Grand
Pour quelques euros
de plus
L’édito
UIZ[
6
En bref
Lyon
Une séance de travail à la Cité internationale, un déjeuner à l’Abbaye
d’échanges : le programme de cette 59
e
édition était copieux et productif.
59
e
congrès des Maîtres
rassembler, transmettre,
Lapolémiquea viteenflédans cette villedu sudde laFrance,pas
spécialement touchéepar lacriseen raisonde labonne santéde l’industrie
aéronautique, aprèsquequelquesdébitsdeboissons, fortsde leur droit,
ont décidéde vendre l’eaudu robinet.
Avant d’envisager lesbonnes et lesmoinsbonnes raisonsqui ont conduit à
cettemesure, il faut bien rappeler que l’eaugratuiteest un‘usage’maispas
uneobligation faiteaucafetier, contrairement au restaurateur qui, lui,doit
fournir la carafed’eaugratuitependant le repas.
Il faut également souligner que
L’Avenir de l’eau
,
pour reprendre le
titred’unouvrage récent de l’académicien
ErikOrsenna
,
est l’unedes
préoccupations fondamentalesde l’humanitéalorsqueplusd’unmilliard
denos congénères n’a toujourspas accès à l’eaupotable.
Ce qui interdit
tout gaspillage
,
hélas encore trop fréquent. L’eau est donc un bien
d’une valeur appelée à s’accroître dans les prochaines décennies
,
dans
desproportionsqui nepermettront pasde le considérer commeunbien
gratuit d’usage illimité.
Cesquelquesdonnées ne sont pas inutiles avant,bien sûr,de traîner les
patronsd’établissements sur lebûcher de l’inquisitionconsumériste.
Pas besoin d’être un expert enmarketing ou docteur en sociologie
pour prédire les vives réactions de la clientèle face à l’obligation de
payer
cequ’elle considèredepuis toujours commedevant êtregratuit.Et
malgré l’adagedes économistesqui nous rappellent àbonescient que
dans la vraie vie,
“
le déjeuner n’est jamais gratuit”,
il vautmieux faire lapart
des choses avant de s’engager dans uncombat perdud’avance.Surtout
quand le verred’eauvendu20centimes (difficilede fairemoins)met le litre
d’eaumunicipaleau-dessusdu tarif de labouteilled’Evian…
End’autres termes, les cafetiers toulousains (vous aviezdeviné, lesAirbus
sont fabriqués enpériphériede laVille rose) feraientmieuxd’abandonner
lesquelques centimesd’euroduverred’eauafindeprotéger leur image
et continuer àbénéficier de la sympathiede leurs habitués.D’autant que
Toulouseapris l’habitudede vivre intensément jour et nuit, cequi devrait
permettreauxuns et aux autresde fonctionner confortablement en
continuant d’offrir le verred’eau.
L. H.
Plus de 300 membres en France et
P
lus de deux cents Maîtres
cuisiniers de France
s’étaient rassemblés à
Lyon les 18 et 19 mars
derniers, pour la 59
e
édition du congrès de
leur association. Le
programme prévu était
dense : une séance de travail à la Cité
internationale, un déjeuner à l’Abbaye
Paul Bocuse, un dîner de gala à l’hôtel de
ville et une journée d’échanges.
“
C’est un très grand bonheur d’accueillir le
congrès des Maîtres cuisiniers de France.
Votre association est le porte-étendard de
la gastronomie française dans le monde.
Être intronisé dans cette prestigieuse
famille, c’est devenir ambassadeur de ces
arts culinaires français qui contribuent si
fortement au rayonnement de notre pays.”
Avec ses quelques mots de bienvenue en
prélude aux intronisations et au dîner de
gala, le 18 mars dans l’Atrium de l’hôtel de
ville,
Gérard Collomb
,
sénateur-maire de
Lyon, a tout dit ou presque. Il synthétise
l’importance de ce rendez-vous annuel en
soulignant que
“
nous sommes à Lyon dans
une cité de la gastronomie qui sait ce qu’elle
doit au génie de ses cuisiniers, de ses mères
lyonnaises, aux talents d’aujourd’hui”,
et
en rendant hommage
“
à celui qui incarne
la gastronomie française aux quatre coins
de la planète,
Paul Bocuse
,
et tous ceux qui
dans son sillage portent les valeurs de la
cuisine française, œuvrent tous les jours
à sa diffusion, à son excellence et à sa
renommée”.
Et lorsque, un à un, les 28 nouveaux
Maîtres cuisiniers de France - dont
deux femmes,
Babette Lefebvre
et
Anne-Sophie Pic
-
sont appelés sur
l’estrade pour être intronisés, l’émotion
est palpable.
“
C’est un grand moment en
clôture d’un bon congrès où nous avons
réaffirmé l’importance de garantir un
savoir-faire culinaire”
,
affirme
Christian
Têtedoie
,
Lyonnais de cœur et président
d’une association fédérant désormais
plus de 300 membres, dont un tiers
d’entre eux exercent leur talent culinaire
à l’étranger.
PLUS DE VISIBILITÉ POUR
LES FEMMES
“
C’est un beau congrès et c’est
particulièrement intéressant que la
profession arrive à se mobiliser autour
d’idées communes, ce qui n’est pas le
cas partout”,
admet
Georges Paccard
,
chef et propriétaire de La Ciboulette
à Annecy (74). À l’évidence, aucun
ne regrette son déplacement dans la
‘
capitale des Gueules’, où Paul Bocuse,
hôte de marque du congrès, a provoqué
une émotion évidente dans l’assistance
lorsqu’il a pris la parole.
“
C’est une bonne
© PAGE D’ÉCRITURE
Philippe Vételé fait chevalier de l’ordre national du Mérite
Philippe Vételé
,
chef 2 étoiles
Michelin
et
propriétaire du Relais & Châteaux Anne de
Bretagne, a reçu le 15 mars dernier les insignes
de chevalier de l’ordre national du Mérite des
mains d’
Hervé Louboutin
,
président de la
Fédération de la presse magazine régionale. La
cérémonie s’est déroulée à La Plaine-sur-Mer
(44)
dans le restaurant de Philippe Vételé, en
présence du photographe
Philippe Plisson
et
des chefs étoilés
Jean-Paul Abadie
,
Jacques
Thorel
ou encore
Patrice Hardy
.
Coup d’envoi des Journées jobs d’été les 26 et 27 mars
au Centquatre
Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de
l’Éducation populaire et de la Vie associative
organise, conjointement avec le CIDJ (Centre
d’information et de documentation jeunesse) et
Pôle emploi, la 20
e
édition des Journées jobs
d’été, qui se déroulera les 26 et 27 mars au
Centquatre (Paris, XIX
e
).
Près de 6 000 postes
saisonniers seront ainsi proposés en région
parisienne et plus de 25 000 sur toute la France et à l’international.
Le réseau information jeunesse (CRIJ, BIJ, PIJ) et les agences Pôle
emploi organisent des opérations dans toutes les régions de France.
Toutes les dates et informations complémentaires sur :
Paul Bocuse,
(
à droite)
hôte de marque du
congrès des Maîtres
cuisiniers de France,
accueilli par
Christian
Têtedoie
,
président
de l’association.
Le chef
Philippe Vételé
.