Le Synhorcat annonce une hausse de 10% de ses adhérents

Paris Le syndicat de la rue de Gramont s'est réuni la semaine dernière en assemblée générale. L'occasion d'un bilan chiffré.

Publié le 18 juin 2013 à 14:03
Le Synhorcat se porte bien. C'est en tout ce qu'il ressort de l'assemblée générale du syndicat qui s'est déroulée mi juin à Paris. « Nous avons enregistré une hausse de 10% de nos adhérents, a annoncé son président, Didier Chenet, en ajoutant : nos 13 000 établissements représentent 200 000 salariés. Je tiens aussi à souligner l'indépendance financière de notre structure. Nos cotisations couvrent 100% des salaires, soit 80% du budget ». En revanche, l'activité des professionnels est loin d'être au beau fixe. « La plupart des établissements sont en récession » constate Didier Chenet. En 2012, le chiffre d'affaires de la restauration a chuté de – 2 à – 4% selon l'Observatoire Synhorcat/I+C. Le chiffre d'affaires des cafés-bars tourne autour de - 3% et celui des brasseries est en moyenne de – 1,5%. Concernant l'accessibilité, seulement 7% des restaurants sont au normes et 1% des débits de boissons. « Nous avons rencontré à plusieurs reprises la sénatrice Campion* et le Ministère du Tourisme. Nous défendons une démarche pragmatique. Un aménagement de loi pourrait avoir lieu. Certaines dispositions pourraient être assouplies. » Le Synhorcat réclame notamment une procédure simplifiée de dérogation pour les moins de 50 places, voire une « dérogation systématique reconnue » dès lors que les travaux nécessiteraient une suppression d'au moins 10% de places assises, et une accessibilité à la prestation : « si le rez-de-chaussée est accessible, l'accessibilité des autres niveaux ne doit pas être imposée ». La transparence alimentaire était également à l'ordre du jour. « Dès 2014, les professionnels devront informer les consommateurs sur la présence d'allergènes dans les plats servis. » Pour le Synhorcat, l'information donnée doit l'être de manière générale et non par plat, elle doit être aussi « valorisante et non discriminante ». La protection de l'appellation restaurant est également dans les tuyaux. « Un restaurant, c'est un lieu où l'on sert à la clientèle des plats cuisinés sur place, à base de produits bruts » défend Didier Chenet. Un amendement allant dans ce sens a été déposé par le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle dans le cadre de la loi sur la consommation qui va être discuté à partir du 24 juin. Pour l'hôtellerie, 2012 aura été une année de contrastes, estime les dirigeants de branche. « On est autour de – 2%. Seuls les établissements de prestige sont en progression (+4%) » note Didier Chenet qui s'est élevé une nouvelle fois contre les « pratiques anticoncurrentielles des OTA ». « Nous attendons en juillet une décision de la Commission d'examen des pratiques commerciales ». Si la Norme AFNOR sur les avis de consommateurs en ligne « va dans le bon sens, nous devons obtenir qu'il y ait un contrôle des avis et que tous les avis, qu'ils soient positifs ou négatifs, soient retirés au bout de deux ans ». Dans les dossiers encore : la concurrence amenée par le short-renting. « Nous voulons obtenir entre autres l'interdiction de la location à la nuitée pour les appartements meublés ». En terme de formation, le syndicat annonce le lancement d'une nouvelle gamme de « formations sur-mesure » destinées aux restaurants et hôtels de prestige, 4*, 5* et Palaces. « Ce nouveau programme sera disponible à partir de Novembre sous l'enseigne Asforprestige ». Quant au CFA Médéric, celui-ci fait actuellement l'objet d'une réflexion. « Nous voulons aller vers l'excellence » confie Didier Chenet.
 

*La sénatrice Campion a été missionnée par la ministre déléguée en charges des personnes handicapées pour mener une concertation avec les acteurs concernés par la loi sur l'accessibilité.

Publié par Sylvie SOUBES



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