Page 32 - L'Hôtellerie Restauration No 3334

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Vie syndicale
De nombreux intervenants
Seveux (70)
Les échanges ont duré plus de trois heures lors de
la réunion annuelle du syndicat départemental.
Réunion constructive pour l’Umih Haute-Saône
L
ors de l’assemblée générale de
l’Umih 70, le 11 mars à Seveux,
RichardMillerand
,
son président
a déclaré :
Nous souhaitons être
aidés par les mairies”
.
Il évoque les
ouvertures illégales d’établissements ou
les manifestations non autorisées qui
pénalisent les professionnels. Le député-
maire UMP de Vesoul,
Alain Chrétien
,
essaye de rassurer, notamment au sujet
de la TVA :
Cela fait peu de temps que
je suis député mais, à l’hémicycle, nous
vous soutenons (…). [Faire passer]
la TVA de 5,5%à 10%, c’est une vaste
idiotie. Il fallait passer la TVA sur les
produits importés à 23%”
,
affirme-t-il.
Pour
Hervé Bécam
,
vice-président
confédéral de l’Umih, tout n’est pas joué.
Il faut continuer à défendre une TVA
plus juste. Une lueur d’espoir dans un
contexte délicat.
Si tout reste en l’état,
entre 5 000 et 10 000 entreprises vont
fermer”,
signale
Bernard Champreux
,
vice-président de l’Umih 70.
Le directeur du Pôle emploi de Vesoul,
Philippe Pillet
,
prend la parole :
Vous manquez de serveurs, de chefs.
Nous devons consacrer des formations
à vos métiers.”
Il évoque la possibilité
de stages rémunérés par Pôle emploi,
avec une allocation pour les patrons
qui seraient ainsi formateurs. Deux
expertes des risques psycho-sociaux au
travail évoquent la question du stress des
employés. Un membre de l’assistance
intervient :
Et nous employeurs, est-ce
que l’on s’intéresse à nos problèmes ?”
On
leur répond qu’ils peuvent aussi faire
appel aux services de santé du travail.
TRI SÉLECTIF, FORMATION ET
RESYNDICALISATION
Le président du Sytevom (société
de traitement des déchets),
Franck
Tisserand
,
évoque l’augmentation
du coût des déchets et la nécessité de
procéder au tri sélectif. Côté formation,
Jacqueline Petrement
,
chef des
travaux du lycée de Pontarcher, annonce
la réouverture de l’établissement en
octobre et invite les professionnels des
CHR à venir présenter leur métier aux
lycéens le 22 mai. Le vice-président
du conseil régional et président de
Destination 70,
Michel Désiré
,
fait
ensuite le bilan des diagnostics portant
sur l’hôtellerie et rappelle l’existence
des aides permettant de financer les
travaux de mise aux normes. Puis
Hervé Bécam évoque les travaux
nationaux, Sacem et Spré, mise en avant
du titre de Maître restaurateur, besoin
de resyndicalisation, accessibilité pour
les personnes handicapées. À ce sujet,
il affirme :
Nous croyions que nous
étions face à un mur mais nous avons
une lueur d’espoir, et nous travaillons
pour une modification du texte.”
L’Umih reste active sur tous les fronts
et a de quoi s’occuper.
SOPHIE SENTY
De gauche à droite :
Thierry Meyer
,
Richard
Millerand
(
président de l’Umih 70),
Hervé
Bécam
(
vice-président conféréral de l’Umih),
Patrick Franchini
et
Bernard Champreux
(
vice-président de l’Umih 70).
Petite mobilisationmais ordre du jour
important à l’assemblée générale de
l’Umih 26.
En présence de Laurent Duc
Valence
Seule une vingtaine d’adhérents assistait à l’assemblée
générale du 11 mars. Plusieurs sujets importants y ont été
abordés tels que le paracommercialisme, le respect des règles
de la profession ou les normes sur l’accessibilité.
L’Umih 26 en petit comité
O
rganisée à Valence (26), dans
les locaux de l’Agence de
développement du tourisme,
l’assemblée générale annuelle de
l’Umih de la Drôme qui s’est tenue le
11
mars n’a mobilisé qu’une vingtaine
d’adhérents sur les 300 que compte le
département.
Malheureusement, nous
sommes dans une région assez rurale
avec de nombreux petits établissements
et des patrons qui ont parfois du mal
à se libérer”
,
constate
Guy Lambert
,
qui débute son troisième mandat de
président. En présence de
Laurent
Duc
(
président de la Fédération
française de l’hôtellerie), l’ordre du
jour abordait des thèmes forts, dont le
paracommercialisme.
Sont notamment
mis en cause des agriculteurs qui
ouvrent des tables d’hôte au déjeuner
et font finalement office de restaurant.
Nous allons donc sensibiliser un peu
plus encore nos professionnels et lancer
les démarches afin de rappeler les règles.”
DES SOUCIS AVEC
L’APPRENTISSAGE
Côté gestion des entreprises, plusieurs
signes ont incité l’Umih 26 à mobiliser
son expert-comptable qui tient une
permanence mensuelle. Elle accueille
de plus en plus d’adhérents et propose
un accompagnement des professionnels
en difficulté. Guy Lambert a
également lancé un appel aux maîtres
d’apprentissage :
Nous ressentons
une démobilisation car de nombreux
confrères se retrouvent face à des
apprentis de moins en moins motivés.
Nos adhérents ont du mal à s’investir
pour la formation alors qu’ils ne voient
pas grand-chose venir en retour.”
Laurent Duc a, bien entendu,
évoqué la réglementation
sur l’accessibilité pour les
personnes handicapées.
Dans notre département, il ne
reste plus que 27 hôtels à mettre
aux normes. Par contre, sur
l’ensemble de nos adhérents, seulement
54 %
ont fait le nécessaire. C’est dire à
quel point c’est compliqué pour beaucoup
d’entre nous”,
conclut Guy Lambert.
Un président qui a aussi constaté la
fermeture de certains petits hôtels et
la transformation de quelques autres
en gîtes. Enfin, il a rappelé qu’en 2012,
270
personnes avaient suivi la formation
attribuant le permis d’exploiter.
JEAN BERNARD
L’Umih se dit très inquiète
Le rapport publié par le Forum économique mondial sur la
compétitivité dans le tourisme n’est pas une surprise pour
l’Umih, annonce le syndicat dans un communiqué.
Compétitivité touristique :
la France rétrogradée du 3
e
au 7
e
rang
N
ous alertons les pouvoirs
publics et les professionnels
depuis bien trop longtemps
sur le risque de voir la France perdre sa
position de leader mondial du tourisme.
L’attractivité de notre pays n’est pas un
acquis. Le tourisme est l’un des rares
secteurs dont la contribution à notre
économie reste largement positive. Il
doit être considéré comme un levier
de croissance et d’emplois. Une vraie
politique de compétitivité touristique
et de promotion de la destination
France s’impose comme une urgence,
eu égard à la montée de destinations
émergentes qui gagnent sans cesse
des parts de marché. Le tourisme
doit devenir une priorité nationale”,
estiment
Roland Héguy,
président
confédéral de l’Umih, et
Hervé Becam,
vice-président national, dans un
communiqué. Le syndicat de la rue
d’Anjou constate :
La France perd des
parts de marché au profit de nouvelles
destinations touristiques qui ont fait de
leur politique touristique une priorité
nationale. Le chiffre de 81 millions
de touristes internationaux en 2012
cache une réalité beaucoup moins
favorable : 14 % [d’entre eux] n’ont pas
séjourné sur notre territoire, les autres
ne séjournent pas assez longtemps et
ils dépensent peu. Ce rapport est un
avertissement envoyé aux pouvoirs
publics d’une part, et aux professionnels
d’autre part. L’Umih milite auprès
des professionnels du secteur pour
une politique de la qualité qui seule
permettra à l’offre française de rester
compétitive.”
À bon entendeur.