Page 8 - L'Hôtellerie Restauration No 3330

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Restauration
Toucher une clientèle de proximité”
Soutenue financièrement par Isère Tourisme, la toute jeune association de chefs a déjà un solide plan de communication pour
se faire connaître auprès du grand public.
Les Maîtres restaurateurs de l’Isère veulent promouvoir leur titre
G
renoble, lundi 11 février, 15 heures. La neige
n’aura finalement pas eu raison de la motivation
des plus fervents défenseurs du titre. Car l’heure
est décisive : les Maîtres restaurateurs de l’Isère ont
choisi de créer une association, présidée par
Nicolas
Bottero
(
Le Mas Bottero), pour promouvoir leur titre
auprès du grand public.
L’idée n’est pas de balayer
les associations de bonnes tables qui existent déjà
dans le département, mais bien de promouvoir le
titre mis en place par l’État sans que les moyens de le
faire connaître ne soient vraiment déployés”
,
explique
Laurent Gras
,
l’un des premiers Maîtres restaurateurs
de l’Isère.
J’ai laissé longtemps mon titre au placard.
Personne ne savait à quoi cela correspondait”
,
témoigne
Éric Gaggio
,
chef du Provence, à Corenc. Pour ces
professionnels, il y a aujourd’hui urgence à se mettre
en première ligne pour promouvoir le titre auprès
du grand public.
Notre démarche est de toucher une
clientèle de proximité”
,
précise d’emblée Laurent Gras,
convaincu de la légitimité d’une telle structure locale.
COMMUNICATION, PUBLICITÉ
ET ÉVÉNEMENTIEL
Une légitimité renforcée par le soutien d’Isère
Tourisme. La structure de promotion du département
a en effet décidé d’aider la toute jeune association
dans sa communication, à hauteur de 15 000 €.
Ce
titre n’existe que grâce à vous. C’est parce qu’il y a des
hommes engagés comme vous qu’il fait bon manger
en Isère. Nous avions aussi envie de le faire savoir”,
explique
Yann d’Ascoli,
responsable communication
d’Isère Tourisme. À peine née, l’association hérite déjà
d’un plan de communication solide avec le
Dauphiné
Libéré
.
Chaque dimanche, le quotidien régional
publiera - dans ses éditions Nord et Sud Isère - le
portrait d’un Maître restaurateur isérois, accompagné
d’une de ses recettes de saison. La quarantaine de
maîtres’ bénéficiera d’un espace publicité dans deux
guides à paraître fin 2013, le
Guide du goût
et
Saveurs
des Alpes.
Communication rimera aussi avec événementiel.
J’ai eu le plaisir d’ouvrir le bal avec un premier
événement à l’aéroport de Grenoble le 3 février dernier,
mais nous en ferons d’autres”
,
promet Laurent Gras.
Les Maîtres restaurateurs de l’Isère devraient ainsi se
retrouver une seconde fois à l’aéroport le 6 avril, pour
accompagner d’une de leurs spécialités le café offert par
Vinci Airports aux voyageurs.
De plus, Isère Tourisme
présentera son dispositif d’aide
aux Maîtres restaurateurs à
quelque 400 professionnels le
28
février prochain à la CCI de
Villefontaine. Enfin, Alpexpo
pourrait les accueillir pendant
la Foire d’automne de Grenoble. Une année bien
remplie en perspective.
NATHALIE RUFFIER
Étoilée depuis 2009
Éric Sapet s’est installé au bord de l’étang de Cucuron en 2007. Le chef y multiplie les
occasions de faire découvrir sa cuisine.
La Petite Maison de Cucuron s’anime aussi en hiver
,
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par Isère Tourisme
Le département de l’Isère a décidé de financer
une trentaine de pré-audits pour aider les
restaurateurs à obtenir le titre de Maître restaurateur.
L’accompagnement s’effectuera sur trois ou quatre
demi-journées pour préparer l’audit de l’organisme
agréé. Pour en bénéficier, les restaurateurs doivent
remplir les pré-requis nécessaires (formation,
expérience...).
Dossier à retirer auprès de Thomas Langlois
Tél. : 04 76 00 36 76
De gauche à droite :
Olivier Tête
(
secrétaire),
Laurent Gras
(
trésorier),
Luc Leydier, Nicolas Bottero
(
président),
Rodolphe Gandolfi
(
vice-
président),
Éric Gaggio
et
Vincent
Fortunato
(
vice-président).
COMPOSITION DU BUREAU
eì 6™7-()28ìBì
Nicolas Bottero
(
Le Mas Bottero)
eì -')O46™7-()287ìBì
Vincent Fortunato
(
L’Auberge de
Malatras) et
Rodolphe Gandolfi
(
Hôtel de France)
eì )'6™8%-6)ìBì
Olivier Tête
(
La Barrate)
eì 6™736-)6ìBì
Laurent Gras
(
Chez Pèr’Gras)
T
ous les samedis matin, une
douzaine de passionnés rejoignent
Éric Sapet
au cœur de sa Petite
Maison à Cucuron (84), où le chef s’est
installé en 2007. Il y donne un cours de
cuisine très chaleureux suivi d’un repas
qui se termine tranquillement dans
l’après-midi. En février, le programme
propose les pâtés et terrines pour passer
l’hiver ou le repas de la Saint-Valentin.
Et depuis quatre ans, les cours de cuisine
ne désemplissent pas. Éric Sapet est
un enfant du pays, né à Salon, dont la
formation académique et les expériences
des grandes maisons parisiennes (La
Tour d’argent, La Marée et surtout
Jacques Cagna) lui ont permis de marier
les produits et traditions provençales aux
bases classiques et précises qu’il revisite.
L’étoile est arrivée en 2009, mais la
Petite Maison porte bien son nom et
n’est pas extensible : les réservations
sont indispensables.
Le Luberon, riche de ses résidences
secondaires, voit ses restaurants
travailler avec succès tout l’été. Pour
autant, Cucuron s’anime l’hiver,
notamment grâce aux multiples
propositions du chef : des soirées
de vignerons un dimanche par
mois permettent de découvrir un
domaine viticole en mettant l’accent
sur les accords mets et vins. Celle du
24
février prochain sera consacrée au
champagne Pommery.
REPAS À QUATRE MAINS
Autres rendez-vous, ‘les vendredis
des gourmets’ sont imaginés autour
d’un produit phare comme la truffe
en février, ou le pata negra en avril.
Il arrive aussi qu’Éric Sapet invite un
ami chef pour créer un menu à quatre
mains, comme
Armand Arnal
(
La
Chassagnette à Arles). Certains soirs,
le chef adapte ses plats à la musique
ambiante lors de cafés-concerts, ou
joue la carte de l’art culinaire en créant
des recettes inspirées par les aquarelles
du peintre
Didier Brousse
.
Éric Sapet
déborde d’idées pour que la Petite
Maison ne désemplisse pas.
Je suis
tombé l’autre jour sur une interview du
chocolatier
Patrick Roger
,
qui disait
que pour durer et se perfectionner, il
faut cuisiner et encore cuisiner. Il n’y
a pas de secret, quand on s’éloigne des
fourneaux, on perd beaucoup et vite.
Alors je reste en cuisine. Et comme j’ai
la chance d’aimer passionnément ce
que je fais, je ne me lasse pas.”
ANNE GARABEDIAN
La Petite Maison de Cucuron
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Éric Sapet
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Quand on
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on perd
beaucoup
et vite. Alors
je reste en
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