Page 2 - L'Hôtellerie Restauration No 3352

Les bons élèves
de l’emploi
Ladernièreenquêtepubliéepar l’Agence centraledes organismesdeSécurité
sociale (Acoss) confirmeune constantedenotreéconomienationaledepuis
plusieursdécennies : laprogressionde l’emploi dans les services faceà
l’inéluctable recul de l’industrie.
Ce bilan des cinq dernières années est particulièrement révélateur des
évolutions vers les professions dites tertiaires
,
aupremier rangdesquelles
se situent aujourd’hui l’hôtellerieet la restauration, encompagniedes services
à lapersonne,desprofessions juridiques,de labanque,de l’assuranceoude la
recherche.
Sur unepopulation totalede 17,9millionsde salariés, laprofessionencompte
plusd’unmillion, soit plusde5%des actifsde l’Hexagone.Et pour compléter
ce tableauflatteur, l’Acoss relèveque les créationsd’emploisdans le secteur
entre2007et 2012se sont élevées à78000postes.
Voilà une performance qui ne peut que conforter lemaintien d’un taux
deTVA réduit pour une profession qui fait indubitablement partie des
bons élèves de l’emploi
,
malheureusement encore trop raresdans l’économie
nationale.
Cesbons résultats s’expliquent également par les effortsde laprofession
engagésdepuis cinqans en faveur des salariés : augmentation significativedes
rémunérations, couverture sociale complémentaire, améliorationdes horaires
et des conditionsde travail.
Autant de considérations qui doivent permettre aux dirigeants de la
profession d’argumenter fermement auprès des pouvoirs publics
qui
nepeuvent nonplus rester insensibles au rôledéterminant du tourismedans
notrebalanceextérieurepar ailleursbienmal enpoint.
Rappelonsque la créationd’emplois faisait partiedes engagements signéspar
laprofessionà la suitede labaissede laTVAsur la restauration.
Sansdéclarationsministérielles enflammées ni le soutienmédiatiqueaccordé
àd’autres, les hôteliers et les restaurateurs ont su semontrer bons élèvesdans
la contributionaudéveloppement de l’emploi dans unpaysdurement frappé
par unchômageendémique.
L. H.
L’édito
L’actualité
En bref
5
e
édition du Festival international de la photographie
culinaire
Parrainée par
Frédéric Anton
,
la cinquième édition
du Festival international de la photographie culinaire
(
FIPC) se déroulera du 8 au 26 novembre 2013. Sur
le thème ‘luxe et fête’, de nombreux restaurants,
hôtels et galeries d’art accueilleront la compétition
officielle de photographies de professionnels
français et étrangers, des ateliers de photographie
culinaire, une journée de rencontres et un parcours
culturel riche en expositions. Plusieurs récompenses
seront décernées lors de la compétition officielle
grâce aux Lentilles d’or avec le grand prix du FIPC,
le grand prix de la photographie du patrimoine gastronomique, le grand
prix de la photographie de l’alimentation, le grand prix de la photographie
du tourisme gastronomique, le grand prix champagne Nicolas Feuillatte/
FIPC, le prix spécial des parrains du FIPC, le prix vidéo/FIPC et le prix du
public.
Belle réussite pour la promotion 2013 de l’Université
Frères Blanc
La 7
e
édition de l’Université Frères Blanc a récompensé 21 lauréats parmi
la trentaine d’élèves que comptait la promotion 2013. L’objectif de cette
université interne est de renforcer les connaissances théoriques et
pratiques des collaborateurs du groupe en les formant aux métiers de
la salle, de la cuisine ou à la direction d’un restaurant. Elle propose six
modules de formation adaptés à tous les profils (techniques culinaires
ou de service en salle, accueil, anglais, management, développement des
ventes, hygiène et qualité, exploitation, économat, gestion des caisses,
droit social et administration du personnel, gestion financière, paie, etc.)
dispensés par des enseignants agréés et des professionnels de terrain.
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Des enjeux multiples”
Lundi 15 juillet, l’Umih annonçait officiellement la création d’une
le Bristol.
Didier Le Calvez prendra la
S
i, rue d’Anjou, on ne parle pas de
branche mais de syndicat associé,
il n’en demeure pas moins que la
structure annoncée portera le nom d’Umih
Prestige et qu’elle aura pour vocation de
fédérer les établissements de prestige et
participer à leur défense et à leur promotion
auprès des institutionnels, des décideurs
et des médias”.
Une nouvelle force de
frappe pour l’Umih, dont les commandes
reviendront à
Didier Le Calvez
.
C’est un
homme de défi, qui connaît parfaitement
l’hôtellerie de luxe et qui a la capacité de
rassembler”,
résume le président confédéral
de l’Umih,
RolandHéguy
.
Président-directeur général du Bristol
à Paris (VIII
e
)
depuis 2010, Didier Le
Calvez a été à la tête des plus grands hôtels,
comme le Pierre à New York ou le Regent à
Singapour. Un parcours hors du commun
entamé il y a quarante ans à la sortie de
l’école hôtelière de Saint-Nazaire (44).
400 000
€ d’investissement
Les Bobines fait son resto-cinéma
N
atalieHautecouverture
n’est pas
issue du sérail. Après une école de
commerce, elle a effectué une carrière
de responsablemarketing chez Bic. À 37 ans,
elle se lance un challenge : devenir chef
d’entreprise.
Je suis revenue àma première
passion, la cuisine”,
avoue cette reconvertie.
S’ensuit une formation intensive de quatre
mois chez AlainDucasse Formation. Reste
à trouver le concept.
En tant que jeune
maman, jeme suis aperçue qu’il était difficile
d’avoir du temps pour soi le soir pour,
par exemple, faire une sortie restaurant
et cinéma
.
De là naît l’idée d’ouvrir un
restaurant-cinéma. NatalieHautecouverture
démarche alors lesmairies du nord-est
parisien. Celle duX
e
arrondissement lui
répond favorablement et lui propose le
rez-de-chaussée d’un immeuble, rue René
Boulanger. En janvier 2013, les travaux
débutent dans ce local de 200m
2
.
En juin,
le ciné-resto Les Bobines ouvre ses portes.
Au total, le projet auramis trois ans à se
concrétiser.
Je n’ai pas eu à acheter de
fonds de commerce. C’est un vrai avantage
puisque c’est moi qui le crée. Je n’ai donc
pas eu de mauvaise surprise”,
constate
Natalie Hautecouverture. En revanche, il
faut respecter l’architecture du bâtiment et
faire avec les contraintes de sécurité d’une
salle de spectacle, Les Bobines étant classé
comme établissement recevant du public
de 4
e
catégorie. Ce qui implique issue de
secours, alarme incendie, suivi par un
bureau de contrôle, etc. Les murs laissés
à l’état brut et les tuyaux apparents font
penser à un entrepôt désaffecté. Des affiches
de filmdans les tons rouges, et des tables
gravées de répliques célèbres complètent le
décor. L’investissement s’élève à 400 000 €.
Des frais que Natalie Hautecouverture
supporte avec son associée,
Amel Ben
Meriem
.
FORMULES LE MIDI,
TAPAS LE SOIR
Le restaurant de 50 places
(
plus 30 en terrasse) se situe
à l’étage du bâtiment, tandis
que la salle de cinéma de
40
sièges (des poufs et de
grands canapés confortables)
est au rez-de-chaussée. Deux
formules sont proposées le
midi : entrée-plat (ou plat-
dessert) à 15 €, et entrée-
plat-dessert à 19 €. Des plats
Paris
Au pro
plats maison
Reconverties en restauratrices,
Amel Ben Meriem
et
Natalie Hautecouverture
ont imaginé Les Bobines,
un lieumêlant restaurant et cinéma.
La salle de restaurant dispose de 50 places assises.
© FRÉDÉRIC ATLAN