L'Hôtellerie Restauration No 3777

RUBRIQUE MARKETING La pandémie s’est soldée par une explosion des paiements sans espèces, ou cashless, via les smartphones et les cartes bancaires. Huit Français sur dix utiliseraient la carte bleue au restaurant d’après une étude SumUp/OpinionWay de 2021. Une évolution que Rudy Guénaire, cofondateur du groupe de restaurants de burgers PNY, appelle de ses vœux. Depuis plusieurs années déjà, l’enseigne appose en vitrine un sticker explicite : “Paiement cashless, cash refusé”. “Rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris, on se faisait cambrioler une fois par mois. Pour éviter les risques de braquage et renforcer la sécurité des employés, on a choisi ce moyen radical. On voulait aussi montrer à nos clients qu’on ne faisait pas de travail au noir, que nos salariés étaient payés officiellement. Le cashless permet de fluidifier le service, car les espèces prennent un temps fou. Enfin, il y a toujours des erreurs de caisse difficiles à expliquer en fin de service. Cela finit par abîmer la relation de confiance avec les équipes. Le cashless met fin à cette situation embarrassante”, détaille-t-il. Aujourd’hui, chez PNY, 95 % des paiements se font sans espèces, par carte bleue, Apple pay, Lydia, ou avec des titres-restaurant. “Pour les moins de 50 ans, le paiement cashless n’est pas un sujet. Les plus de 50 ans posent des questions. Les plus de 60 ans se révoltent. On accepte le cash si les gens insistent, ce serait illégal de leur refuser”, sourit-il. En effet, l’article R642-3 du code pénal punit d’une contravention de 2e classe, soit 150 € maximum, tout refus de paiement en espèces. À quelques exceptions près. Le commerçant n’est pas tenu de rendre la monnaie et peut légitimement refuser d’accepter plus de cinquante pièces lors d’un paiement en espèces. De même, les paiements sont limités à un plafond de 1 000 € en liquide entre particulier et professionnel. Hormis ces questions de montants, les magasins ont aussi le droit de rejeter des billets et pièces faux, en très mauvais état ou d’une devise étrangère. Le ministère de l’Intérieur précise également qu’il est possible de refuser le paiement en espèces pour “des raisons d’ordre public ou techniques”. Par exemple, des commerçants en horaires de nuit peuvent refuser le paiement en espèces, par mesure de sécurité. Simplifier la gestion À Bordeaux, La Boca Foodcourt a imposé, dès 2018, un système de paiement entièrement dématérialisé. Les clients peuvent créditer du montant de leur choix une carte rechargeable, via des bornes ou auprès des hôtesses d’accueil, puis payer à chaque corner du foodcourt. “La Boca ayant un fonctionnement particulier, le paiement cashless permet de simplifier la gestion et de la sécuriser, via une plateforme commune d’encaissement, explique la directrice, Laurence Favre-Bertin. Par ailleurs, ce système accélère les transactions, fidélise les clients et évite les manipulations d’espèces, ce qui est plus hygiénique quand quelqu’un de la cuisine doit encaisser. C’est aussi pratique lors de privatisations : les entreprises paient une précommande de cartes cashless, que les invités peuvent recharger à volonté.” Mais ce système, très courant dans les festivals de courte durée, peut paraître “trop contraignant pour une typologie de clientèle plus large”. La Boca Foodcourt a donc fini par équiper également chaque corner avec des terminaux de paiement électronique, pour des paiements en carte bleue. La Boca Foodcourt s’inspire des festivals pour son système de paiement dématérialisé. © DR Violaine Brissart Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR071356 Rudy Guénaire, cofondateur de l’enseigne PNY, souhaite bannir le cash de ses restaurants, principalement pour des raisons de sécurité. © ALEX BRUNET Les outils et apps indispensables pour gérer vos réseaux sociaux De nombreux restaurateurs et hôteliers gèrent seuls leurs réseaux, sans faire appel à une société spécialisée. S’y retrouver dans la jungle des outils disponibles est alors indispensable pour gagner en efficacité. Parmi les outils dédiés à la gestion des réseaux sociaux, 10 se démarquent par leur efficacité et leur facilité d’usage. 1. Le smartphone adapté et une bonne capacité de stockage (pensez à la sauvegarde sur le cloud). Objectif grand angle voire ultra grand-angle, capteurs (principal, ultra grand-angle voire téléobjectif) de grande taille, ouverture maximale (f/ réduit) et stabilisation optique sont importants. 2. Un micro additionnel à votre smartphone, pour filmer. Micro-cravate, micromain ou micro-perche, tous ont l’intérêt de fournir des vidéos dont le son ne sera pas pollué. Pour vos visuels, photos et vidéos 3. Canva : le tout-en-un du communicant. Canva permet de créer tous les formats de visuels avec des milliers de modèles préconfigurés, y compris des vidéos motion-design, à personnaliser avec vos couleurs de marque en quelques gestes. Si vous ne maîtrisez pas Photoshop, Canva est l’outil à adopter. Si la version gratuite offre de nombreuses fonctionnalités, la version premium (une centaine d’euros par an) est plus complète, avec un accès à des millions d’images libres de droit. 4. Mojo : des modèles de stories animées que vous pouvez adopter pour vos stories Instagram, Facebook, Pinterest et Snapchat. Comptez 39,99 € par an pour supprimer les filigranes. 5. In Shot : l’application de montage vidéo simplifié. Accessible à tous, l’outil vous permet de générer des vidéos à partir de photos, de vidéos, d’ajouter des effets, des musiques, des ralentis, accélérés… Des vidéos que vous pouvez par ailleurs recadrer au format de votre choix (du format paysage au format 9:16, par exemple). Le tout avec une version payante à 9,99 € par an. 6. Quik : l’application vidéo gratuite (par GoPro) la plus simple d’usage. Vous sélectionnez vos photos et vidéos et l’app organise un montage vidéo au rythme de la musique choisie. Des formats que vous pouvez ensuite modifier et adapter selon vos préférences. La version payante est accessible à 23,88 € par an. Pour votre organisation 7. Linktree : pour insérer plusieurs liens dans votre bio Instagram. Liens vers la page de votre hôtel, restaurant, offre de saison… Fini le casse-tête du lien unique de la bio. 8. Bitly : pour réduire la taille de vos liens et les rendre plus lisibles. 9. Meta Business Suite (dont Creator Studio) : l’outil officiel de gestion de Facebook, Instagram, Messenger… C’est votre tour de contrôle pour publier, programmer, animer, modérer, créer des campagnes… 10. Un dernier outil, payant, pour vérifier la crédibilité des influenceurs sans fouiller tous leurs réseaux : HypeAuditor, qui vous offre des informations précieuses sur les influenceurs sur TikTok, Instagram… avec quelques informations accessibles sans payer. Depuis le 1er juillet, l’utilisation des titres-restaurant se fait dans les mêmes conditions qu’avant la crise sanitaire. 9 22 juillet 2022 - N° 3777 L’Hôtellerie Restauration VANESSA GUERRIER-BUISINE ‘Communication digitale, web, mobile et réseaux’’ Les paiements sans espèces - ou cashless - gagnent du terrain en restauration. Certains établissements ont même tenté de se passer de l’argent liquide. Une démarche pas si simple… Ces restaurants qui privilégient les paiements sans espèces

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