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L’actualité
Nombre de transactions en hausse
Berlin
Lors du
16
e
Forum international de l’investissement hôtelier (IHIF), du 4 au 6 mars dernier, les experts ont souligné le
bon niveau de l’activité hôtelière. Plusieurs débats ont toutefois mis en cause les politiques d’asset light et de multiplication
des contrats de management des grands groupes.
Investissement hôtelier : dynamisme et croissance sur fond
de crise européenne
L
e 16
e
Forum international de
l’investissement hôtelier (IHIF), qui
s’est tenu à Berlin du 4 au 6 mars
dernier, a connu des records d’affluence
cette année selon Quester, organisateur
de l’événement. L’IHIF a ainsi accueilli
1 924
délégués venus de 71 pays
différents, dont 16 % d’Amérique, 75 %
d’Europe et du Moyen-Orient et 9 %
d’Asie-Pacifique.
La première discussion portait sur
l’économie mondiale et la situation de
l’hôtellerie en Europe et dans le monde.
Les deux experts,
Thierry Malleret
,
associé-gérant chez Monthly Barometer,
et
David Fenton
,
économiste chez RBS,
ont dressé un inventaire plutôt pessimiste
de la situation économique avec en toile
de fond une croissance en berne et la
montée du chômage.
“
Les 12 % récurrents
de chômeurs dans la zone euro sont très
préoccupants”,
a précisé Thierry Malleret.
Pourtant, ils ont démontré que
paradoxalement, le tourisme est
toujours en progression avec des arrivées
internationales qui augmentent d’environ
4
à 5 % chaque année. Ils ont également
souligné que l’activité hôtelière a été
bonne en 2012 et que les transactions
n’ont jamais été aussi nombreuses.
L’une des tables rondes concernait
la transformation structurelle des
groupes hôteliers qui privilégient l’asset
light et la multiplication des contrats
de management en ne devenant
qu’opérateurs, au détriment de la propriété
et des investissements.
DÉVALORISATION DE L’ACTIF
Une très vive discussion s’est engagée entre
Anders Nissen
,
p.-d. g.de Pandox AB,
une société qui possède et gère 120 hôtels,
soit 25 000 chambres à travers dix pays,
Ian Livingstone
,
du London & Regions
Properties, et
Christian Karaoglanian
,
directeur du développement du groupe
Accor.
La discussion visait surtout à mettre en
cause les chaînes qui, dans le cadre de
leur politique d’asset light, ne pensent
que
“
marques, développement, et réseau
de distribution”,
en se désengageant
de tout investissement conduisant à
la dévalorisation de l’actif. Christian
Karaoglanian, seul représentant des
groupes hôteliers, a assuré leur défense
en précisant que le groupe Accor, par
exemple, a toujours pour objectif d’être
propriétaire de 20 % du parc même s’il se
désengage progressivement en vendant
la plupart des murs de ses hôtels. Le
directeur du développement d’Accor a
dû également faire face aux critiques de
l’un des animateurs sur les contrats de
management, considérés comme
“
illégaux
quand ils sont rédigés sur des durées allant
de vingt à vingt-cinq ans.”
RÔLE PRÉDOMINANT DU
TOURISME DANS L’ÉCONOMIE
L’autre temps fort fut le débat entre
quatre présidents des plus grands groupes
hôteliers de la planète :
Chris Nassetta
,
pour Hilton Worldwide,
Richard
Solomons
,
pour IHG,
Arne Sorenson
,
pour Marriott International, et
Frits van
Paasschen
,
pour Starwood Hotels &
Resort Worldwide.
Durant ce débat autour du rôle
prédominant du tourisme et de l’industrie
hôtelière dans l’économie mondiale,
les p. d.-g. ont réclamé moins de visas,
plus de liberté de mouvement et moins
de formalités aux frontières pour les
voyageurs. Par ailleurs, selon Richard
Solomons
“
le pendule de l’activité
mondiale oscille vers l’Est”
.
Arne Sorenson
a quant à lui souhaité remettre l’humain
au cœur du débat et Frits Van Paasschen
a déclaré qu’
“
il y a plus de risques à être
dans l’inaction qu’il n’y en a dans l’action”
.
Enfin, selon l’analyse de Chris Nassetta,
“
les dix à vingt prochaines années vont être
spectaculaires pour notre industrie”.
X. S.
Favoriser les liens entre les sites
L’alliance entre les deux grands, Michelin Travel Partner et
, est
déjà effective et doit bénéficier aussi aux restaurants.
Quand Michelin et la SNCF font du buzz
pour les restaurants
D
ès qu’un internaute voit s’afficher la confirmation de
sa réservation de train sur voyages-scnf.com, trois
restaurants lui sont suggérés dans la ville où il va se rendre
prochainement (seules les villes françaises sont concernées pour
l’instant) par Michelin Restaurants. L’internaute clique sur l’une
des propositions et il bascule sur le site Michelin Restaurants. Il
peut mener d’autres recherches, joindre le restaurant et pourra
bientôt réserver dans les établissements qui auront accepté
d’ouvrir leurs réservations sur ce tout jeune site.
Comment sont choisis les restaurants qui apparaissent sur le
site de la SNCF ? Seuls sont retenus les établissements issus de
la sélection du guide
Michelin
(4 282
restaurants). Si la ville
d’arrivée ne comporte pas de restaurants issus de la sélection,
la recherche s’étendra aux villes alentours, dans un rayon
maximum de 100 km. Pour les grandes villes comme Paris ou
Lyon, les restaurants proposés et issus de la sélection du guide
Michelin
tournent.
ÉCHANGE DE BONS PROCÉDÉS
Ce partenariat entre deux grandes entreprises françaises
emblématiques n’étonne pas. Il relève d’un échange de bons
procédés qui favorisent les liens entre les différents sites,
donc du trafic. Le principe ? Michelin Restaurants fournit
de l’information sur les restaurants au n° 1 du e-tourisme en
France. En retour, les internautes qui consultent le site
ViaMichelin pour un calcul d’itinéraire en France se voient
proposer une alternative en train. Un clic et ils peuvent
réserver leur train sur le site de la SNCF. Les visiteurs de
chaque site obtiennent une information. Cet échange confère
une plus grande visibilité aux deux sites, mais également aux
restaurants.
NADINE LEMOINE
De gauche à droite :
Chris Nassetta
,
HiltonWorldwide
,
Richard Solomons
,
IHG,
Arne Sorenson
,
Marriott
International,
Frits Von Paasschen
,
Starwood Hotels & ResortsWorldwide.
En bref
Des hausses contenues en
hôtellerie-restauration selon
l’Insee
Les tarifs de l’hôtellerie, des cafés et
restaurants ont moins rebondi cette
année (+ 1%contre + 1,6%en février
2012 ;
+ 2,1%sur un an), selon l’Insee
qui vient de publier son indicemensuel
des prix à la consommation. Dans le
détail, les prix des cafés et restaurants
augmentent de 0,2%(et de 2,3%sur un
an) et ceux des services d’hébergement
affichent + 4,5%(+ 1%sur un an). En
effet, habituellement, les prix de certains
services augmentent fortement à
cette période de l’année, en raison des
vacances d’hiver. Celles-ci étant plus
tardives en 2013, elles contribuent moins
à la hausse des prix en février. Il en est de
même pour les tarifs des hébergements
de vacances qui augmentent de 17,2%
en février 2013 contre + 30,8%en
février 2012, et ont baissé de 2,4%sur
un an.
L’indice global des prix à la consommation
(
IPC) croît lui de 0,3%après avoir baissé
de 0,5%en janvier. Sur un an, il ralentit
de nouveau, augmentant de 1%en
février (après + 1,2%en janvier et + 1,3%
en décembre 2012).
Sur la confirmation du
voyage, en bas à droite,
apparaissent les adresses
conseillées par Michelin
Restaurants.