Bordeaux-Lac - avec son pôle affaires, son palais des congrès, son parc des expositions - est un site promis à un bel avenir. C'est dans cette dynamique que s'inscrit la transformation radicale de l'hôtel Mercure : deux ans de travaux, sans fermeture, et près de 4 M€ injectés. Déjà propriétaire de trois hôtels aux portes de l'aéroport de Mérignac - un Mercure et deux ibis -Marc Gaulin, p.-d.g. de la Société hôtelière Bordeaux Aéroport a acquis l'établissement en 2010.
Le propriétaire choisit alors de rénover ce Mercure défraîchi en prenant pour thème la littérature. "Même si un client sur cent s'intéresse à la littérature, je pense que l'on doit à tout prix sauvegarder notre patrimoine culturel", explique Marc Gaulin. Il fait alors appel à un professeur de littérature de l'université de Bordeaux, Alexandre Péraud, qui a mobilisé ses étudiants. Sélection des auteurs, extraits d'oeuvres, écriture de notices, iconographie... Huit mois de recherche ont été nécessaires. Chaque étage est consacré à un siècle - du XVIe au XXe, avec un auteur par chambre. Chargée de revisiter les lieux, l'architecte Marina Gaulin (fille du propriétaire) a su conférer une harmonie à l'ensemble. Pour le rez-de-chaussée où se déploient le vaste lobby, le restaurant, le bar et les trois salons de réunion, elle a opté pour des oeuvres aux thèmes mythologiques placées çà et là.
L'expertise de Mercure
Techniquement, la jeune femme s'est appuyée sur l'expertise de Mercure en matière de rénovation, ce qui a représenté un avantageux "gain de temps et des économies". Elle a suivi les conseils l'enjoignant à consacrer tout un étage à des chambres avec baignoires. "Nous les préconisons dans 10 à 20 % des chambres", rappelle Frédéric Josenshans, qui ajoute : "Le positionnement de la marque Mercure est de proposer des hôtels doté de leur propre personnalité. Le client doit être surpris." Enfin, le directeur général de Mercure France et Europe du sud rappelle que "70 % des 240 hôtels Mercure de l'Hexagone ont été rénovés il y a moins de trois ans".
Publié par Brigitte DUCASSE