Skello, solution de pilotage RH, et l’institut de sondage BVA ont réalisé une étude conjointe consacrée aux salariés de terrain (800 répondants), les 'exclus du télétravail'. L’idée : prendre leur pouls et comprendre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Les deux experts ont également publié les résultats concernant plus spécifiquement les salariés des secteurs du commerce et de la restauration (panel de 141 répondants). En voici les principaux enseignements :
- Les trois quarts des salariés du commerce et de la restauration interrogés qualifient leur métier de pénible (69 %), stressant (59 %) et difficile (72 %), et même source de douleurs physiques (63 %) - des chiffres cependant plus bas que ceux concernant la majorité des autres salariés de terrain. Les deux-tiers déclarent par ailleurs être confrontés à des horaires décalés (69 %) et des modifications d’emploi du temps (71 %). Cependant, les salariés de terrain dans le secteur de la restauration et du commerce éprouvent un attachement très fort à l’égard de leur profession, qu’ils estiment utile et valorisante (61 %) tout en étant plaisante à exercer (82 %).
- Pour faciliter l’exercice de leur métier au quotidien, les salariés du commerce et de la restauration plébiscitent une meilleure rémunération (72,7 %), une meilleure gestion des jours de repos et congés (25 %) ainsi que les avantages annexes tels qu’une meilleure couverture santé et les avantages en nature (24 %).
- Même si 60 % des salariés de terrain du secteur sont confiants quant à la possibilité d’exercer leur métier dans de bonnes conditions et la possibilité d’évoluer dans leur secteur d’activité, deux tiers ont déjà pensé à quitter leur emploi (64 %) ou à se réorienter (68 %). En s’intéressant de plus près aux raisons qui pousseraient ces salariés de terrain à démissionner, trois se démarquent assez nettement : la rémunération (53 %), la pénibilité (36 %) et les horaires (21 %) - des chiffres équivalents au reste de la population des salariés de terrain. Suivent les relations avec la hiérarchie (19 %), le manque de perspectives d’évolution (18 %) et le manque d’attention porté au bien-être (15 %).
- À l’aise avec le digital (83 %), les salariés de terrain considèrent les outils numériques comme indispensables dans l’exercice de leur métier (64 %) et les décrivent comme améliorant leur quotidien au travail (66 %). Plus de huit salariés de terrain du secteur sur dix (83 %) se déclarent à l’aise avec les outils numériques. Les deux tiers d’entre eux (66 %) affirment que les outils numériques améliorent leur expérience au travail. Une part non négligeable (64 %) déclare que les outils numériques sont indispensables dans l’exercice de leur profession. Ils sont par ailleurs nombreux (72 %) à penser que les outils numériques sont suffisamment développés dans leurs entreprises ou établissements.