Michelin 2012 : La jeunesse au pouvoir

Faulquemont (57) Loïc Villemin - Toya Restaurant - Faulquemont (57) Le jeune chef, qui va fêter ses 26 ans au mois de mai, a pris les commandes du très cossu restaurant Toya en mai 2010 et ne s'attendait pas à recevoir une étoile… Pas si vite, en tout cas.

Publié le 13 avril 2012 à 13:28
C'est un jeune homme pressé. Mais si on y regarde de plus près, le jeune homme a eu le temps d'apprendre. Tombé dans la marmite dès sa plus tendre enfance grâce à un oncle chef et à des parents propriétaires d'une affaire à Faulquemont, il a toujours baigné dans une ambiance empreinte d'efforts et de bon goût. Le parcours de Loïc Villemin, parsemé d'étoiles, ne pouvait que rencontrer le succès au guide rouge : "Après l'école hôtelière, je suis allé à l'Arnsbourg à Baerenthal pendant deux ans, puis à Lyon chez Nicolas Le Bec, à Saulieu au Relais Bernard Loiseau, à L'Assiette champenoise à Tinqueux avec Arnaud Lallement, enfin chez Laurent Peugeot au Charlemagne à Pernand-Vergelesses", raconte le chef sans forfanterie, ni fausse modestie. "J'aurais voulu partir à l'étranger pour faire quelques saisons. Et puis mes parents ont eu l'opportunité de ce projet." Le projet, c'est un petit complexe hôtelier en bordure du golf de Faulquemont. Un hôtel - ancien Holiday Inn -, avec deux restaurants, une brasserie et un gastronomique. Toya ouvre en mai 2010 et, tout de suite, les bonnes fées de la critique se penchent sur la cuisine fine, précise et très japonisante du jeune prodige.

Une vraie affaire de famille
La famille reste très présente. La décoration de l'endroit, sobre et chaleureuse, avec des tables espacées et beaucoup de lumière, a été dessinée par les Villemin. L'ensemble, acquis en 2007, continue doucement sa mue dans la même veine. La prochaine étape, c'est l'hôtel qui s'alignera sur le standing du gastronomique, désormais passé dans une autre dimension.
Quand on parle d'un plat-signature à Loïc Villemin, il se retrouve gêné. Car la carte change… avant chaque service. "Je fais confiance à mes fournisseurs, je leur demande leurs meilleurs produits... et ensuite, je m'adapte !", sourit le chef, qui reconnaît que si cette technique permet une remise en question permanente, elle est aussi épuisante mentalement. De fait, le chef se cherche encore : "Je n'ai pas encore trouvé mon propre style, ma propre cuisine, mais j'y travaille."

Publié par Flora-Lyse Mbella



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