profession
a réuni des
chefs de
renom (
Michel
Roth
,
Yannick Alléno
,
Régis Marcon
,
Guy Legay
,
Christian Constant
,
Yves Camdeborde
,
Michael Feval
…),
des artisans, des professionnels de
l’agroalimentaire et des apprentis
cuisiniers. Plus de 300 élèves en
dernière année des lycées hôteliers
et CFA, futurs acteurs du monde de
la gastronomie, ont ainsi bénéficié
des conseils et témoignages des
grands de la profession.
Suite au succès de cette première
édition, la Semaine du goût - qui aura
lieu du 14 au 20 octobre -, renouvelle
l’expérience et décide d’élargir son
spectre en intégrant les métiers de
la salle : cinq grands maîtres d’hôtel
feront donc partie de l’aventure. La
nouvelle école hôtelière de Paris,
réunissant le CFAMédéric et le
lycée Jean Drouant, inaugurera ses
locaux à cette occasion. La journée
consacrée à la Rencontre nationale
des chefs de demain aura lieu le
18
octobre.
Jean-Louis
Dumonet
,
président de
l’association
des Maîtres
cuisiniers de
France qui
organisait
l’opération
‘
lunch box’.
L’événement a accueilli une foule dense et compacte, se pressant autour des différents stands.
Malgré une chaleur étouffante, la crêpe rencontre
toujours un vif succès auprès des visiteurs venus des
quatre coins dumonde.