"J'ai choisi d'ouvrir de 18 heures à 2 heures du matin et de midi à 2 heures du matin l'été. Ce sont des horaires qui me conviennent parfaitement. Sauf événement exceptionnel, je n'irai pas au-delà car ce ne serait pas vraiment rentable. Le chiffre d'affaires serait marginal." Jérôme Roulois, le patron du bar de nuit Les Têtes brûlées, situé dans une petite rue piétonne à deux pas du Vieux Port de La Rochelle (17), n'est pas une exception. Les cafetiers et restaurateurs rochelais se disent satisfaits des horaires autorisés par arrêté municipal. D'autant que des dérogations existent pour peu que l'on en fasse la demande. En particulier durant les grands rendez-vous de l'année : fermeture à 3 heures du matin lors du festival des Francofolies et, comme dans bien d'autres villes, des ouvertures autorisées toute la nuit lors de la fête du 14 Juillet, pour la Saint-Sylvestre et le Nouvel An.
Les permis d'exploitation imposent les horaires mais aussi le calibrage des terrasses. De nouvelles règles sont apparues en septembre dernier. Dans la zone touristique, l'implantation des tables "doit permettre un passage aisé des piétons et des véhicules de secours ou de service", d'où l'obligation des 3,50 mètres - contre quelque 2,50 mètres auparavant - entre la dernière rangée de chaises et le trottoir. Particulièrement visés, les établissements du cours des Dames, qui ouvre sur le Vieux Port, à l'instar du restaurant Bodegon. "Regardez le trait rouge sur le sol que l'on vient de tracer, la terrasse ne doit pas le dépasser", montre le patron Jérôme Moquet. Et de calculer : "Il me faudrait enlever deux rangs d'une dizaine de tables, ce qui représenterait une dizaine de milliers d'euros de chiffre d'affaires en moins sur une saison". Le verdict des prochaines élections municipales pourrait changer la donne. En attendant, les professionnels hors des clous n'ont pas été verbalisés.
Publié par Brigitte DUCASSE