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L'Hôtellerie Restauration : Comment jugez-vous l'année 2011 ?
Philippe Doki-Thonon : Le secteur se porte relativement bien. La Région a fait du tourisme une priorité. Ainsi, le cadre d'intervention de l'aide régionale aux entreprises touristiques a été modifié : le plafond des aides peut désormais s'élever à 3 M€ - au lieu de 760 000 auparavant - pour les hôtels ayant un fort impact sur l'emploi, la qualité et la capacité. La Région a donné plus de moyens à l'IRT (Île de la Réunion tourisme), qui a mené une grosse campagne de promotion. Celle-ci a des effets positifs sur la fréquentation hôtelière. Sa progression pour l'hôtellerie classée atteint 6 % entre octobre 2010 et octobre 2011. Il y a une vraie dynamique. D'autant que l'emploi a fortement augmenté dans le secteur : + 8,3 %.
Quelles actions ont été menées par l'Umih ?
Tout ce qui figurait au contrat d'avenir a été mis en place : la hausse du smic de 1 %, la prime TVA appliquée au même taux qu'en France métropolitaine… En outre, l'accent a été mis sur l'apprentissage et la formation, qui restent des nécessités pour franchir un nouveau cap qualitatif. Par ailleurs, le club de l'Hôtellerie réunionnaise et Hôtellerie créole indépendante et familiale se sont rapprochés pour assurer une visibilité et une présence plus importante, quelle que soit la taille de l'hôtel, sa structure et sa localisation géographique. Ces deux clubs totalisent 27 établissements et 1 100 chambres.
Quelles sont les perspectives pour 2012 ?
Elles sont bonnes en matière d'embauche. Plus de 500 chambres doivent être créées d'ici deux ans. Ce qui nous permettra alors de rattraper la capacité d'hébergement atteint en 2005, avant la crise du chikungunya. Mais une visibilité de la destination au niveau mondial exige au bas mot 10 000 chambres. Pour accueillir 600 000 touristes d'ici à 2020, il faudra 3 000 à 5 000 lits supplémentaires.
Publié par Michel ANDRÉ
