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Formation
5,7
M€ de dotation en 2013
Paris
Malgré une grève des trains, la plupart des dirigeants des CFA partenaires du Fafih ont assisté à la quatrième assemblée du
réseau qui s’est tenue, mardi 10 septembre, dans les Salons de l’Aveyron. Dans les discussions, l’ouverture de la concertation sur
la réforme de l’apprentissage.
Le réseau des CFA du Fafih en réunion dans la capitale
L
e Fafih, l’organisme paritaire
collecteur agréé (OPCA) de
l’hôtellerie-restauration, a tenu son
assemblée générale le 10 septembre
dernier à Paris, dans les Salons de
l’Aveyron (XII
e
).
Lors de son discours
d’ouverture, le président du Fafih,
Didier
Chastrusse
,
a réaffirmé la force du
secteur sur le terrain de l’apprentissage.
“
Nous pouvons insérer qualitativement
les jeunes, leur offrir de vraies trajectoires
accompagnées par des professionnels
investis”
,
a-t-il répété avec conviction
avant de passer la parole à
Elisabeth
Browaëys
,
directrice générale du
Fafih, sur la réforme annoncée. À ses
yeux, il important que les prochaines
ambitions
“
ne se perdent pas dans
des uniformisations régionales qui
nuiraient à nos jeunes”.
Le vœu formulé
par la nouvelle directrice générale de
l’organisme paritaire sous-entend la
nécessité d’avancer avec bon sens, en
préservant l’identité des secteurs et le
poids des équilibres. La branche compte
132
CFA ‘partenaires réguliers’ et forme
entre 35 000 et 37 000 apprentis par
an. Actuellement, et selon les dernières
études, les trois quarts des apprentis
de l’hôtellerie et de la restauration ont
un emploi au terme de leur formation.
Daniel Vatant
,
conseiller technique
de l’alternance et de l’apprentissage
au cabinet du ministère du Travail, se
veut rassurant.
“
La concertation vient
seulement de démarrer. Elle se fera avec
tous les acteurs”,
y compris par écrit.
“
Envoyez-nous vos réflexions. Qu’est-ce
qui, selon vous, devrait changer ?”
Dans
la salle, la pertinence de la réforme
est loin de convaincre.
“
En période de
crise, une telle remise en question est-elle
judicieuse ?”,
s’interroge un participant.
Un autre relève :
“
Le ministère parle
de nécessaire rééquilibrage de la taxe
d’apprentissage, des modalités d’exercice
de la libre attribution qui seraient à
revoir, d’un système de collecte qui est
complexe et morcelé… L’enjeu est-il
vraiment l’apprenti ?”
À l’ordre du
jour encore, la dotation 2013 du Fafih
-
dont le montant s’élève à 5,7 M€, une
enveloppe équivalente à 2012. Cette
année, 122 CFA en ont bénéficié, sachant
que les sommes allouées dépendent
de l’avis des commissions paritaires.
L’OPCA Fafih, qui est depuis trois
ans organisme collecteur de la taxe
d’apprentissage (OCTA), a collecté
7 885 462
euros dans ce cadre. Près
d’un tiers (30 %) de fonds libres ont été
récoltés et reversés aux CFA du réseau.
PARTAGE D’EXPÉRIENCE
Dans l’actualité aussi, la création de trois
nouveaux certificats de qualification
professionnelle (CQP) : limonadier,
écailler et responsable de point de
restauration. La profession compte
ainsi 27 CQP. Concernant la couverture
paritaire, quasiment toutes les régions
de France et d’outre-mer sont pourvues.
Quant au permis de former,
“
nous
avons trois ans pour le mettre en place.
Il existe encore des inconnues mais nous
allons avancer par étapes,
estime
Bruno
Croiset
,
vice-président du Fafih. Le
partage des expériences était également
au rendez-vous avec l’intervention de
Christophe Etaix
,
de l’Institut des
métiers et des techniques de Grenoble
(38),
dont le centre accueille depuis
plus de dix ans des jeunes handicapés
déficients intellectuels. Un travail effectué
en partenariat avec des associations de
l’Isère dont l’objectif est
“
l’intégration
professionnelle enmilieu ordinaire”
.
À la
clé, 80% de succès.
RichardAlexandre
,
directeur du CFAMédéric (Paris,
XVII
e
),
est intervenu quant à lui sur les
aménagements possibles du bac pro en
trois ans. En fonction des publics, celui-ci
propose d’abord le CAP en deux ans. Si le
jeune souhaite continuer, l’établissement
lui garantit une place en deuxième année
de bac pro. L’objectif de cet établissement
parisien :
“
Donner des perspectives aux
jeunes, ne pas boucher l’horizon, leur
donner confiance dans l’avenir et en eux.”
SY. S.
Pour “renforcer
les liens”
Paris
Le 9 septembre dernier, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Commerce
a rencontré l’équipe pédagogique et les élèves de l’établissement.
Sylvia Pinel en visite au lycée Jean Drouant
S
ylvia Pinel,
ministre du Tourisme, de l’Artisanat
et du Commerce, s’est rendue lundi 9 septembre
au lycée Jean Drouant, École hôtelière de Paris
(
XVII
e
).
À ses côtés, le préfet de Paris,
Jean Daubigny
,
le directeur de l’académie,
ClaudeMichellet
,
et le
délégué académique à la formation professionnelle,
Pierre Bodenant
.
Accueillie par le proviseur du lycée,
Christian Badinand
,
le proviseur adjoint,
Patrice
Larrosa,
et la nouvelle chef de travaux,
Sylvie Calland
,
ainsi que par le directeur du CFAMédéric,
Richard
Alexandre
,
Sylvia Pinel s’est montrée très attentive
aux projets du lycée et aux événements mis en œuvre
par l’équipe pédagogique, comme l’organisation d’une
semaine de la gastronomie française en Israël et en
Ukraine ou l’ouverture d’une licence professionnelle
avec les Compagnons du tour de France et le
Conservatoire national des arts et métiers.
CRÉER UNE GRANDE ÉCOLE RUE MÉDÉRIC
La ministre s’est également longuement entretenue
avec des élèves, les interrogeant sur leur parcours et
leurs attentes professionnelles futures. Sous le feu des
questions : la classe de mise à niveau BTS. L’ambition de
créer une grande école à partir des deux établissements
(
lycée et CFA) partageant les locaux de la rue Médéric
a également été évoquée durant cette visite qui
“
aura
permis de renforcer les liens entre l’École hôtelière de
Paris et le ministère”,
s’est félicité Christian Badinand.
Son établissement participe aussi à de nombreuses
actions de coopération internationale sous l’égide de la
Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et
des services (DGCIS) dans des pays tels que la Tunisie,
Israël et l’Afrique du Sud. Des partenariats salués par la
ministre.
SY. S. AVEC M. HARTBROT
Sylvia Pinel
s’entretient avec des élèves sous le regard du proviseur
du lycée,
Christian Badinand
.