Clauses imposées par les OTAs : l'Umih et la CPIH portent le dossier devant l'Autorité de la concurrence

Paris Mardi 2 juillet, l'Umih et la CPIH ont saisi l'Autorité de la concurrence contre les pratiques anti-concurrentielles des sites de réservation en ligne.

Publié le 08 juillet 2013 à 16:14
L'Umih et la CPIH ont décidé de monter au créneau ensemble contre les pratiques des centrales de réservation en ligne qu'elles jugent déloyales et autocratiques. : « La montée en puissance des OTAs s'est accompagnée d'un durcissement radical des clauses contractuelles imposées aux hôteliers par un nombre limité de plateformes de réservation dominante. Le marché est faussé pour les hôteliers indépendants, qui n'ont pas les moyens de refuser » résument  les deux organisations. « Les clauses contractuelles s'additionnent tous les ans et deviennent insupportables. Nous ne nous opposons pas aux opérateurs  (la distribution en ligne est incontournable) mais nous nous élevons contre leurs excès. Si on les laisse faire, les hôteliers ne connaîtront bientôt plus le nom du client, seulement un numéro de réservation… » affirme Roland Héguy, président confédéral de l'Umih. La profession victime d'hégémonie de la part des sites de réservation,  Gérard Guy, président national de la CPIH, le dénonce également : « Il est inadmissible, dit-il, que les OTA (online tavel agencies) règnent en maître sur la distribution de l'hôtellerie. Les contrats nous sont imposés, sans négociation. Nous sommes dans un dialogue unilatéral. Nous n'arrivons pas à discuter avec eux. Ils mettent les hôteliers au pied du mur. » Mardi 2 juillet, l'Umih et la CPIH ont ainsi saisi l'Autorité de la concurrence. L'objectif : « restaurer des conditions de saine concurrence » explique Laurent Duc, président d'Umih Hôtellerie.  « Ce n'est pas une attaque en justice à laquelle nous avons procédé. Nous ne demandons pas d'argent. Nous réclamons en revanche un arbitrage. Les indépendants n'ont pas de levier pour se défendre, or, on ne peut pas accepter cette main mise sur l'outil de travail. C'est de la survie de nos établissements qu'il s'agit ». Le tableau brossé est effectivement inquiétant. Des commissions pouvant atteindre jusqu'à 30% du montant de la chambre, une « captation progressive et agressive de la clientèle en direct (e-mail, facturations, etc) », l'appropriation  in situe de visibilité « 580 millions de visiteurs sont détournés du site officiel d'un hôtel par les OTAs au moyen de techniques de référencement et d'achats d'espace publicitaires pour figurer en tête de liste des moteurs de recherche »…  D'autres enjeux sont cités comme la protection de la propriété intellectuelle avec « l'utilisation du nom de l'hôtel par des centrales qui n'y sont liées par aucun contrat ou qui créent de vrais-faux sites afin de renvoyer sur leurs propres sites », la mise en place d'un principe de parité tarifaire qui contraint l'hôtelier à ne plus pouvoir moduler sa politique de prix selon les périodes… « Le marché est verrouillé. Il faut que cela cesse. D'où notre démarche » terminent d'une même voie les deux syndicats.

 

Publié par Sylvie SOUBES



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