"Les Français petit-déjeunent peu", constate Bernard Boutboul. Conséquence : "Ils mangent davantage à midi et font la fête le soir !" L'inverse de ce que recommandent les nutritionnistes, "pour lesquels le modèle anglo-saxon paraît mieux équilibré, poursuit le fondateur et directeur du cabinet Gira Conseil. Chez les Anglo-saxons, on mange beaucoup le matin, un peu moins le midi et très léger le soir."
Malgré cela, en France, les comportements évoluent "doucement". Une aubaine pour les restaurants, cafés et lieux de transport, qui peuvent surfer sur cette nouvelle vague et inciter les consommateurs à petit-déjeuner hors de chez eux. Et ce d'autant que "les Français préfèrent dormir un peu plus et ne pas préparer eux-mêmes leur petit déjeuner", souligne Bernard Boutboul. Pour les séduire, voire les fidéliser, il existe déjà des offres classiques, qui proposent boisson chaude, jus de fruit, pain et viennoiserie. Mais on peut faire mieux. Le consultant suggère d'ajouter des céréales, pancakes, smoothies ou encore des assiettes de fruits déjà coupés, au regard du succès des fruits ainsi préparés au rayon frais des grandes surfaces. "On peut aussi tenter de proposer du salé", ajoute Bernard Boutboul. Et pour cause : "Dans les hôtels en France, à l'heure du petit déjeuner, on s'aperçoit que l'offre salée part très vite et en grande quantité." À titre d'exemple, il cite les oeufs brouillés ou en omelette, le bacon, la charcuterie, un choix de fromages…
Bernard Boutboul insiste aussi sur la pertinence d'une "offre à la demande" en plus du buffet, voire des formules où se mêlent "boisson, fruits, plat salé". "Même McDonald's a son offre de petit déjeuner", conclut le consultant, qui incite les patrons de restaurants, brasseries, cafés à faire de même "dès 7 heures du matin, surtout dans des zones à fort flux tertiaire, car certes il y a une demande de la part des particuliers, mais il ne faut pas oublier les petits déjeuners d'affaires".
Publié par Bernard BOUTBOUL