Page 68 - L'Hôtellerie Restauration No 3314

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Dernière minute
Si la consommation de café hors domicile est en hausse ces dernières années, 40 %
des Français trouvent néanmoins son prix trop élevé. C’est ce que révèle l’indice Kfé
Equip’Hôtel, présenté le 30 octobre dernier.
1,38
euro, c’est le prix moyen du café vendu en France
M
ardi 30 octobre,
CorinneMénégaux
,
directrice
d’Equip’Hôtel, et
Bernard Boutboul
,
directeur
général de Gira Conseil, ont présenté le premier indice
Kfé Equip’Hôtel. L’étude portait sur 1 252 points de vente
représentant le maillage français. Sept circuits de distribution
ont été interrogés : la distribution automatique, les cafés bars
brasseries, les hôtels, les restaurants, la restauration rapide,
la restauration collective et les circuits alimentaires alternatifs
(
cinémas, stations-services, etc.).
1,890
MILLIARD DE CAFÉS BUS HORS DOMICILE EN 2011
Le café hors domicile est
en croissance ces dernières années,
grâce au développement des coffee shops, des enseignes
internationales et de l’offre de cafés gourmands”
,
constate
Bernard Boutboul. En 2011, 1,890 milliard de cafés ont été
bus hors domicile selon l’étude. Pourtant,
“40 %
des Français
interrogés disent que le café est trop cher à l’extérieur”
.
L’étude arrive à un prix moyen de 1,38 €. Il est de 2,78 € en
Suisse, 2,14 € au Royaume-Uni, 2,07 € au Luxembourg, 1,86 €
en Belgique et 1,81 € en Allemagne. Il n’y a aucune corrélation
entre le pouvoir d’achat et le prix du café dans les villes
étudiées.
Les écarts vont jusqu’à 12 % entre les villes et 30 %
entre les régions”
,
précise Bernard Boutboul. C’est en Aquitaine
(1,72
€), Île-de-France (1,66 €), Midi-Pyrénées et Languedoc-
Roussillon (1,64 €) que les prix sont les plus élevés. Les prix les
plus bas se trouvent en Franche-Comté (1,41 €) et Limousin
(1,30
€).
Les restaurants sont au-dessus des hôtels : 2,34 €
contre 1,89 €. Les cafés sont quant à eux à 1,37 €, suivis par
la restauration rapide avec 1,25 €.”
Gira Conseil a également
demandé aux établissements quel était leur taux de prise : plus
le ticket moyen du repas est bas, plus celui-ci est faible. Enfin,
le prix du café n’est pas à la hausse. Les professionnels seraient
même tentés de jouer la carte du café à un euro.
SYLVIE SOUBES
Gérard Guy
(
CPIH),
Claude Daumas
(
Fagiht),
Jean-Pierre Chedal
(
Synhorcat),
Hubert Vilmer
(
Snarr) et
Laurent
Carraux
(
SNRTC).
L’ensemble des organisations patronales et la majorité des syndicats de salariés ont
dénoncé d’une même voix le rapport sur le bilan du taux réduit de la TVA en restauration.
La profession dénonce les chiffres du rapport Thévenoud
M
ardi 30 octobre,
Thomas Thé-
venoud
,
député PS de Saône-et-
Loire, a remis son rapport sur
l’évaluation de l’impact de la baisse de
TVA en restauration à la commission des
finances de l’Assemblée nationale. Deux
scénarios sont envisagés : soit un retour
au taux normal de TVA à 19,6 %, soit un
relèvement du taux réduit pour la restau-
ration (aujourd’hui à 7 %) à 11 ou 12 %.
La profession - organisations d’em-
ployeurs comme de salariés - a immédia-
tement réagi pour dénoncer les chiffres
avancés dans le rapport Thévenoud et
pour rétablir la vérité. Le rapport men-
tionne l’engagement de la profession de
baisser les prix de 9 %.
Faux
,
répondent
les professionnels,
nous devions les bais-
ser de 3 %, et nous sommes parvenus à
une baisse de 2,97 %, chiffres de l’Insee
à l’appui.”
En matière d’emploi, seuls
6 500
emplois supplémentaires auraient
été créés entre 2009 et 2011.
Nouvelle erreur : le contrat d’avenir s’en-
gageait sur une progression des effectifs
de 1,6 %. L’objectif était de 50 000 em-
plois, et la profession en a créé 53 000
(
source Insee). Mais surtout, le député
Thévenoud ignore les avantages sociaux
accordés : prime TVA, revalorisation de
la grille de salaire de 5 % en moyenne,
décrochement du smic de 1 %, mutuelle
frais de santé... Ce rapport est donc qua-
lifié de dogmatique, et d’autant plus
quand il annonce un coût de 3 milliards
d’euros pour les finances de l’État. En-
core faux : le solde de la mesure n’est
que de 200 M€. Malgré ce rapport, la
concertation engagée avec les services de
la ministre du Tourisme,
Sylvia Pinel
,
se
poursuit afin d’établir un bilan partagé
sur les engagements du contrat d’ave-
nir. Le Gouvernement doit rendre ses
conclusions à la mi-novembre.
PASCALE CARBILLET