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Hôtellerie
Saint-Sulpice-le-Verdon
Le chef se lance aujourd’hui dans l’hôtellerie avec son épouse, Karine. Tout à côté du
restaurant, se dresse aujourd’hui un établissement 4 étoiles de 14 chambres.
Thierry Drapeau ouvre son hôtel
D
epuis l’attribution d’une seconde étoile en 2011, le
restaurant de
Thierry Drapeau
,
situé à Saint-Sulpice-
le-Verdon (85), souffrait du manque d’hôtellerie. Dans
l’enceinte même d’un site historique et touristique, il n’existait
pas de réelle possibilité d’hébergement à proximité. Le chef
et son épouse,
Karine
,
ne pouvaient être propriétaires du
restaurant et ils avaient également envie d’être chez eux
dans une nouvelle affaire.
“
Nous avions ce projet d’hôtel en
tête depuis cinq ans, mais nous avons été bousculés par le
restaurant et cela faisait gros à gérer”,
raconte le chef.
Mais une fois les travaux débutés, tout est allé très vite. En dix
mois et après 3 M€ d’investissement, le champ de maïs situé à
200
m du restaurant a laissé place à un établissement à l’allure
très contemporaine. Une ossature en bois, toute en bardages
légèrement ajourés, et un intérieur où dominent le béton brut
et les immenses baies vitrées, reflètent le souhait de Thierry
Drapeau de se fondre dans la végétation.
“
Je veux montrer
cette verdure à perte de vue, de la même façon que je m’efforce
de mettre le bocage vendéen en valeur depuis que je suis ici.”
Chacune des 14 chambres et suites dispose d’ailleurs d’une
terrasse donnant sur la campagne.
UNE BOULANGERIE ET UNE BOUTIQUE
L’hôtel, classé 4 étoiles, dispose d’un espace bien-être (jacuzzi
et sauna) et d’un héliport. Pas question non plus d’oublier
le plaisir des papilles. Ici, le petit déjeuner est un repas à
part entière en trois services.
“
Le matin, quand les clients
descendent, ils sont accueillis par l’odeur de la viennoiserie.”
L’hôtel dispose en effet de son propre boulanger,
“
un vrai
passionné”
qui prépare le pain pour l’hôtel, le restaurant mais
aussi pour les habitants du village voisin.
C’est l’un des partis pris les plus originaux de Thierry et Karine
Drapeau : proposer une véritable boutique, ouverte à tous et
pas seulement aux clients de leurs établissements, avec pain
et viennoiseries, des gâteaux le week-end, mais aussi un choix
de produits, des vins sélectionnés par le sommelier parmi la
cave du restaurant (vendus au prix boutique) et des chocolats
fabriqués par un artisan chocolatier à partir des recettes de
Thierry Drapeau. Le chef compte également mettre en place
des cours de cuisine. Mais son prochain objectif est d’aller
cueillir les fruits et légumes du potager qu’il est en train de
créer et de les travailler à la minute.
Les clients du restaurant ont vite été conquis par l’hôtel,
et si les taux d’occupation sont faibles en cette saison
habituellement calme (24 à 28 %), les retours sont positifs et
les réservations commencent pour l’hiver. Thierry Drapeau et
son épouse regrettent surtout qu’il n’y ait pas encore
“
de clients
qui ne viennent que pour dormir”.
Pour mieux faire connaître
l’établissement, ils vont donc faire une demande d’affiliation à
Relais & Châteaux pour l’hôtel, le restaurant ayant récemment
intégré le réseau. Mais pour le moment, et avant des projets
d’agrandissement ou d’équipements futurs (piscine couverte,
mini-parcours de golf), l’heure est surtout aux finitions et
aux aménagements extérieurs, dont les plantations chères à
Thierry Drapeau.
ÉLODIE BOUSSEAU
Hôtel Thierry Drapeau
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Nous avions un projet d’hôtel en tête depuis
cinq ans.”
