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UIZ[
Vie syndicale
Le bureau de l’Umih
41
avec,
à droite,
Gilles
Martinet
.
Lors de son 83
e
congrès
Toulon
Point d’orgue de ces trois jours de rencontres conviviales : la
réunion du conseil d’administration et la tenue de l’assemblée générale.
L’Interfédération du Midi renouvelle son soutien à l’Umih nationale
L’Umih Pays basque s’insurge
contre le paracommercialisme
C
e 83
e
congrès de l’Interfédération duMidi (IFM),
organisé par l’Umih du Var, s’est déroulé du 17 au
20
mars au restaurant les Pins penchés, à Toulon
(83).
Malgré les agendas chargés de chacun, ce sont plus
de 70 des 150 adhérents que compte l’association qui
ont fait le déplacement. Le président de l’IFM,
Alain
Vidal
,
a rappelé :
“
L’Interfédération, qui existe depuis
quarante-deux ans, a été créée et continue d’exister pour
être au service de l’Umih nationale. Il est nécessaire de
continuer à développer une stratégie pour renforcer ce
rapprochement.”
Réunissant 33 départements du sud de
la France, son but est de mieux représenter les syndicats
patronaux duMidi au niveau national. L’association
a également un rôle à jouer pour la resyndicalisation
de la profession et doit attirer de nouveaux adhérents
pour continuer à avoir un poids au niveau national.
Jacques Prunet
,
secrétaire général, a souligné :
“
L’IFM
doit être le support de l’Umih nationale. En 2013,
l’association doit valoriser son action par une meilleure
communication.”
Ainsi, le conseil d’administration a
affirmé la nécessité de mieux relayer l’action syndicale,
afin de faire connaître les présidents départementaux
et recruter de nouveaux adhérents. La volonté
d’organiser deux congrès annuels a été réaffirmée,
car ces rencontres sont vitales pour échanger entre
professionnels, transmettre l’expérience et fédérer la
profession. Un changement des statuts a également
été approuvé pour que, désormais, les présidents
régionaux puissent être éligibles à la présidence de
l’IFM. Enfin
André Daguin
,
ancien président de
l’Umih, a rappelé aux adhérents qu’ils devaient rester
unis face aux difficultés rencontrées par la profession.
“
Nous sommes un secteur qui crée des emplois même
en période de crise, et pourtant nous sommes moins
soutenus que d’autres secteurs, comme le bâtiment ou
l’automobile. Qui peut s’accommoder de travailler
et d’embaucher avec une telle incertitude ?”,
s’est-il
interrogé, suivi par de nombreux professionnels.
Il a, par la même occasion, renouvelé le soutien de
l’IFM au travail mené par
Roland Héguy
au niveau
national. Le prochain congrès de l’IFM aura lieu au
mois d’octobre 2013.
MARIE TABACCHI
De gauche à droite :
Christian Britto
,
président du comité
des sages,
Patrick
Lambardin
,
trésorier
de l’IFM,
Alain Vidal
,
président de l’IFM,
Jacques Prunet
,
secrétaire général,
Jean-Pierre Ghiribelli
,
président de
l’Umih 83,
Jean-Jacques
Ernandorena
,
vice-
président de l’IFM.
Debout :
André Daguin
,
ancien président de
l’Umih.
Une centaine de participants
Ascain (64)
Le titre de Maître restaurateur et la concurrence
déloyale des associations ont dominé les débats de l’assemblée
générale de l’antenne syndicale.
“
I
l faut faire en sorte que les habitants
du Pays basque et les touristes
qui s’y rendent sachent que le titre
de Maître restaurateur est synonyme
de produits frais travaillés sur place et
de savoir-faire du cuisinier”,
a affirmé
Pierre Barat,
coprésident de l’Umih
Pays basque, devant une centaine de
participants venus à Ascain (64) assister
à l’assemblée générale du syndicat, le
18
mars dernier.
“
Le titre est bien perçu,
du fin fond du Pays basque au littoral,
du restaurant avec 20 € de ticket moyen
à celui à 120 €”
,
a précisé
Bruno Dottax
,
l’autre coprésident.
“
PAS LÀ POUR DÉNONCER”
L’assemblée générale a stigmatisé
le comportement des associations
culturelles et sportives qui font office
de bar et de restaurant sans avoir les
obligations des établissements tenus
par des professionnels.
“
Certaines
associations ne se limitent plus à faire
des repas pour leurs adhérents, elles en
commercialisent des centaines. Nous
ne sommes pas là pour les dénoncer
mais pour rappeler qu’elles sont dans
l’illégalité”
,
a souligné Pierre Barat.
L’assemblée générale a insisté sur la
nécessité de partenariats entre les
restaurants et les centres de formation.
“
Nous voulons être de vrais formateurs.
L’apprenti est là pour apprendre. Aux
professionnel de ne pas le dégoûter du
métier”,
a souligné Pierre Barat. L’Umih
Pays basque a obtenu du conseil général
une subvention de 40 % pour les audits
sur la sécurité et l’accessibilité dans les
hôtels.
“
Par ce financement, les services
de l’État s’impliquent”,
s’est réjoui Bruno
Dottax.
BERNARD DEGIOANNI
L’assemblée
générale
s’est tenue
au restaurant
Achafla Baïta,
à Ascain.
Ne pas céder à la morosité
Cheverny (41)
L’assemblée générale a été l’occasion de faire
un point sur les difficultés de la profession et sur les moyens
de sortir du marasme.
L’Umih 41 sur la voie de
la reconquête
“
L
’
innovation sociale, le
management, la gestion
dynamique, ce sont des
outils anti-crise”,
a martelé
Gilles
Martinet
,
président de l’Umih 41 lors
de l’assemblée générale tenue au golf
de Cheverny. La crise touche tous les
secteurs de la profession, à l’image
des discothèques
“
qui sont en voie de
disparition”
,
selon
Michel Cellier
,
vice-
président. Le département en comptait
18
il y a dix ans et cinq aujourd’hui.
Les nouvelles taxes sur la bière et la
fuite des jeunes vers Tours ou Orléans
pèsent sur l’activité des métiers de la
nuit, qui a chuté de 18 % l’an passé.
Même morosité dans l’hôtellerie, selon
Laurent Ciarka
:
les taux d’occupation
dans le département plafonnent à
51 %
et seuls 85 hôtels sont classés aux
nouvelles normes sur les 131 recensés.
L’Umih 41 craint que cette classification
entraîne
“
la disparition des petits
hôtels ruraux incapables de se mettre
aux normes”
.
C’est d’autant plus vrai
avec l’accessibilité : une seule demande
de mise aux normes a été enregistrée
pour un établissement au zoo de
Beauval, alors que les autres hôteliers
sont dans l’attente de dérogations.
La situation est en demi-teinte aussi
pour les restaurateurs, selon
Joël
Danthu
,
le responsable de la branche,
avec 23Maîtres restaurateurs dans le
département et la revendication avancée
par le chef
Ludovic Poyau
d’une TVA
à 7 % ou d’allégements de charges
pour les restaurateurs engagés dans
les labellisations Maître restaurateur,
Ecocert ou l’Écolabel. L’assemblée a
aussi évoqué la pression
“
intenable”
exercée par les sites de réservation,
le commerce illégal des chambres
d’hôte, la relance de l’apprentissage ou
la prise en compte des problèmes des
saisonniers.
JEAN-JACQUES TALPIN