Page 5 - L'Hôtellerie Restauration No 3338

5
6
ˆ Œ I^ZQT
Œ
L’actualité
Applicable à la rentrée de septembre 2013
Paris
Débats, table ronde, échanges avec la salle... De nombreuses personnalités sont venues à la maison de la Mutualité
présenter le sésame que devra détenir tout professionnel souhaitant accueillir des jeunes en formation.
Le permis de former expliqué aux assises de l’alternance
I
ls étaient plus de 400 à avoir
assisté aux assises de l’alternance
de l’hôtellerie-restauration, lundi
15
avril à la maison de la Mutualité
à Paris (V
e
).
L’événement, visant à
présenter le nouveau permis de former,
était organisé par le Comité France
formation alternance hôtellerie-
restauration (CFFAHR), présidé par le
chef triplement étoilé
Régis Marcon
,
avec la collaboration du Fafih et des
organisations professionnelles du
secteur. Les débats ont été ouverts par
Sylvia Pinel
,
ministre du Tourisme, qui
a renouvelé son attachement au titre
de Maître restaurateur, le seul promu
par l’État, mais qui souffre d’un déficit
d’image auprès du grand public. Pour
Régis Marcon,
le permis de former est
une mesure forte qui engage tous les
acteurs de la formation, et qui va non
seulement sensibiliser les professionnels,
mais aussi les enseignants, les
formateurs, les jeunes et leurs familles,
et créer ainsi un cercle vertueux entre
le centre de formation et l’entreprise.”
Plutôt que d’user de longs discours,
c’est avec des petites scénettes jouées
par des appentis en formation qu’il a
présenté ce nouveau permis de former.
Didier Chastrusse
,
président du Fafih,
a rappelé les principales raisons de sa
mise en place : améliorer l’accueil des
alternants, développer
la qualité de la formation et du tutorat
afin de diminuer le taux de rupture
des contrats.
UNE OBLIGATION
CONVENTIONNELLE
Le permis de former est une obligation
conventionnelle prévue par l’avenant
n° 17 à la convention collective
des CHR du 30 avril 1997, qui est
actuellement soumis à une procédure
administrative d’extension afin de le
rendre obligatoire à tous les tuteurs et
maîtres d’apprentissage
du secteur qui souhaitent
accueillir des jeunes en
formation en alternance dans leur
entreprise. Ceux qui n’ont jamais reçu de
jeune en formation devront suivre une
formation initiale de quatorze heures
(
modulable en journées continues ou
demi-journées). Une formation de mise
à jour complémentaire, d’une durée de
quatre heures, doit être effectuée tous les
trois ans. Le contenu de cette formation
initiale porte sur quatre modules relatifs
à l’information sur les parcours de
formation, l’intégration de l’alternant,
la transmission et l’évaluation des
compétences, ainsi qu’une initiation
au droit du travail. Le permis de
former sera une condition préalable
à l’enregistrement du contrat
d’apprentissage auprès des chambres
de commerce et de l’artisanat. Si le
permis doit être effectif pour la rentrée
de septembre 2013, les professionnels
auront en revanche un délai de six mois
pour suivre cette formation.
Régis Marcon, accompagné d’une
délégation des principaux représentants
de la profession, a par la suite été reçu
dans la soirée à l’Élysée
par
François Hollande
.
L’occasion pour chacun de
faire part des principales
préoccupations du secteur au président
de la République. Alors que le chômage
ne cesse d’augmenter, le secteur de
l’hôtellerie-restauration n’arrive pas à
pourvoir 50 000 emplois. Le chef étoilé
de Saint-Bonnet-Le-Froid a insisté sur
l’importance de la bataille engagée par la
profession en matière d’emploi, avec des
avancées sociales importantes en termes
de salaire, de couverture sociale et de
jours de congés.
Concernant la formation, il a présenté
les actions concrètes déjà mises en
place : les assises des métiers de la salle,
la conclusion en 2012 d’un accord cadre
avec l’Éducation nationale et la mise
en place du permis de former. Tous les
participants ont salué la qualité d’écoute
de François Hollande, qui leur a proposé
d’établir une synthèse de l’ensemble de
leurs observations et recommandations
et de la transmettre à Régis Marcon
pour qu’il la lui communique ensuite.
TEXTE : PASCALE CARBILLET
VIDÉO : CÉCILE CHARPENTIER
Sur le perron de l’Élysée après leur rencontre avec
François Hollande
,
au premier plan de gauche à
droite :
Régis Marcon, Gérard Guy
(
CPIH),
Didier
Chastrusse
(
Fafih),
Claude Daumas
(
Fagiht).
À l’arrière-plan :
Jacques Barré
(
GNC),
Laurent
Caraux
(
SNRTC)
Roland Héguy
(
Umih) et
Didier
Chenet
(
Synhorcat).
Retrouvez Régis Marcon en vidéo
sur
ou
avec le QR code ci-contre
Plus de 40 000 CDI
seront signés
chez McDonald’s
en 2013.
5 000
préinscriptions enregistrées
En organisant, le 16 avril, sa première Journée des métiers dans 150 restaurants en France, l’enseigne cherche à susciter des vocations.
McDonald’s en campagne de recrutement
M
cDonald’s prévoit plus de
40 000
recrutements en CDI
en 2013. L’enseigne en profite
pour rappeler qu’elle est en recrutement
permanent et s’enorgueillit de proposer
plus de 80 % de ses postes en CDI (dont
80 %
à temps partiel avec une moyenne
de 22 à 24 heures par semaine). Une
quarantaine d’ouvertures de restaurants
doivent avoir lieu en 2013. Pour
chacune, 45 à 50 personnes seront
embauchées. Un rythme annuel qui se
maintient et qui devrait perdurer au
moins pour les trois prochaines années.
En trente ans, nous sommes devenus le
plus grand employeur de France [avec
69 000
salariés sous enseigne, NDLR].
La Journée des métiers nous permet de
mettre en valeur les métiers de service,
de démontrer la valeur de nos équipes
et de faire connaître notre politique
de formation”
,
explique
Jean-Pierre
Petit
,
président de McDonald’s France.
La première édition de la Journée des
métiers, particulièrement médiatisée
grâce à une campagne de publicité,
a enregistré 5 000 préinscriptions.
Cent cinquante des 1 260 restaurants
McDonald’s de l’Hexagone ont ouvert
leurs portes aux candidats à l’embauche.
Sept cents salariés ont été briefés
pour leur parler des différents métiers
(
équipier, barista, formateur, manager
et directeur de restaurant) et des
compétences requises pour y accéder.
FAIRE CONNAÎTRE LES
OPPORTUNITÉS DE CARRIÈRE
Nous avons la responsabilité de faire
connaître ces métiers et les opportunités
de faire carrière dans nos restaurants
ou encore au siège de l’entreprise”
,
ajoute
Jean-Pierre Petit. Pour preuve, en
2012,
plus 70 % des directeurs adjoints
et des managers ont commencé dans
l’enseigne en tant qu’équipier. Cela passe
par des efforts conséquents en matière
de formation.
McDonald’s donne à
ses salariés la possibilité de décrocher
un diplôme reconnu par l’État grâce
au système de la validation des acquis
de l’expérience”
,
souligne le patron de
McDonald’s. Les équipiers peuvent
obtenir un CAP agent polyvalent de
restauration, les managers un BTS
management des
unités commerciales,
et les directeurs
une licence dans
les domaines du
marketing et du
management via
un partenariat signé
par la chaîne avec
des écoles de commerce.
Les relations entre McDonald’s et
les CFA ou écoles hôtelières ont été
jusque-là plutôt limitées. Mais les
choses, semble-t-il, évoluent. Des
contacts sont pris et des réunions
avec des directeurs de CFA pourraient
donner lieu à des partenariats, indique
la direction de McDonald’s.
Côté recrutement, l’enseigne n’oublie pas
de signaler que la parité est respectée.
Pour chaque fonction, 50 % des postes
sont attribués à des femmes. Et 40 %
des directeurs de restaurant sont des
directrices.
NADINE LEMOINE
Jean-Pierre Petit
,
président de McDonald’s
France :
En trente ans, nous sommes devenus le
plus grand employeur de France.”