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Un programme d’investissement de 30 M€
Présidé par Jean-Bernard Falco, le groupe s’allie en joint-venture à la banque d’investissement américaine pour racheter et
exploiter quatre hôtels dans Paris intra-muros.
Paris Inn Group s’associe à Morgan Stanley
L
e groupe Paris Inn etMorgan Stanley Real Estate
Investing, la branche d’investissement en
immobilier de la banque américaine, se sont
associés en joint-venture pour l’achat quatre hôtels à
Paris, soit 626 chambres. Paris Inn est à la fois associé
minoritaire du fonds mais aussi gestionnaire du
portefeuille. Deux des quatre hôtels sont sous enseigne
-
le Mercure de la gare du Nord (236 chambres) et
l’hôtel Holiday Inn de la gare de l’Est (200 chambres),
propriétés du groupe Westmont - et deux boutiques-
hôtels, le Jules (101 chambres) rue Lafayette, et l’hôtel
Beauchamps (89 chambres) rue de Ponthieu, vendus
par le groupe GLA.
Paris Inn Group est déjà propriétaire et/ou gestionnaire
de 28 hôtels de catégorie 3 ou 4 étoiles principalement
situés à Paris. Pour son président,
Jean-Bernard Falco
,
il s’agit d’unmontage classique habituel, comprenant
l’acquisition et un repositionnement dans la foulée.
“
Un programme d’investissement de 30M€ a été alloué
pour la rénovation des quatre hôtels,
précise-t-il
,
afin de
les positionner en 4 étoiles. Nous pensons en effet que ce
créneau est le meilleur pour le marché parisien.”
ENSEIGNE OBLIGATOIRE
À terme, tous les hôtels auront également une enseigne,
un outil de différenciation indispensable pour attirer la
clientèle étrangère :
“
À partir du moment où, à Paris,
30 %
de la clientèle étrangère est anglo-saxonne, nous
estimons qu’il est indispensable pour nos hôtels d’avoir
une enseigne reconnue par cette clientèle”,
poursuit-il.
C’est un schéma classique chez Paris Inn Group,
puisqu’indépendamment des quatre nouveaux hôtels,
21
établissements sont sous enseigne internationale :
16
Best Western (dont 4 Best Western Premier et
un Best Western Plus), un Quality et un Comfort
(
marques de Choice Hotels Europe), un Châteaux
&
Hôtels Collection, un Holiday Inn et un hôtel
appartenant au réseau Hôtels & Préférence.
Pour convaincre le puissant allié américain Morgan
Stanley, qu’il considère comme
“
un partenaire
extrêmement compétent et réactif qui avait déjà
l’ambition d’investir dans la capitale française”
,
Jean-Bernard Falco explique : “
nous avons mis en
avant notre savoir-faire, nos résultats, ainsi que les
compétences de nos équipes. C’est pour nous un honneur
d’être associés à Morgan Stanley, avec sa notoriété, son
expertise et sa puissance financière.”
“
COUP DE MAÎTRE”
Une satisfaction partagée par
Brian Niles
,
directeur
des investissements immobiliers pour la zone Europe,
Moyen-Orient, Afrique de Morgan Stanley :
“
Le
portefeuille acquis permet de se positionner sur des
actifs bien situés, offrant un potentiel de valorisation
par la mise en œuvre d’une gestion opérationnelle active
et d’une stratégie de repositionnement.”
Ce
“
coup de
maître devrait être bientôt suivi par d’autres”,
confirme
Jean-Bernard Falco, soit au travers de la joint-venture,
soit sous une forme différente, mais toujours dans le
cadre du partenariat existant entre les deux sociétés et
uniquement sur des actifs hôteliers en catégorie 3 et
4
étoiles situés à Paris intra-muros.
“
Cette association
nous permettra de concrétiser plusieurs projets hôteliers
à fort potentiel liés à l’émergence du Grand Paris et de
créer de la valeur pour nos investisseurs”,
conclut Jean-
Bernard Falco.
X. S.
Céline
et
Jean-Bernard Falco
,
le couple dirigeant de Paris Inn
Group.
5
étoiles depuis 2012
Gassin (83)
Sous l’impulsion d’un nouveau directeur, l’hôtel de charme, qui fut l’une des
grandes institutions du golfe tropézien, retrouve son lustre d’antan.
Le Mas de Chastelas remonte en gamme
P
ropriété de
Jérôme
et
Éric Pujos
,
Le Mas de Chastelas, à Gassin (83),
affiche de nouvelles ambitions.
Véritable institution tropézienne dans
les années 1960, l’établissement a
accueilli les plus grandes personnalités
du monde des arts et du spectacle.
Pourtant, avec le développement de
l’offre hôtelière dans le golfe de Saint-
Tropez dans les années 1990, l’hôtel a
perdu de sa renommée. Depuis l’arrivée
d’
Olivier Valentin
à la direction de
l’établissement il y a un an, une réflexion
globale a été menée pour relancer la
maison et monter en gamme, tant
au niveau de l’hébergement que de
la restauration. L’hôtel a ainsi acquis
sa cinquième étoile l’an dernier. Les
treize chambres et suites de la bastide
provençale ont été rénovées et deux
villas complètent l’offre. L’une, la
Villa palladienne, avec six chambres
communicantes, est destinée à une
clientèle familiale (30 à 40 % de
la clientèle en été). L’autre, la Villa
toscane, créée il y a deux ans, propose
un style plus contemporain visant les
amateurs du Saint-Tropez festif.
“
L’offre
est devenue très variée à Saint-Tropez.
Nous avons revu notre produit hôtelier
en le complétant pour nous ouvrir à une
clientèle plus large”,
explique Olivier
Valentin.
Côté restauration, le chef
Julien
Querard
,
rôdé à la création ou à
la remise en route de restaurants
gastronomiques, vient de faire son arrivée
à la Table duMas. Selon Olivier Valentin,
“
comme pour toutes les tables d’hôtel, le
défi consiste à garder la clientèle résidente
tout en attirant les clients extérieurs (...)
Si nous proposons une carte trop
sophistiquée, nous risquons de perdre
[
notre clientèle familiale]”.
Dans le
même temps,
“
il faut également convenir
aux clients qui viennent en long séjour
pendant l’été, en leur proposant une carte
variée mais pas trop compliquée, tout en
assurant des prestations haut de gamme”,
détaille le directeur.
En saison, près de 60 % de la clientèle
de l’hôtel est étrangère, principalement
allemande, et vient
“
en France aussi
pour la gastronomie”,
rappelle Julien
Querard. La saison dernière, 15 à 20 %
des clients du restaurant venaient de
l’extérieur.
“
Il faut augmenter cette part
cette année, continuer de les capter et de
les fidéliser.”
“
DES PRODUITS SIMPLES ET DU
PAYS”
“
Nous sommes dans une bastide
provençale ; les gens viennent ici pour
trouver une cuisine méditerranéenne.
Il faut travailler des produits simples et
du pays mais aussi les grands classiques
qu’attendent les clients étrangers, en
y apportant un peu de modernité, en
proposant des plats bien travaillés”,
poursuit-il. Ainsi, Julien Querard a créé
une carte proposant des Filets de rouget
de Méditerranée en écailles de pommes
de terre, beurre monté aux agrumes et
tagliatelles de légumes frais ou un Cœur
de carré d’agneau de Sisteron en croûte
d’herbes, polenta aux légumes du soleil.
Parallèlement, le service de restauration
s’est adapté à la clientèle de l’hôtel au
fort pouvoir d’achat, exigeante et en
vacances, avec un petit déjeuner servi
jusqu’à midi, un service du déjeuner
décalé dans l’après-midi et un restaurant
ouvert tard dans la soirée. Un travail
de reconquête de la clientèle et des
efforts de montée en gamme qui payent
puisqu’Olivier Valentin constate :
“
par rapport à avril 2012, nous avons
enregistré trois fois plus de réservations”.
MARIE TABACCHI
Le Mas de Chastelas
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Julien Querard
,
nouveau chef de la Table du
Mas (à gauche) et
Olivier Valentin
,
directeur
du Mas de Chastelas, œuvrent à redonner à
l’établissement ses lettres de noblesse.