Travailleur isolé (veilleur de nuit...)

Votre réceptionniste, votre veilleur de nuit, travaille seul dans l’établissement. Vous êtes-vous demandé à quels risques professionnels est exposé ce salarié, notamment du fait de cet isolement ? Quels moyens de le secourir avez-vous mis en œuvre en cas d’accident ?

Publié le 23 décembre 2022 à 11:29

L’isolement peut être source de stress (par exemple la peur d’être agressé, ou la peur de prendre une mauvaise initiative ou une mauvaise décision à l’égard d’un client en l’absence de son responsable). Le travailleur isolé ne bénéficie peut-être pas autant que ses autres collègues des informations sur les dangers dans l’établissement (par exemple l’employeur ou un collègue aura omis de lui signaler une prise de courant défectueuse, ou un risque de chute). Le risque peut être augmenté si le salarié est intérimaire car en tant qu’employeur vous n’aurez pas forcément conscience de votre obligation à l’égard de ce type de salarié, ni de votre responsabilité en cas d’accident.
Or, votre obligation de santé et de sécurité à l’égard des intérimaires travailleurs isolés, ou pas, est identique à celle à l’égard de tous les autres salariés. Vous devez tout mettre en œuvre pour qu’ils ne soient pas victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Si malgré les mesures de prévention mises en œuvre ce salarié est blessé ou s’il est victime d’un malaise, il doit pouvoir être secouru aussi rapidement et efficacement que tout autre salarié de l’établissement. Son isolement ne doit pas constituer un facteur aggravant, et il n’est surtout pas une circonstance atténuante de votre responsabilité.

Les questions à se poser… … des pistes d’action
Avez-vous pensé à évaluer les risques propres au poste qu’occupe ce travailleur isolé et les avez-vous reportés dans le document unique ? Les risques spécifiques liés à l’isolement doivent apparaître dans ce document
Lui avez-vous fourni les informations et les instructions nécessaires pour assurer sa sécurité et protéger sa santé ? Il doit avoir reçu une formation à la sécurité correspondant à son poste de travail
Vous craignez qu’il soit victime d’agression ? Assurez-vous que l’accès à l’établissement est suffisamment sécurisé
Le salarié peut être amené à descendre dans les sous-sols, monter dans les étages, il peut chuter, se blesser, être victime d’un malaise ? Pour le cas où votre salarié est en état de donner l’alarme, munissez-le d’un dispositif d’appel rapide des secours.
Pour le cas où il ne serait pas en état de donner l’alarme, équipez-le d’un dispositif d’homme mort
Et si un incendie se déclare alors que le salarié est seul ? Le salarié doit précisément savoir comment prévenir les secours, et comment évacuer

 

Pour vous aider

N’hésitez pas à faire appel au médecin du travail, au service prévention de votre Caisse régionale de santé au travail, à l’INRS (national de l’institut national de recherche et de sécurité).

Sur le site www.inrs.fr, vous trouverez les coordonnées de la Caisse régionale de santé au travail de votre région.

 

Que dit le code du travail ?

[…] l'employeur prend, après avis du médecin du travail, les dispositions nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces dispositions qui sont prises en liaison notamment avec les services de secours d'urgence extérieurs à l'entreprise sont adaptées à la nature des risques. Ces dispositions sont consignées dans un document tenu à la disposition de l'inspecteur du travail (R.4224-16).


Publié par Carole Gayet



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