Une société achète le fonds, une autre l'exploite : est-ce possible ?

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philippe

mardi 20 mars 2018

Bonjour,
nous sommes 3 associés (2 investisseurs et un chef de cuisine), dans le cadre de la création d'un bar a vin restaurant nous souhaitons nous associer à parts égales, mais sans les mêmes investissements (le chef n'ayant aucun apport mis a part son expérience), du coup, est il possible que les 2 investisseurs créent un société pour acheter un fond, et qu'une autre société (composée d'un des investisseurs et du chef) gère le fond moyennant le paiement du loyer et un pourcentage du CA reversé à la société propriétaire du fond ?

Merci.

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Sophie PETROUSSENKO AVOCATE

vendredi 23 mars 2018

Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre question.
Vous semblez vouloir recourir à la location-gérance, qui est une pratique répandue dans le domaine des CHRD. Cependant, vous ne remplissez pas les conditions relatives à la location-gérance car vous souhaitez faire une création. Or, le propriétaire d’un CHRD doit l’avoir exploiter depuis au moins 2 ans avant de pouvoir le mettre en location-gérance.
Toutefois, il me faudrait avoir tous les éléments de votre projet commercial afin de vous donner une réponse efficace et adéquate.

Sophie PETROUSSENKO
Avocat à la Cour
01 56 81 05 80
http://cabinet-petroussenko.com

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Emmanuel Cousin-Royer

samedi 31 mars 2018

Vous pouvez également créer une seule société, ou l'un des associés possède un nombre de parts très faible (car il n'apporte pas d'argent), mais en précisant dans un pacte d'actionnaire distinct, que la distribution des bénéfices s'il y a lieu, se fera à part égales entre les 3 associés (ou tout autre répartition de votre choix).
Il y a sûrement pas mal de possibilités à votre situation. Une structure de type SAS permettrait par exemple, pas mal de souplesse dans la rédaction des statuts, car ils sont créées sur-mesure pour votre cas de figure.
Un avocat spécialisé en création d'entreprise est indispensable dans votre cas, car il faut penser à la sortie des actionnaires, mais aussi à la revente... Prévoyez un budget d'environ 1500 € pour la rédaction de statuts spécifiques
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Sophie PETROUSSENKO AVOCATE

mercredi 4 avril 2018

Cher Monsieur,

La création d’une SAS est certes une des solutions envisageables mais ne répond pas à la question de savoir si une société peut exploiter le fonds après que l’autre l’ait acheté ni à la question du loyer versé par la première société à la seconde.

Une autre solution consisterait à créer une société avec des apports en numéraire pour les deux investisseurs et, pour le chef cuisinier, un apport en industrie qui lui permettrait d’obtenir des actions de la société en lui apportant son savoir-faire et sa technique en tant que chef (son « industrie » en langage juridique). Dans le silence des statuts, l’apporteur en industrie ne peut prétendre à plus de droits financiers que celui qui a le moins apporté en numéraire ou en nature à la société. Une clause de non-concurrence à la charge de l’apporteur en industrie pourra être insérée dans les statuts de la SAS. Le chef aura l’interdiction de céder librement ses actions conformément aux dispositions légales.

Il sera même possible d’attribuer en contrepartie des apports en numéraire et industrie, des actions donnant droit à des bénéfices différents (y compris des actions de préférence donnant droit à des dividendes supplémentaires).

En parallèle de cet apport en industrie, un contrat de travail pourrait également être envisagé en prenant soin de prévoir des tâches et donc un poste bien différents des compétences apportées en industrie par le chef.

Enfin, une troisième solution consisterait en un apport en numéraire d’un montant très réduit accompagné d’un contrat de travail au profit du chef.

Vous aurez la possibilité de déduire le loyer versé par la SAS mais aussi de mettre en location-gérance votre fonds dans deux ans.

Il y a encore d’avantage de solutions possibles, notamment la sous-location par la SAS titulaire du bail à une seconde société mais elle ne doit pas porter sur la totalité des locaux, mais il faut étudier votre cas précisément en fonction de l’objectif que vous poursuivez. Une consultation en Cabinet s’impose.

Sophie PETROUSSENKO, Avocat à la Cour
Tel : 01 56 81 05 80
Site internet : http://www.cabinet-petroussenko.com

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