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En direct des
/
États-Unis
300
couverts chaque soir
New York
Située dans le quartier branché de Meatpacking, la brasserie Beaumarchais propose une cuisine française avec une
touche américaine. Le personnel de l’établissement est pour moitié originaire de l’Hexagone.
La brasserie demeure un modèle de restauration outre-Atlantique
“
N
otre clientèle est essentiellement
européenne,
explique
Vincent
Vendemini
,
directeur de la
brasserie Beaumarchais à New York.
Le quartier n’étant pas très passant la
journée, nous ne sommes ouverts qu’à
partir de 17 heures et jusqu’à minuit
environ. Le dimanche, nous ouvrons
pour le brunch, véritable institution
américaine.”
Le Beaumarchais, situé
dans le quartier branché deMeatpacking,
dispose d’une centaine de places
assises dans l’esprit des brasseries
traditionnelles parisiennes.
“
Notre personnel est à 50 % français
et nous exigeons un certain niveau
de connaissances en matière de
restauration. La plupart de nos
employés sont passés par des
établissements scolaires comme
Médéric [à Paris XVII
e
,
NDLR]
ou Glion en Suisse. Toutefois, nous
sommes également ouverts pour faire
découvrir la restauration à New York
à des stagiaires appartenant à ces
établissements. Nos cuisiniers ont été
formés par des chefs français comme
AlainDucasse
et
Jean-Georges
Vongerichten
”,
indique le directeur.
150
RÉFÉRENCES DE VINS
Pour Vincent Vendemini, il est
difficilement concevable de se prétendre
restaurant français à New York sans
avoir de personnel originaire de
l’Hexagone.
“
Mais attention, un temps
d’adaptation est toujours nécessaire
aux États-Unis. La clientèle est plus
directe ici.”
Avec 150 références de vins,
le Beaumarchais propose aussi une
carte de cocktails, incontournable aux
États-Unis.
“
Nous vendons beaucoup
de vin, mais les Américains aiment les
cocktails, c’est obligatoire d’en proposer
aux États-Unis, contrairement à
l’Europe.”
Le ticket moyen s’élève à 60 $ (45 €)
pour le dîner et 45 $ (34 €) pour le
brunch. La carte change une fois
par saison et offre le choix entre une
dizaine d’entrées, sept à huit plats et
sept desserts.
“
Nous proposons une
cuisine française avec des touches
américaines. Les goûts n’étant pas
exactement les mêmes qu’en France,
nous avons dû composer”,
conclut
Vincent Vendemini.
Du jeudi au dimanche, le restaurant ne
désemplit pas et près de 300 couverts
sont servis chaque soir. Pour se
distinguer des autres tables alentours,
le Beaumarchais organise des
animations, des soirées à thème ou
encore des concerts de jazz.
A. J. A.
Brasserie Beaumarchais
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e
Vincent Vendemini
,
directeur de la brasserie
Beaumarchais
: “
Un temps d’adaptation est
toujours nécessaire aux États-Unis. La clientèle
est plus directe ici.”
Le 11 mars dernier
C’est Milton Tingling, juge de l’État de New York, qui a abrogé
cette mesure à la veille de son application.
L’interdiction des sodas de plus
de 47 cl dans les restaurants
new-yorkais a été annulée
En bref
Le groupe Le Duff poursuit son développement en Amérique
du Nord
Dans une interview accordée au journal
Nation’s Restaurant News,
Paul
Carolan
,
responsable du développement du groupe Le DuffAmerica, a
annoncé l’ouverture de 33 nouveaux points de vente en 2013. Ils seront
répartis entre trois enseignes présentes sur le continent nord-américain :
Bruegger’s (sorte de cafés-boulangeries typiques des États-Unis),
La Madeleine (restaurants traditionnels) et Brioche Dorée.
“
Dix-neuf
établissements seront des Bruegger’s. Concernant La Madeleine, nous
envisageons huit nouveaux établissements. Quant à Brioche Dorée, nous
réfléchissons à une nouvelle forme de point de vente à emporter, que nous
allons essayer à Toronto et qui respecte l’héritage du café français.”
D’autres projets sont à l’étude, comme la présence de points de vente dans un
aéroport et deux hôpitaux, et leur implantation sur les campus universitaires.
U
ne mesure visant à interdire la
vente de boissons sucrées de plus
47
cl avait été votée par la mairie de
New York en septembre 2012. La mesure
a été annulée le 11 mars par un juge de
la cour suprême de l’État de New York,
à la veille de son application. “
C’est
une mesure arbitraire et capricieuse
”,
détaille, dans sa décision,
Milton
Tingling
.
Celui-ci estime l’arrêté de la
mairie discriminatoire en fonction des
boissons incluses ou non dans la liste
des restrictions. L’une des motivations
du juge est que “
certaines boissons ne
sont pas frappées par cette interdiction
et possèdent pourtant des taux de sucres
plus importants que les breuvages
incriminés
.
D’autre part, rien n’interdit
de se faire resservir du soda.”
La mairie souligne pour sa part que cette
interdiction ne touchait pas les sodas
‘
diet’ (sans sucres), l’alcool et les boissons
sans calories. Agissant dans le cadre du
plan de lutte contre l’obésité, le bureau
de la santé de la ville avait pris cet arrêté
sans même consulter les professionnels
de la restauration et les détaillants visés.
“
OUVRIR UN DIALOGUE
CONSTRUCTIF”
Pour
DawnSweeney
,
présidente de
laNational Restaurant Association
(
NRA), puissant lobby des restaurateurs :
“
C’est une victoire pour lesmilliers
de restaurateurs et de fournisseurs
qui travaillent dans le secteur de la
restauration àNewYork. Le juge a
reconnu que le bureau de la santé de
lamairie de NewYork outrepassait
ses fonctions en prenant cette décision
demanière unilatérale. C’est avec une
immense satisfaction que nous accueillons
cette décision. Maintenant nous
souhaitons ouvrir un dialogue constructif
avec le bureau de la santé de lamairie afin
de progresser pour trouver des solutions
qui auront un impact positif pour les New-
Yorkais.”
LaNRA avait déposé un recours
en justice dès lemois d’octobre dernier,
après l’adoption de cette interdiction.
Le maire de New York,
Michael
Bloomberg
,
a quant à lui souligné que
“
Près de 60 % des adultes et 40 % des
enfants à New York sont en surpoids, et
l’obésité commence à tuer plus de monde
aux États-Unis que le tabac.
”
A. J. A.
Les restaurants peuvent continuer à vendre des
boissons sucrées de plus de 47 cl, comme ici avec
ce gobelet de soda d’une contenance de 80 cl.
