L'hôtellerie française poursuit son évolution et fonctionne à deux vitesses en 2013

Malgré les aléas de la conjoncture, dans sa 36e édition, le cabinet d'audit KPMG constate une évolution favorable du secteur. Toutefois, les résultats se tassent en raison des commissions prélevées par les agences de voyages en ligne. Une vraie menace pour l'hôtellerie indépendante isolée.

Publié le 02 octobre 2013 à 13:18

Le rapport sur l'industrie française de KPMG est devenu l'un des baromètres annuel les plus fiables. Grâce à un échantillon stable d'une année sur l'autre et représentatif (45 % de l'hôtellerie française en nombre de chambres), il permet à mi-parcours, de prendre le pouls et de faire le bilan d'une année. Pour KPMG, l'un des indicateurs clés de la bonne santé de l'hôtellerie française se traduit par le montant record de transactions réalisées au cours de l'année 2012.

"C'est un secteur attractif car il représente un investissement patrimonial qui plaît à tous types d'investisseurs", précise le directeur de KPMG, mentionnant le nombre important d'investisseurs à la recherche de nouvelles affaires (murs et fonds) dans Paris. L'année 2013 devrait être par ailleurs du même niveau "au moins porteur du même dynamisme, même s'il ne présente pas le même montant", précise Stéphane Botz, directeur de Real Estate & Hotels de KPMG.

 
Deux tiers du parc classé

Et si l'hôtellerie française attire autant les investisseurs de tous bords (industriels, hôteliers indépendants, franchisés, fonds d'investissements, et sociétés qataris) c'est d'abord en raison de son dynamisme structurel. "Au 1er juin 2013, 72,5 % du parc était classé, et seulement 4 000 hôtels sur les 17 000 ne l'étaient pas", précise le directeur. Ce nouveau classement crée par ailleurs une hôtellerie à deux vitesses, celle qui a su se moderniser en s'appuyant sur le nouveau classement, et celle qui souffre et ferme car elle ne peut réaliser les investissements nécessaires.

Le parc hôtelier classé en 2013 accentue, par ailleurs, l'évolution structurelle, déjà constatée en 2012. La fréquentation des hôtels reste stable globalement voire en légère augmentation pour les catégories supérieures sauf dans les catégories 0 et 1 étoile qui enregistrent une légère baisse. Celle-ci serait due d'après KPMG à une offre qui augmente sur ce créneau, alors que la concurrence des autres formes d'hébergements alternatifs devient de plus en plus forte.

De leurs côtés, les prix moyens se maintiennent dans toutes les catégories hormis dans les 4 étoiles qui accusent une très légère diminution de 0,6 %. "La France se distingue de ses concurrents anglo-saxons, déclare le directeur Real Estate & Hotels de KPMG, car elle ne joue jamais la politique de baisse du prix moyen, même en période de crise."

 
Le salut dans les réseaux

Mais le véritable changement survenu en 2013 concerne les RBE (résultats bruts d'exploitation) des hôtels qui se tassent : - 0,7 points, pour les 1 étoile, - 2,87 points pour les 2 étoiles, - 4,4 points pour les 3 étoiles, - 3,1 points pour les 4 étoiles et - 5,4 points pour les 5 étoiles. Trois raisons principales justifient ce tassement. Le première est l'impact des taux de commission des agences en ligne "entre 15 et 20 % pour un hôtel indépendant de taille moyenne, et de 10 à 15 % environ pour un hôtel de chaîne", précise Stéphane Botz.

Deux autres raisons viennent s'ajouter à l'augmentation des commissions : celle des charges sociales et patronales dans l'hôtellerie, et celle du poids de la sous-traitance, "deux facteurs qui continuent de peser sur les charges des entreprises". Pour KPMG, le salut pour les entreprises réside donc dans les réseaux, qu'il s'agisse de franchises, ou de réseaux de commercialisation, qui seuls peuvent discuter d'égal à égal avec les puissantes agences en ligne.

Enfin, alors que l'on manque de lisibilité sur la fréquentation 2014, le début d'année devrait démarrer avec une certitude, la hausse du taux de TVA, qui dès le 1er janvier passera de 7 à 10 %. Un nouveau coup dur pour les hôteliers qui ont toutefois, dans les groupes comme dans les réseaux, déjà largement anticipé cette hausse. Celle-ci ne devrait donc pas avoir d'impact supplémentaire sur le RBE des entreprises.


Publié par X. S.



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