Conseil de promotion du tourisme : le point avec l'ambassadeur Philippe Faure

L'ambassadeur Philippe Faure est le coordinateur du Conseil de promotion du tourisme dont la dernière réunion en date a eu lieu mercredi. Il nous livre son sentiment sur l'avancée des travaux.

Publié le 23 février 2015 à 10:25
Comment travaillez-vous au sein du Conseil ?
Philippe Faure : Les membres du Conseil de promotion du tourisme font des propositions et posent des questions. Ils sont le relai du terrain, chacun dans leur domaine. En tant que coordinateur, mon rôle est de faire le tri, de mesurer ce qui est le plus pertinent, puis de le retranscrire. Les membres du Conseil ne rédigent pas.  En fonction des thèmes, des rapporteurs ont été désignés. Les pré-rapports sont alors présentés au ministre, Laurent Fabius, qui nous donne son éclairage et émet des avis. La notion de faisabilité est essentielle. N'oublions pas que plusieurs ministères sont à chaque fois concernés. Les versions définitives des pré-rapports entreront dans un rapport final qui sera publié au printemps.

Sur la gastronomie, des choses ont d'ores et déjà été mises en place.
Effectivement, il y a eu le lancement du Michelin. C'était une première étape du calendrier et il y aura des opérations avec d'autres guides ; sur le thème des artisans avec Gault & Millau par exemple. Le jeudi 19 mars aura lieu Goût de France/ Good France : 1 400 restaurants et 200 ambassades dans le monde organiseront un dîner à la française. Plusieurs milliers d'établissements en France devraient également participer. Cette manifestation est la traduction du repas gastronomique classé au patrimoine immatériel de l'Unesco. C'est à la fois des produits, un savoir-faire et un moment de convivialité à partager. Ce sera la fête de la gastronomie à l'échelon planétaire et nous l'institutionnaliseront avec des ouvertures sur les autres grandes cuisines du monde. La table, passerelle entre les cultures. Mets, arts et partage… C'est une idée à laquelle le ministre tient beaucoup. Le pré-rapport sur la gastronomie portait aussi sur l'oenotourisme, c'est un phénomène qui s'est développé mais qui doit l'être davantage. Un étranger sur trois qui vient en France évoque le vin. Nous devons saisir cette opportunité, l'organiser et l'accompagner. Dans certaines régions viticoles, le manque de chambres est une réalité. L'hôtellerie doit s'inscrire dans ce registre touristique.

Etes-vous satisfait de l'avancement des travaux ?
Oui, nous avançons et bien. En ce qui concerne l'hôtellerie, nous interrogeons les diverses administrations sur les problèmes de transmission ou de fiscalité. Nous sommes dans un mouvement positif qui doit aboutir à la mise en oeuvre de mesures concrètes. Le tourisme est devenu un sujet noble. Je crois qu'il est enfin considéré à sa juste valeur. Dans les chantiers en cours, le numérique est un enjeu important. Il faut aller chercher la clientèle au-delà de l'Europe. Comment intéresser l'Indonésie et avec quelles marques ? Nous devons pouvoir nous adresser à des touristes différemment selon leurs origines ou leurs attentes. Nous sommes, dans un autre domaine, conscients des problèmes posées par les OTAs, qui se nourrissent de la plus-value des hôteliers. Nous devons obtenir une modification des comportements et surtout faire en sorte que des systèmes ne soient pas à la fois juge et partie. Nous venons de nous pencher sur l'accueil. Faire évoluer les mentalités, rendre l'accueil plus souriant est une nécessité. L'enjeu passe également par la formation. Il ne s'agit pas de tout révolutionner mais de mettre en cohérence l'offre avec les attentes.

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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