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Vie syndicale
Malgré une conjoncture difficile
Plélo (22)
À l’ordre du jour de l’assemblée générale du 25 mars : la mise en avant du patrimoine culturel, le classement hôtelier
et le titre de Maître restaurateur.
Umih 22 : “Reconstruire la réputation de la gastronomie française”
C
’
est au Char à Bancs à Plélo (22), un ancienmoulin
transformé en ferme-auberge par la famille
Lamour
,
que s’est déroulée, le 25 mars dernier, l’assemblée
générale de l’Umih 22.
Michel Hellio
,
président du
syndicat, s’est dit satisfait
“
de la nouvelle dynamique
d’actionmise en place par l’Umih nationale, depuis
l’élection de
RolandHéguy
à la présidence et d’
Hervé
Bécam
à la vice-présidence”.
Celui-ci, après avoir rappelé la saison catastrophique de
l’été 2012, a demandé aux adhérents présents de rester
optimistes mais n’a toutefois pas caché son inquiétude
sur le nouveau classement de la France, passée de la 3
e
à la 7
e
place dans le rapport économique mondial sur la
compétitivité dans le tourisme.
“
Donnons-nous comme
objectif de reconstruire la réputation de la gastronomie
française en nous servant des atouts de notre patrimoine
culturel, pour être mieux compris des instances touristiques
qui nous entourent”,
a-t-il déclaré.
Concernant le classement hôtelier, Michel Hellio a rappelé
son caractère indispensable :
“
Sans nouveau
classement, plus d’étoile !”
À ce jour, 97 hôtels
des Côtes-d’Armor ont effectué les démarches
nécessaires. Il a également enjoint les professionnels
à demander le titre de Maître restaurateur :
“
Nous
atteindrons une cinquantaine de restaurants [labellisés]
rapidement”,
a-t-il précisé.
JEAN-YVES TOURNELLEC
Réunion fleuve
Mont-de-Marsan
Le paracommercialisme, les normes de sécurité et d’accessibilité et une étude sur l’hôtellerie landaise ont
nourri les débats de l’assemblée générale de la Fédération départementale de l’industrie hôtelière.
FDIH des Landes : “Contre le commerce illégal, on va mener le combat”
N
icolas Soleil
,
président de la
Fédération départementale de
l’industrie hôtelière des Landes
(
FDIH 40), 630 adhérents, est monté au
créneau lors d’une assemblée générale
fleuve à la chambre de commerce et
d’industrie de Mont-de-Marsan.
“
Contre
le commerce illégal, on va mener le
combat,
assène-t-il.
Nous demandons
aux adhérents de nous faire remonter
systématiquement les opérations
déloyales.”
Durant quatre heures, une
dizaine d’intervenants se sont succédé.
Jérôme Guillard
,
de l’Umihra, a rappelé
les aides de la Région apportées aux
hôteliers.
“
Ce ne sont pas des prêts mais
bien des subventions”,
a t-il indiqué tout
en regrettant
“
la sous-utilisation du
dispositif pourtant ouvert à l’ensemble
du territoire, y compris dans les villes,
excepté Bordeaux
.”
L’intervention
commune de la préfecture, du service
départemental d’incendie et de secours
(
SDIS) des Landes et de la direction
départementale des territoires et de la
mer (DDTM) sur l’accessibilité a fait
monter la pression ; les hôteliers ont
pointé les incohérences dans l’application
d’ici à 2015 des nouvelles normes.
Concernant le nouveau classement
hôtelier, le département fait figure
de bon élève, avec 70 % de chambres
classées. Clôturant l’après-midi,
Hubert
Jan
,
président national de la branche
restauration de l’Umih, a insisté sur
“
la restauration qui se transforme”
et
l’intérêt du titre de Maître restaurateur.
Un titre détenu par seulement onze tables
dans les Landes.
BRIGITTE DUCASSE
Dans les jardins du Char à Bancs, de gauche à droite :
Laurent Lutse
,
président national cafés, brasseries et
établissements de nuit,
Jean-Marie Attard
,
vice-président
des saisonniers,
Jean-François Serazin,
président de
l’Umih 56,
Michel Hellio
,
président de l’Umih 22,
Karim
Khan
,
président de l’Umih 35, et
Rachel Lemoigne
,
président de l’Umih Bretagne.
“
Il faudra des dérogations”
Barbotan-les-Thermes
Au cours de l’assemblée générale,
le président, Bernard Ramouneda, a notamment soulevé la
question du coût des travaux et de leur financement.
L’Umih 32 redoute les contraintes
liées aux normes d’accessibilité
L
es contraintes liées
aux nouvelles normes
d’accessibilité ont été
au centre de l’assemblée
générale de l’Umih 32, lundi
18
mars.
“
Les hôteliers et les
restaurateurs du Gers sont
d’accord pour entreprendre
les travaux nécessaires mais
ils sollicitent compréhension
et mansuétude face aux
coûts et aux refus des
banques d’octroyer des
crédits”,
a affirmé
Bernard
Ramouneda
,
président de
l’Umih 32.
“
Une trentaine
d’établissements ont déjà procédé à un état
des lieux avec les organismes compétents.
Mais pour beaucoup d’hôtels, classés ou
installés dans des châteaux, les travaux
s’annoncent coûteux ou improbables
compte tenu de l’architecture existante. Il
faudra des dérogations.”
La perspective d’une hausse
de la TVA suscitant une
“
inquiétude générale”
a
fait l’objet d’interventions
durant l’assemblée générale,
qui a également abordé la
recrudescence d’une
“
petite
délinquance”
à Auch à
proximité des bars et cafés
et
le souci d’une meilleure
formation professionnelle.
Bernard Ramouneda
a appelé restaurateurs,
hôteliers, cafetiers à
“
être
des acteurs du quotidien”
dans les villes et villages où
ils sont implantés.
“
Il faut impulser, être
animateur. Le temps où il suffisait d’être
derrière la caisse enregistreuse et d’attendre
le client est fini.”
La nécessité de développer
davantage l’outil informatique au sein des
hôtels a aussi été soulignée.
BERNARD DEGIOANNI
“
Certains courent à la catastrophe”
Nébouzat
Jean-Marie Costrier, président de l’Umih 63, n’a pas
manqué d’exprimer son inquiétude lors de l’assemblée géné-
rale annuelle.
Umih 63 : la nécessité de se
regrouper
“
I
l y a eu
33
demandes
d’adhésion depuis
le début de l’année”
,
a
souligné
Jean-Marie
Cistrier
,
président
de l’Umih 63, lors de
l’assemblée générale
du 11 mars dernier à
Nébouzat. “
Les gens
sentent que c’est une
nécessité aujourd’hui
de se regrouper.
”
Car
les problèmes se
profilent à l’horizon. Les nouvelles
normes d’accessibilité, applicables au
31
décembre 2014, vont générer des
difficultés. “
Certains de nos adhérents
ont réalisé des travaux pour la sécurité.
Et aujourd’hui, il faudrait qu’ils
recommencent pour l’accessibilité. Mais
leurs capacités de financement ne sont
pas illimitées, surtout quand les banques
se montrent frileuses.”
Sur
la question de la TVA,
Jean-Marie Cistrier est
inquiet. “
Si elle remonte
à 10 %, comme il sera
difficile de la répercuter
sur les prix, certains
courent à la catastrophe.
C’est désolant, car les
professionnels avaient joué
le jeu : mutuelle, hausse des
salaires, baisse des prix
.”
Sur le plan de l’Urssaf,
l’Umih a rappelé les
déconvenues de certains cafetiers
d’Aurillac (15) qui avaient fait travailler
des membres de leur famille pendant
la manifestation du Théâtre de rue. La
facture est salée : 4 000 € par infraction
constatée. “
L’emploi de proches ne
peut être qu’une solution de secours,
exceptionnelle. Les temps ont changé.”
PIERRE BOYER
Bernard Ramouneda :
“
Le
temps où il suffisait d’être
derrière la caisse enregistreuse
et d’attendre le client est fini.”
Jean-Marie Cistrier
,
président de
l’Umih 63.