Page 4 - L'Hôtellerie Restauration No 3361

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L’actualité
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Du 20 au 22 septembre derniers
Lancé en 2011 sous le patronage du ministère du Tourisme, l’événement prend chaque année davantage d’ampleur. Se déroulant
d’échanger dans la convivialité. Concours, dégustations, tables rondes, initiatives originales et solidaires, les manifestations ont
Fête de la gastronomie 2013 : le succè
Le CFA Médéric a joué la carte de la street food
De nombreuses animations et démonstrations gourmandes ont été mises en place vendredi 20 septembre, durant toute la
journée, par le CFA Médéric dans un quartier du XX
e
arrondissement de Paris.
S
amedi 21 septembre, au journal de 13 heures de TF1,
coup de projecteur sur les apprentis du CFAMédéric
(
Paris, XVII
e
)
qui ont investi, la veille, un quartier du
XX
e
arrondissement de Paris à l’occasion de la Fête de la
gastronomie. On y voyait notamment un jeune cuisinier,
apprenti dans un palace parisien, concocter un plat sous
les yeux attentifs de jeunes et de moins jeunes. L’image est
belle car elle véhicule non seulement la notion de partage
mais aussi celle du grand frère ou du fils, à la fois soucieux
et heureux de montrer ce qui l’anime au quotidien.
Mais ces quelques minutes sur le petit écran ne sont qu’un
extrait d’une journée extraordinaire pour la centaine
d’apprentis du CFA qui se sont mobilisés le 20 septembre
aux alentours et sur la place de la Réunion (Paris, XX
e
).
À
l’initiative de l’opération,
Richard Alexandre
,
directeur
du CFAMédéric, et
Jean-François Tostivint
,
chef de
travaux, qui ont choisi de faire participer l’établissement
à la troisième Fête de la gastronomie sur le thème de la
street food. Un pari audacieux.
DES RECETTES INSPIRÉES DES RÉGIONS
FRANÇAISES
Au petit matin, un service petit déjeuner était
gracieusement déployé aux abords du collège Henri
Matisse et de l’école maternelle Cité Champagne. Les
confitures de fraises, de mirabelles et de figues avaient été
confectionnées au CFA durant la semaine. La distribution
des tartines gourmandes s’est poursuivie à l’heure de la
récréation.
Les enfants n’ont pas l’habitude de voir des
jeunes en veste de cuisine. Il y avait beaucoup de curiosité
et d’étonnement dans leur comportement”
,
explique Jean-
Francois Tostivint. Quatre-vingts baguettes coupées en
petits morceaux ont été consommées. Sur la place du
marché, des stands de cuisine étaient installés. Les plats
préparés par les apprentis avaient pour thème les points
cardinaux, des recettes inspirées des grandes régions
françaises.
Les habitants s’approchaient, demandaient
aux apprentis ce qu’ils préparaient, pourquoi ils avaient
choisi la cuisine, comment ils voyaient ce secteur…”
Pêle-mêle dans les discussions : apprentissage, produits,
passion, savoir-faire, découverte…
À 11 h 30, ouverture du street food déjeuner : des petites
portions distribuées gratuitement pour le bonheur des
passants.
Les collégiens qui rentraient chez eux se sont
arrêtés et ont goûté volontiers”
,
se félicite Jean-François
Tostivint. Un ado osant manger un plat qu’il ne connaît
pas et qui en redemande est, en effet, un joli succès.
Pissaladière sur baguette, découpée à la minute, Maki
avec feuilles de chou vert et légumes confectionnés en
direct… Spectaculaire pour le public !
30
KG DE MACARONS OFFERTS
L’après-midi, suite des festivités avec la réalisation de crêpes
dans l’école maternelle. Les bambins les ont ‘customisées’
avant de les manger : “
Ils devaient imaginer des visages”.
À
la clé ici, un albumphoto sur leurs créations. Un peu plus
loin dans la rue, distribution de macarons à partir d’un
triporteur. Pas moins de 30 kg ont été offerts. Vers 18 heures,
sous la conduite de
ChristopheHusson,
professeur de bar
au CFAMédéric, les élèves de lamention complémentaire
ont élaboré pour les habitants des cocktails sans alcool à
base de sirops mais surtout de fruits frais.
Pendant ce temps, des apprentis préparaient le dîner.
Des collégiens avaient accepté de s’initier aux techniques
culinaires sous les ordres des apprentis. Plusieurs tables
étaient dressées, avec nappes et chandeliers, sous les
structures dumarché. Le menu était à 20 € par personne
et la somme recueillie a été entièrement reversée au centre
socioculturel Étincelles, avec qui le CFA a construit cette
fenêtre sur le monde de la cuisine. Le service a commencé à
19
h 30. Parmi les convives, la ministre du Commerce et du
Tourisme,
Sylvia Pinel
,
le chef
ThierryMarx
-
parrain de
cette édition de la Fête de la gastronomie - et
SophieMise
,
commissaire de la fête, qui l’avaient inaugurée le matin
même à Rungis (94). À leurs côtés,
Frédérique Calandra
,
maire du XX
e
arrondissement, et
GuillaumeGomez
,
le chef de l’Élysée, fervent défenseur de l’apprentissage.
Ultime moment d’émotion pour les apprentis, quand
Jean-François Tostivint et Richard Alexandre ont salué
l’enthousiasme, le travail et le professionnalisme dont
ils ont fait preuve.
Nous sommes très fiers de vous. La
logistique a été parfaite. Vous êtes de dignes représentants
du CFA et de la gastronomie.”
Très vrai.
SYLVIE SOUBES
Aux côtés des apprentis cuisine du CFA, de gauche à droite :
Jean-François Tostivint
,
chef de travaux au CFAMédéric
,
Sylvia Pinel,
ministre du
Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat,
Thierry Marx
,
chef au Mandarin Oriental Paris,
Didier Chenet
,
président du Synhorcat, et de
Richard
Alexandre
,
directeur du CFAMédéric, à l’occasion du dîner du 20 septembre.
© CFA MÉDÉRIC
Au Mans, 11 200 visiteurs pour les 24 heures cuisine
L’événement sarthois s’offre une très belle édition 2013 avec un public venu en nombre. Producteurs, viticulteurs et chefs ont mis en
Bellanger et de Jean-Pierre Coffe.
L
e week-end dernier, les Sarthois
ont participé à leur manière à la
Fête de la gastronomie. Le cadre
bucolique de l’Abbaye de l’Épau, au Mans
(72),
a accueilli une rencontre festive et
gourmande. Vingt-cinq producteurs et
viticulteurs ont mis en avant leurs produits
tandis que vingt-cinq chefs les sublimaient
avec astuce. Malgré les 24 heures moto
qui se déroulaient au même moment,
cette seconde édition a réuni plus de
11 200
visiteurs contre 8 000 l’année
dernière. Cette augmentation montre
une appétence certaine du public pour les
produits et la cuisine.
Organisée par France Bleu Maine
et le conseil général de la Sarthe, la
manifestation a profité de l’expérience
de l’année passée : cette fois, les chefs
et producteurs on pu s’affairer sur un
ring’ central bien visible. Les élèves du
lycée Funay-Hélène Boucher du Mans,
accompagnés par le chef de travaux
Pascal Duguet
,
ont également réalisé
des démonstrations. Ce week-end a vu
naître l’Asso’ce du goût, présidée par
Didier Gadois
(
La Fontaine des saveurs
au Mans), et initiée par cinq chefs et
producteurs avec la mise en avant du
goût des produits pour leitmotiv. Cette
association est complémentaire de celle
des 19 bonnes tables sarthoises, présidée
par
Olivier Blais
(
L’Auberge du rallye à
Fillé-sur-Sarthe). Citons aussi la caravane
Masterchef de TF1 qui s’est posée dans
le parc pour promouvoir l’émission et
vendre 200 sandwiches. L’extravagant
Jean-Pierre Coffe
,
parrain des 24 heures
cuisine, a sillonné avec intérêt les allées
en concluant la journée du samedi par
une conférence sur son ouvrage
Arrêtez de
manger de la merde !
En point d’orgue, un concours amateur
-
parrainé par le MOF
Jacques Bellanger
(
Chocolaterie Belline au Mans) - au cours
Les membres de L’Asso’ce du goût ont vocation à
mettre en valeur le vrai goût des produits locaux.
© GILLES KERVELLA / LES EDITIONS DE LA REINETTE