Page 8 - L'Hôtellerie Restauration No 3331

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L’actualité
Une expertise réelle et de longue date”
CrédiPro est un réseau de courtiers en crédits professionnels. La structure, désormais nationale, a conclu le 26 février une
convention avec le Synhorcat. Objectif : donner aux adhérents du syndicat les bonnes clés de l’accès au crédit.
Le Synhorcat signe une convention nationale avec CrédiPro
P
our
Didier Chenet
,
président du Synhorcat, une
organisation professionnelle doit aujourd’hui
amener aux adhérents des services ciblés qui
répondent à des problématiques précises de l’activité.
D’où une signature de convention nationale entre le
syndicat de la rue de Gramont et la société de courtage
professionnel CrédiPro
. “
Nous avons choisi cette société
parce qu’elle est nationale et qu’elle a une expertise
réelle et de longue date du secteur CHR,
constate Didier
Chenet
.
Les problèmes de financement sont nombreux
et les banques qui ont prêté à tout va quand elles
avaient de l’argent sont devenues très frileuses. Notre
secteur est, en outre, considéré à sinistralité importante.
Il existe pourtant des solutions mais elles doivent être
mises en œuvre ou suivies par des spécialistes.”
CrédiPro est né en 1991. Développée depuis trois
ans en franchise, la société compte 25 cabinets en
France.
Nous devrions atteindre la quarantaine
d’ici à la fin de l’année et 80 à 100 à l’horizon 2017”,
indique
Charles Marinakis
,
président de CrédiPro.
Ce n’est pas le rôle d’un exploitant d’aller lever des
dettes auprès des banques. Ce n’est pas son métier
et c’est d’autant plus vrai dans le contexte actuel :
exigences des banques grandissantes, tension du
marché, etc.”,
estime ce spécialiste de la négociation
financière. L’idée, pour le Synhorcat, est de dire à ses
adhérents :
Vous avez besoin d’un crédit : attention !
il y a des clés et un langage à connaître. Le montage
d’un dossier est délicat. Un dossier mal présenté et
qui a été refusé est très difficile, voire impossible à
récupérer.”
Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas
tant banques que cela susceptibles de répondre aux
établissements CHR. Une dizaine tout au plus, hors
caisses régionales, souligne Charles Marinakis.
UNE PARFAITE CONNAISSANCE
DES ROUAGES BANCAIRES”
Ce que nous voulons, avec cet accord, c’est mettre
nos adhérents en contact avec des personnes ayant
une parfaite connaissance des rouages bancaires
et des dossiers de financement. Il n’y a pas de
montant minimum. CrédiPro est aussi là pour
les primo-accédants,
termine Didier Chenet
.
Cette
convention est un moyen concret de tisser les liens
entre les disponibilités financières - et il y en a - et
nos professionnels. Je crois qu’il est essentiel pour un
professionnel d’être accompagné dans la demande
d’un crédit. Les particuliers le font pour leurs crédits
et pas les professionnels, c’est paradoxal. Sachant
qu’un professionnel doit trouver non seulement le bon
financement mais aussi le juste financement. J’insiste
sur ces deux notions.”
SYLVIE SOUBES
Charles Marinakis
(
à gauche), président de CrédiPro, et
Didier
Chenet
,
président du Synhorcat, lors de la signature de la
convention, le 26 février au siège du syndicat.
Tribune libre
Suite au scandale de la présence de viande de cheval dans des plats
préparés et présentés comme contenant de la viande de bœuf,
Robert Touchet, président national des restaurateurs de la CPIH
réagit et encourage les professionnels à recourir aux artisans locaux
et à assurer la promotion d’une telle démarche pour rassurer la
clientèle.
Traçabilité : peut-on encore y croire ?
C
ette affaire des steaks hachés à la
viande de cheval en place de viande
de bœuf relance évidemment le
débat sur la traçabilité et ses failles… Elle
démontre que les filières alimentaires ont
des circuits tellement impressionnants, loin
de toute imagination, qui laissent penser au
consommateur que toutes les garanties de
qualité et de transparence ont été prises.
La viande de cheval en soi n’est pas une
viande interdite. Ce qui est dérangeant, c’est le
doute et la suspicion qu’engendre ce manque
de clarté dans la traçabilité de la chaîne de
production.
Cette affaire jette un trouble considérable sur
la production intensive et industrielle.
Comment être certain de ces informations de
traçabilité supposées être la vérité absolue ?
Comment ne pas douter ? Comment être
certain que les slogans sur la traçabilité sont
sincères et sans équivoque ?
Cette affaire nous ramène à nos valeurs
patrimoniales, nos valeurs de la terre à
l’assiette, de la fourche à la fourchette…
L’intensification de ces productions intensives
et les failles ici présentées ne sont pas
une fatalité. Nous pouvons y remédier en
privilégiant la proximité.
Faisons confiance à nos producteurs, nos
paysans, nos artisans… Ces hommes et ces
femmes ne sont pas tous dans cette démarche
de fournir une production intensive pour la
grande distribution qui, la preuve est faite,
apporte trouble et incertitude sur ce que nous
consommons.
Aujourd’hui, de la viande de cheval est en
cause, n’entraînant aucune nuisance pour
les consommateurs, cette viande étant
totalement consommable. Je n’ose pas
imaginer un produit hautement toxique
échapper à la chaîne de transparence
et entrer dans un aliment destiné à la
consommation de milliers de personnes,
ce serait une véritable catastrophe.
L’industrialisation de l’alimentation est
certainement nécessaire, mais cessons ces
mouvements et déplacements contraires au
développement durable. Cherchons plutôt à
réduire les trajets de ces aliments, activons
les circuits courts et mettons des noms, des
expressions, des valeurs sur ce que nous
consommons.
Cette nouvelle affaire de corruption
doit servir à réorganiser nos principes
d’achat et de consommation. Limitons les
intermédiaires et faisons confiance aux
producteurs de proximité, aux artisans qui
fabriquent encore dans leurs labos ou leurs
cuisines. Affichons clairement toutes ces
démarches de respect d’une fabrication
artisanale. Assurons leur promotion par un
message clair et rassurant.”
Du 20 au 22 septembre
La ministre de l’Artisanat, du Commerce et du
Tourisme, Sylvia Pinel, a annoncé un nouveau
calendrier pour la manifestation.
La Fête de la gastronomie
2013
durera trois jours
A
fin de permettre aux
écoles et aux entreprises
de profiter pleinement
de l’événement, la Fête de la
gastronomie se déroulera
désormais sur trois jours. Ce
sera également l’occasion de créer
une véritable offre touristique
événementielle autour de la
gastronomie française”,
a
annoncé
Sylvia Pinel
,
ministre
de l’Artisanat, du Commerce et
du Tourisme. La manifestation
s’inscrit également dans la durée :
elle devient un rendez-vous fixe
qui se déroulera, chaque année, le
quatrième week-end de septembre,
du vendredi au dimanche.
RENFORCER LE RAYONNEMENT DE NOTRE GASTRONOMIE
La ministre a également présenté ses priorités pour cette nouvelle
édition : un développement dans tous les territoires, notamment dans
les quartiers défavorisés, les zones rurales et outre-mer ; valoriser la
diversité des cultures qui influencent notre gastronomie et rendre celle-
ci accessible à un plus grand nombre de Français. Sylvia Pinel assure
qu’elle veut renforcer le rayonnement de notre gastronomie dans le
monde, par
la promotion de nos savoir-faire d’excellence, en s’appuyant
notamment sur les grands chefs français présents à l’étranger”.
Pour l’édition 2013,
Thierry Marx
succède à
Michel Guérard
dans
le rôle du parrain. Le chef doublement étoilé du Mandarin Oriental
Paris a été choisi
pour son talent, son parcours hors norme et son
engagement pour l’insertion des jeunes en difficulté”.
L. C.
Sylvia Pinel
lors de l’édition 2012 de la Fête de
la gastronomie.