À bord des bateaux de
croisières
Les conditions de travail
sont totalement différentes de ce qu'il se passe à
terre, notamment en matière de salaires. Aperçu avec
François Pont, auteur du Guide des jobs à bord, qui nous
en livre un extrait.
«À l'exception de rares
compagnies, les salaires sont en dollars. Plus le cours du
billet vert est élevé, plus votre salaire sera important.
C’est loin d’être le cas actuellement alors certaines
compagnies ont mis en place des compensations pour les
Européens (ndlr : le problème de la baisse du dollar sera
traité ultérieurement). Les payes sont versées tous les 15
jours en cash ou par virement sur un compte à bord.
Le calcul des salaires
Il n'y a pas de barème de salaires dans
l'industrie de la croisière. Les revenus dépendent de la
compagnie, du bateau et bien entendu du poste. D'une manière
générale, les postes d'animation et de production (danseur,
professeur de fitness, cuisinier…) ont une rémunération
fixe, les postes de services (serveur, photographe, gift
shop…) ont un fixe très faible. Le salaire se fera alors
soit à partir d'un pourcentage sur les ventes, soit par le
biais d'un savant système de pourboires ou soit par la
combinaison des deux. Des compagnies prestigieuses à l’image
de la Seabourn interdissent les pourboires mais offrent de
bons salaires fixes.
Les salaires des sous-traitances
Les salons de coiffure, les
magasins de souvenirs et les casinos sont des activités
sous-traitées à des concessionnaires. Les personnels de ces
secteurs ne sont pas rémunérés par la compagnie mais par ces
sociétés extérieures selon des barèmes qui combinent un fixe
et un pourcentage sur les ventes.
Dépenses à bord : coiffeur et cartes postales !
Travailler 7
jours sur 7 comme serveur pour un salaire de 1 200 à 3 000
euros peut sembler sous-évalué mais ce serait oublier que
ces rémunérations sont net d'impôt (ce n’est pourtant pas
toujours le cas, la fiscalité fera l’objet d’un traitement
ultérieur). L'employé est nourri, logé et souvent blanchi.
Pas de note d'électricité, de gaz ou de redevance télé.»
François Pont
Le problème des pourboires
La rémunération aux pourboires est la plus courante sur les
paquebots «usines» à l'américaine. C’est le meilleur moyen
pour ces sociétés de motiver le personnel. C'est en poussant
la vente de cocktails, de tee-shirts ou de bouteilles de vin
au restaurant, que les compagnies rentabilisent les nuitées.
La fluctuation des revenus due aux pourboires a provoqué
nombre de déceptions en particulier sur les navires qui
reçoivent à bord une clientèle européenne peu disposée, pour
des raisons culturelles, à s’acquitter d’extras. Les
compagnies ont alors mis en place un système de prépaiement
avec les pourboires inclus dans le prix du séjour.
Quelques estimations de salaires (en euros)
Barman : entre 650 et 2 300 euros
Vendeuse en gift shop : 1 500 euros pour une vendeuse de comptoir, 2 300 euros pour un manager.
Serveur : entre 1 200 et 3 000 euros, pourboires inclus.
Cabinière : entre 900 et 3 000 euros par mois (avec
les pourboires et selon la catégorie des cabines. Le must :
la suite royale).
Cuisinier : entre 900 et 3 300 euros
Purser
(commissaire de bord) : entre 1 000 et 4 500 euros
Danseuse :
entre 1 200 et 2 300 euros.
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