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En direct des États-Unis
Nombreuses annulations
La tempête tropicale a fait au moins 40 morts ainsi que des dégâts matériels considérables à Big Apple. Les hôtels et
restaurants situés au sud de la 40
e
rue se sont retrouvés privés d’eau courante et d’électricité durant plusieurs jours.
À New York, les professionnels
durement touchés par l’ouragan Sandy
S
uite à l’annonce de
l’approche imminente
de l’ouragan Sandy sur
la côte Est des États-Unis,
les aéroports ont été fermés
et tous les événements et
congrès prévus dans les hôtels
et restaurants de la ville ont
été annulés, par mesure de
précaution. Les hôteliers et
restaurateurs new-yorkais
ont donc subi un important
manque à gagner, en partie
contrebalancé par les habitants
de Downtown (sur l’île de
Manhattan) qui, durement
touchés, ont pris d’assaut les
hôtels situés dans des zones non
inondables. Néanmoins, une
grosse perte de chiffre d’affaires
est à prévoir.
“
IMPOSSIBLE DE GARDER
QUOI QUE CE SOIT”
Directrice de l’établissement
Café Joséphine, situé dans le
quartier sinistré de Tribeca,
au sud de l’île de Manhattan,
Maryse Grégorini
explique
la situation dans laquelle
elle se trouve :
“
Les dégâts
matériels directs ne sont pas
forcément les plus importants.
Le plus terrible a été la coupure
d’électricité consécutive au
passage de l’ouragan et aux
inondations. Sans électricité,
impossible de conserver quoi
que ce soit, nous avons dû tout
jeter. Ensuite, la plupart des
fournisseurs sont situés dans
le New Jersey, état voisin de
New York, qui a été durement
touché aussi. Ils ne sont plus en
mesure de nous fournir dans
l’immédiat. Seuls les grands
centres de distribution sont
livrés pour l’instant. C’est là
que nous sommes contraints
d’aller nous fournir. L’autre
problème concerne le personnel :
le courant vient à peine d’être
rétabli et le métro ne fonctionne
pas partout. Beaucoup de gens
ne peuvent pas aller travailler.”
Les rares établissements
ouverts précisent s’ils
peuvent proposer à boire ou
à manger, voire les deux. Sur
les trottoirs, les sacs poubelles
s’amoncellent, pleins des restes
des réfrigérateurs : les coupures
de courant ont brisé la chaîne
du froid, et les produits sont
bons à jeter.
Véritable institution de
l’enseignement de la
gastronomie française
à Manhattan, le French
Culinary Institute, situé au
sud de l’île, a pour sa part été
victime d’inondations. Les
transformateurs, implantés au
sous-sol de l’établissement, sont
désormais hors d’usage. “
Les
dégâts sont considérables :
toutes les matières premières
à conserver au frais ont
été jetées
,
témoigne le chef
français
Alain Sailhac
.
Cela
prendra des jours, voire des
semaines, avant que l’institut
ne retrouve son fonctionnement
normal d’autant qu’une
tempête de neige est annoncée
cette semaine, ce qui ne va pas
faciliter les choses. Les pénuries
de carburant, de courant et
de diverses fournitures se
font encore sentir. L’hiver va
être difficile pour nombre
d’Américains vivant dans cette
partie des États-Unis.”
A. J. A.
NICOLAS SIMON : “NOUS AVONS PU ROUVRIR LE
LENDEMAIN SOIR DU PASSAGE DE L’OURAGAN”
Le directeur des opérations du groupe Ducasse pour l’Amérique du Nord témoigne des dégâts occasionnés par
Sandy dans ses restaurants de Manhattan.
L’Hôtellerie Restauration :
À l’annonce de l’arrivée de
l’ouragan Sandy, comment vous
êtes-vous préparé ?
Nicolas Simon :
Nous avons
préservé aumieux l’activité du
restaurant, tout enprivilégiant
la sécurité de nos employés.
L’établissement est resté ouvert
jusqu’audéjeuner du lundi,mais
nous avons pris la décisionde le
fermer dans l’après-midi pour
laisser le temps à chacunde rentrer
chez soi sain et sauf.
Avez-vous subi des dommages ?
Avez-vous pu rouvrir rapidement ?
Aucundommage dansMidtown [le
centre de l’île deManhattan,NDLR],
malgré une grue qui menaçait de
s’effondrer.Nous avons pu rouvrir
le lendemain soir dupassage de
l’ouragan. Le plus difficile a été
de rassembler le personnel du
restaurant, étant donné l’arrêt
complet de tous lesmoyens de
transport et la fermeture des ponts
et tunnels. L’approvisionnement
a également été un souci et il l’est
encore, quelques jours après la
tempête.
Avez-vous eu beaucoup
d’annulations ?
Les privatisations prévues cette
semaine ont été annulées ou
reportées à des dates ultérieures. La
fréquentationdu restaurant, depuis
la réouverture, est plus forte que
d’habitude, en raisondes touristes
qui n’ont pu regagner encore
leur domicile et des habitants de
Downtowndélogés. Les restaurants
et autres commerces dubas de
Manhattan sont encore fermés, en
raisondes coupures de courant.
Retrouvez l’intégralité de
l’interview
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Désormais, ce n’est plus le menu
que les restaurateurs affichent sur
les ardoises, mais s’ils disposent de
boissons et/ou de nourriture.
Maryse Grégorini
,
directrice du Café Joséphine :
“
Seuls les grands centres de
distribution sont livrés pour l’instant. C’est là que nous sommes contraints d’aller
nous fournir.”
Les restaurateurs et leurs employés œuvrent à effacer les traces du passage de
l’ouragan.