À la Châtre (36), dans la vallée noire chère à George Sand, le Lion d'Argent est une institution. L'hôtel-restaurant de 34 chambres est en effet une étape pour bon nombre d'adeptes du tourisme culturel ou vert et d'entreprises en séminaires. Mais l'établissement se distingue par le dynamisme de son dirigeant Pierre-Marie Audebert, par ailleurs président de l'office de tourisme de la ville.
C'est en 1977 qu'il reprend avec son épouse Françoise cet établissement "désuet et obsolète " qu'il remet aux normes. En 1985, il le développe en ouvrant une extension dans l'annexe des Tanneries. Depuis, il accumule les innovations : il est l'un des premiers en France à signer un accord sur les lois Aubry qui accorde à son équipe de 17 personnes les 39 heures en salle et 13 semaines de congés annuels. Il est ensuite l'un des premiers à arborer la nouvelle classification hôtelière et à décrocher le titre de Maître restaurateur.
"Reconnaissance du savoir-faire"
Cette fois, secondé par son fils Antoine, il est le premier hôtelier régional à recevoir l'écolabel européen qui récompense son engagement pour le développement durable : "Nous avons tout revu dans notre organisation, explique-t-il, cela a représenté deux ans de travail pour former le personnel, pour mettre en place une structure avec par exemple 11 tris différents, pour équiper les installations d'équipements moins gourmands en énergie ou en flux."
"C'est une reconnaissance de votre savoir-faire et de votre professionnalisme", reconnaît Christian Le Diouron, directeur régional de l'Afnor en lui remettant l'écolabel. "C'est la preuve que quand on veut, on peut, insiste Véronique Gaulon, présidente de l'Umih Berry, ce titre n'est pas réservé aux grands établissements urbains, neufs ou haut de gamme, mais il est accessible à tous." Mais Pierre-Marie Audebert ne veut pas se satisfaire de ce label. Il prépare déjà d'autres transformations de son établissement, des travaux pour décrocher sa troisième étoile dans un an et pour intégrer le réseau Tourisme et Handicap.
Publié par Jean-Jacques TALPIN